Le dossier mis en délibéré sur le fond pour ce 13 mars 2018

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En dehors du dossier CNSS dans lequel est poursuivi Laurent Mètongnon et consorts, les regards seront tournés ce mardi vers le tribunal de Cotonou où sera appelé le dossier des grossistes répartiteurs mis en délibéré sur le fond pour ce mardi 13 mars 2018.

Interpellés et placés sous mandat de dépôt le mardi 20 février et appelé en audience le lendemain dans l’affaire Atao Hinnouho (nom du député, impliqué dans le trafic de faux médicaments), les grossistes répartiteurs ont comparu au Tribunal de Cotonou le mercredi 21 février puis le 6 mars 2018 pour vente de médicaments falsifiés ; exposition, détention en vue de vente, mise en vente ou vente de substances médicamenteuses, falsifiées ou toxiques Ce mardi 6 mars où le dossier a été renvoyé, il a été mis en délibéré sur le fond pour le mardi 13 mars 2018. Et ce, suite à la demande d’une liberté provisoire des avocats de ces grossistes répartiteurs.

Le 6 mars dernier, le ministère public a requis contre ces grossistes répartiteurs une caution de 50 millions de CFA chacun et une peine d’emprisonnement de 5 ans ferme. Ce mardi 13 mars, les mis en cause pourront être fixés sur leur sort. Il s’agit du Dg CAME (Centrale d’achat des médicaments essentiels) et des grossistes répartiteurs des sociétés Ubphar, Ubipharm, Promo Pharma, Gapob. C’est une des moissons de la lutte contre les faux médicaments en cours et qui implique surtout le député Atao Hinnouho. Deux des collaborateurs du député Atao sont aussi concernés par le dossier.

La lutte contre les faux médicaments a été déclenchée en décembre 2017. L’opération Pangea X qui a démarré au marché Adjégounlè a touché non seulement ces grossistes répartiteurs mais aussi le député Atao Hinnouho cité pour être le fournisseur à Cotonou. La perquisition d’un de ses domiciles dans la soirée du 8 décembre 2017 au quartier Wlacomey à Akpakpa ( Cotonou) a permis de saisir des tonnes de produits qui ont rempli plusieurs camions. Leur valeur est estimée à des dizaines de millions de francs cfa. Cette perquisition, faut-il le rappeler, a été menée dans le cadre d’une enquête sur le démantèlement d’un réseau de trafic de faux médicaments impliquant la famille du député Atao. Convoqué à la sous direction des affaires économiques et financières de la police pour les besoins de l’enquête, Atao ne s’est pas encore présenté. Les autorités sont sans nouvelle du mis en cause. La traçabilité de ces relations et autres ventes auront permis de mettre la main sur les grossistes répartiteurs, informent une source policière.