Les Etats-Unis demandent aux autorités béninoises d’élucider ce crime

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Il n’est pas question de jeter aux oubliettes l’affaire Catherine Puzey, du nom de la volontaire américaine du corps de la paix assassinée en 2009 à Badjoudé dans la commune de Ouaké au Bénin. A l’occasion d’une rencontre avec la presse ce mardi 15 novembre, l’ambassadrice des Etats-Unis près le Bénin, Lucy Tamlyn a demandé aux autorités béninoises de se saisir de ce dossier pour élucider ce crime.

Au cours d’une rencontre d’échange avec la presse, l’ambassadrice a exprimé sa tristesse face à l’allure que prend le traitement de ce dossier qui tient à cœur aux Etats-Unis. « C’est quelque chose qui me tient à cœur… Il y a huit ans, il y avait une jeune volontaire qui a été assassinée tragiquement au Bénin. Jusqu’à ce moment, le système judiciaire n’a pas pu rendre justice. C’est pour moi une grande source de tristesse » a déclaré l’ambassadrice dans un ton affecté. Elle estime que « pour sa famille et pour tout le corps de la paix, il faut que le cas soit traité par le système judiciaire ». Elle pense également que beaucoup de temps se sont déjà écoulés depuis le tragique évènement.

« Jusqu’à ce moment on attend, on attend, on a attendu beaucoup d’années. C’est trop de temps. Je suis sûre que vous êtes d’accord que justice soit rendue en la mémoire de cette jeune femme qui est venue pour travailler avec les jeunes femmes du Bénin » a-t-elle dit.

L’ambassadrice Tamlyn a rappelé que sur demande des autorités béninoises, des agents du Fbi sont arrivés au Bénin et ont apporté leur expertise pour faire la lumière sur le dossier. « Pendant des années, nous avons eu une coopération très étroite avec le gouvernement. Le gouvernement à un moment donné, nous a demandé l’assistance du Fbi et nous avons envoyé des agents du Fbi pour aider le gouvernement » a-t-elle rappelé s’interdisant d’aller dans les détails des conclusions de l’enquête attendant que la justice béninoise fasse son travail comme il se doit le plus tôt possible.

A propos des volontaires du corps de la paix, l’ambassadrice Tamlyn a expliqué que ce sont des Américains qui, sans salaire, vont dans les villages où ils aident les jeunes femmes à atteindre leurs objectifs, les encouragent à rester à l’école, aident les familles dans l’agriculture, les entrepreneurs pour créer de petites entreprises. Actuellement au nombre de 90, ils donnent aussi des cours d’anglais. Autant de sacrifices qui méritent que le crime de l’un des leurs soit élucidé.