Bénin : Voici le point de la rencontre entre Talon et les partis politiques

Politique

Le président béninois, Patrice Talon, a rencontré les représentants des partis politiques dans l’après-midi de ce mercredi 3 juin au lendemain de l’adoption à l’Assemblée nationale de la loi interprétative sur le code électoral.

 

L’objectif de la rencontre entre le chef de l’Etat et les représentants des partis politiques, c’est de s’accorder sur l’esprit de la loi portant interprétation et complétant la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral. Il s’agit des partis ayant pris part au processus électoral relatif aux communales du 17 mai 2020.

« J’ai convoqué cette séance pour échanger avec vous en raison de la sensibilité du sujet.  J’ai assisté avec un soulagement au vote hier ( 2 juin, ndlr) à l’Assemblée nationale. J’ai décidé que si la loi était votée, et avant de saisir la cour constitutionnelle pour la conformité avec la loi fondamentale, il fallait échanger avec vous pour m’assurer que dans son contenu, elle répond aux soucis des uns et des autres dans le cadre de la réforme du système partisan, que son contenu répond aux préoccupations actuelles sans remettre en cause l’esprit de la loi. Il n’y a pas de honte à faire quelque chose et à revenir là-dessus quand il y a des difficultés… », a déclaré le chef de l’Etat dans ses propos liminaires.Voici le point de la concertation.

« Ce mercredi 3 juin dans l’après-midi, à la suite du vote, le mardi 2 juin 2020 par l’Assemblée nationale, d’une loi interprétative du code électoral destinées à clarifier les dispositions concernant notamment les modalités de désignation ou d’élection des maires ainsi que de leurs adjoints, le Président de la République a initié une concertation avec l’ensemble des partis politiques ayant pris part au processus électoral relatif aux communales du 17 mai 2020. Il s’agit des partis ci-après, représentés chacun, par deux responsables au plus haut niveau :

 

1- Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE) ;

2- Mouvement des Elites engagées pour l’Emancipation du Bénin (MOELE-Bénin) ;

3- Bloc républicain (BR) ;

4- Parti du Renouveau démocratique (PRD) ;

5- Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN) ;

6- Union progressiste (UP) ;

7- Mouvement populaire de Libération (MPL) ;

8- Force Cauris pour le Développement du Bénin (FCDB) ;

9- Parti pour l’Engagement et la Relève (PER).

 

Aux termes des échanges qui leur ont permis d’exprimer, à l’unanimité, leurs appréciations positives sur l’initiative de la concertation, ces partis ont marqué leur adhésion à la réforme effectuée tout en formulant quelques réserves que les explications ont permis de dissiper.

Certains ont notamment, tout en approuvant la pertinence de la démarche, dit qu’ils auraient aimé qu’elle intervînt en amont. Mais ils ont très tôt concédé que la possibilité de seconde lecture existant à l’Assemblée, ils sont à l’aise car, en cas de suggestion majeure à prendre en compte, il serait encore possible de le faire.

 

Le Chef de l’Etat a estimé que cela est justifié et que l’Assemblée nationale, initiatrice de la loi, aurait effectivement pu organiser cette consultation avec eux.

Sur le fond, n’ayant pas enregistré de réserve particulière, le Président de la République s’est engagé à procéder à la promulgation de la loi interprétative ainsi votée après que la Cour constitutionnelle qu’il a saisie aux fins d’en vérifier la conformité à la Constitution, l’aura validée.

Somme toute, les partis qui ont pris la parole ont, qui souhaité que des alliances de toutes sortes puissent se faire dans les communes (cas des FCBE) sans que cela remette en cause les positions de chaque parti sur l’échiquier politique national, mais que cela serait de nature à tenir compte des dynamiques locales ; qui salué l’extension de la possibilité de destitution aux adjoints aux maires ou encore s’interroger sur la portée de la possibilité de destituer les chefs d’arrondissement.

 

D’autres encore ont profité de l’occasion pour demander au Chef de l’Etat de rééditer cette initiative « louable » en l’élargissant cette fois-ci aux partis qui n’ont pas pris part au processus électoral. Ce à quoi le Chef de l’Etat a répondu qu’il est favorable. Ainsi, le moment venu, il prendra l’initiative d’une telle rencontre pour discuter, sans tabou, avec eux pour se convaincre mutuellement de la pertinence des réformes ou de la nécessité d’y apporter des amendements.

 

 

Présentation: La Rédaction

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