Handball : Les Françaises sacrées championnes du monde après leur victoire contre la Norvège

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Les handballeuses de l’équipe de France ont remporté dimanche leur troisième sacre mondial, après être venues à bout des norvégiennes (31-28), en finale, à Herning, au Danemark. Elles défendront l’été prochain leur titre olympique lors des Jeux de Paris.

Un nouveau titre pour la France. Les handballeuses françaises sont devenues championnes du monde pour la troisième fois après 2003 et 2017 en battant la Norvège, 31 à 28, dimanche 17 décembre ,en finale à Herning, au Danemark.

« C’est incroyable ce qui se passe, on est fières de nous, on a tout donné, c’est vraiment magique, on a fait une défense incroyable, on a eu des gardiennes incroyables, avec ça on peut juste gagner et c’est trop bien, a témoigné la demi-centre Léna Grandveau, au micro de beIN Sports. C’était un peu inattendu pour moi, je suis arrivée l’année dernière en tant que jeune, tout est nouveau pour moi. Les anciennes nous ont aidées sur tout, c’est pour ça que j’ai performé, merci aux anciennes ! ».

Pas un seul match perdu en 2023

Vingt ans après leur premier sacre planétaire, six ans après leur deuxième et un an et demi après le titre olympique décroché à Tokyo, les Bleues installent un peu plus la France au sommet du handball, où trônait jusqu’à présent les Norvégiennes.

Doubles championnes d’Europe et championnes du monde en titre, les Scandinaves n’ont cette fois pas pu briser les rêves de gloire des Françaises, comme elles l’avaient fait en finale de l’Euro-2020 (22-20), du Mondial-2021 (29-22) et en demi-finales de l’Euro-2022 (28-20).

Deux victoires en une semaine contre la bande de Stine Oftedal, après celle acquise dimanche dernier en conclusion du tour principal (24-23), à Trondheim devant le public norvégien : cette équipe de France millésime 2023, qui n’a pas perdu un seul match de l’année, était intouchable.

Elle était pourtant arrivée en Scandinavie il y a trois semaines avec pour seul objectif affiché de mesurer ses progrès avant le grand défi de la défense du titre olympique à Paris l’année prochaine.

Elle voulait aussi ouvrir le chantier du jeu offensif, défaillant à l’Euro l’an passé face aux Norvégiennes qui avaient mis en lumière un point faible traditionnel des Bleues, reparties de Slovénie pleines d’amertume. Un an plus tard, les larmes de Ljubljana sont séchées et les Françaises ont ajouté une corde à leur arc. Ainsi qu’un titre à leur collection.

Une défense féroce et organisée

Les handballeuses françaises s’appuient toujours sur une défense féroce et organisée, malgré l’absence de sa patronne depuis dix ans, Béatrice Edwige, écartée pour laisser place à la jeunesse.

Cette arme a fini par user les Norvégiennes de Henny Reistad (5/6) au cours d’une seconde période beaucoup moins enlevée que la première (20-17 à la mi-temps), où la France a tenu bon après avoir senti revenir dans sa nuque le souffle de Katrine Lunde et de ses équipières (26-25, 49e).

Elle aurait pu par ailleurs s’éviter des sueurs froides en fin de match si Alicia Toublanc avait conclu sa contre-attaque dans les filets et non sur la barre à six minutes de la fin sur une balle de +5 (29-25).

Les Bleues semblent encore plus efficaces sur contre-attaques, leur autre garantie décennale. Comme celle conclue par la capitaine Estelle Nze Minko, après avoir elle-même intercepté la balle, pour créer un premier écart en fin de première période (17-14, 24e). Et elles ont progressé sur attaques placées, donc, à l’instar de cette action d’école pour décaler Chloé Valentini sur son aile gauche (24-21, 37e).

Une génération talentueuse et prometteuse

Ce troisième titre est aussi celui d’un groupe très homogène, où quasiment chaque joueuse a apporté sa pierre. Laura Glauser avait brillé depuis une semaine dans le but ? Dimanche, le flambeau a été repris par Hatadou Sako (4 arrêts sur 16 tirs dont un pénalty), entrée en seconde période et qui a fermé la boutique en détournant un tir de Skogrand à deux minutes de la fin.

Sarah Bouktit, 21 ans, a elle parfaitement pris le relais dans l’exercice des penalties (2/3), alors que Léna Grandveau (5/6), un an de moins, a livré une fin de match étincelante. Formée comme demie centre, la Nantaise a remplacé au pied levé Laura Flippes, qui a reçu un coup en première période, au poste d’arrière droite alors qu’elle est droitière – et dispose donc d’un angle de tir moindre.

Avec l’insouciance de ses 20 ans, Grandveau a inscrit les quatre derniers buts des Bleues dans une « Boxen » de Herning tout de rouge vêtues aux couleurs du Danemark et de la Norvège voisine. Sur le terrain de laquelle les Françaises se sont ruées au coup de sifflet final pour célébrer un troisième titre mondial qui brille d’un éclat particulier vingt ans après le premier et à sept mois des Jeux olympiques de Paris.

Avec AFP