Les artisans célèbrent avec faste la 7è édition et plaident pour une journée chômée

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A l’instar des travailleurs qui célèbrent le 1er mai la fête du travail, le premier vendredi du mois de mars est décrété Journée de l’Artisan Béninois (JAB). Ce vendredi 03 mars 2017 a été célébrée sur toute l’étendue du territoire nationale la 7è édition de cette Journée de l’Artisan Béninois. Malgré l’absence de l’autorité ministérielle à leur côté, le président de la CNAB, Joyanot Amouzoun à la tête d’une importante délégation et le vice-président de l’UCIMB, Séraphin Fadéï ont sillonné plusieurs communes, entre autres Abomey-Calavi, Toffo, Sehouè, Covè etc où les artisans ont célébré dans une effervescence totale la JAB. Aux doléances des artisans, le président Amouzoun s’est engagé à relever certains grands défis pour valoriser ce secteur qui manque d’attention soutenue de la part du ministère de tutelle et du gouvernement.

La 7è édition de la journée de l’Artisan Béninois s’est tenue ce vendredi 3 mars 2017 sur toute l’étendue du territoire nationale. Plusieurs communes ont connu l’effervescence de cette 7è édition de la JAB 2017.

Comme par le passé, les artisans ont sacrifié à la tradition en faisant de cette journée une occasion de réjouissance, de partage et de réconfort.
Cachet spécial de cette édition, Joyanot Amouzoun, Président de la Confédération Nationale des Artisans du Bénin (CNAB) a effectué une tournée au niveau de chaque collectif des associations et groupements professionnels, occasion pour lui de connaitre les réalités de chaque collectif et de les encourager. D’autres délégations du comité de gestion de la CNAB étaient aussi sur le terrain. Elles ont sillonné d’autres localités en fête sur toute l’étendue du territoire national.
Dans l’ensemble les artisans plaident pour que tous les premiers vendredi du mois de Mars dédié à la JAB soit une journée chômée sur toute l’étendue du territoire national.

Abomey-Calavi, Toffo, Sèhouè, Covè, c’est l’itinéraire suivi par la délégation conduite par Joyanot Amouzoun, Président de la CNAB lors de cette journée des artisans du Bénin JAB. Une façon pour le Président de se déplacer pour célébrer la journée avec chacun des collectifs dans leur zone géographique. La tournée du président du Cnab a démarré par Abomey-Calavi ce vendredi 3 mars. Joyanot Amouzoun a exprimé toute sa satisfaction de cette réjouissance qui, dit-il, ‘’permettra de nous faire connaitre et de montrer aux autorités le poids de nos actions dans l’économie du pays’’. L’occasion était favorable au Président de la CNAB de rappeler les grands défis à relever. Il s’agit pour lui de ‘’redonner vie aux collectifs au niveau des communes, renforcer les capacités des artisans sur toute l’étendue du territoire national, poursuivre l’organisation des examens de fin d’apprentissage dans toutes les communes, mettre un accent particulier sur les échanges et la participation des artisans du Bénin aux expositions, manifestations culturelles et foires…’’.
Après Abomey-Calavi, la délégation conduite par le Président de la CNAB a mis le cap sur la commune de Toffo. Les artisans regroupés au sein du collectif des associations et groupements professionnels des artisans de Toffo ont manifesté leur enthousiasme d’accueillir pour une première fois dans l’histoire de la JAB, le Président de la CNAB en personne.
Après Toffo, le cap a été mis sur Sèhouè. Ici, l’événement a été marqué par une caravane organisée par le collectif des artisans dans les rues de la localité pour mieux faire connaitre ce secteur qui emploie plus de 12 pour cent de la population active et qui contribue à 14 pour cent au produit intérieur brut du Bénin ( PIB).
La dernière étape de la tournée du président du Cnab est la commune de Covè où la fête a été totale. Pour le Président de la CNAB, Joyanot Amouzoun, les fruits ont tenu la promesse des fleurs. La surprise était de taille. A Covè tout comme les autres localités qu’il a parcourues, le plaidoyer des artisans plaidoyer à l’endroit des autorités est que le premier vendredi du mois de Mars soit dédié à la Journée de l’Artisan béninois. Une doléance qui tient vraiment à cœur aux artisans qui ont désormais leurs yeux rivés sur la 8è édition qu’ils souhaitent explosive.

Doléances à Abomey-Calavi et au maire de Cotonou

Les artisans ont attaché du prix à la célébration de cette journée du 3 mars. Dans plusieurs localités, les collectifs d’artisans ont à leur côté les autorités locales.
A Cotonou, la journée de l’Artisan béninois a été célébrée au CPA. Ici, comme ailleurs, entre autres doléances formulées, les artisans souhaitent la généralisation du Certificat de qualification aux métiers (CQM). A Cotonou, les artisans invitent le maire Lehady Soglo à trouver de solutions aux artisans déguerpis lors de l’opération de libération des espaces publics. Ils l’invitent, par ailleurs, à recommander aux chefs d’arrondissements de mettre fin à la co signature des diplômes délivrés par certains maîtres et maîtresses qui refusent de se mettre dans les rangs des artisans de la Cnab. Les artisans de Cotonou invitent aussi le maire Soglo à concrétiser sa promesse, celle de la construction d’un centre artisanal, et la construction d’un grand centre des métiers.
A Calavi, les artisans souhaitent que leur collectif soit doté d’un siège ainsi que de fonds de roulement mieux de moyens financiers. A cette doléance, le président de la Cnab partout où il est passé a été clair : « comptons sur nos propres forces ». Le président de la Cnab a exhorté les artisans à être soudés et à valoriser le secteur pour sa contribution légendaire au développement du Bénin.

Extrait des propos du président de la CNAB

« (…) Nous ne cesserons jamais de mettre l’accent sur l’importance de notre secteur dans le processus d’émergence de notre économie puisque la contribution de l’artisanat au Produit Intérieur Brut du Bénin est de 14% et ce secteur utilise une population active de 12%, troisième rang après l’agriculture et le commerce. Mais ce secteur manque d’attention soutenue de la part du gouvernement.
Il faut rappeler que 48% des entreprises installées au Bénin proviennent du secteur de l’artisanat et ce secteur fait face à d’énormes difficultés liées à la mévente et au bradage des produits de nos efforts quotidien, à la cherté, et à la rareté des matières premières que nous utilisons, à l’absence de formation régulières des artisans.
Je suis persuadé que les manifestations de cette journée nous permettrons de nous faire connaitre et de montrer aux autorités le poids de nos actions dans l’économie du pays.
L’artisan béninois ne vit plus correctement de son métier, alors qu’il se bat tous les jours pour rendre compétitifs ses produits. C’est pourquoi nous nous engageons à relever certains grands défis.
Il s’agit essentiellement de :*
– redonner vie aux Collectifs au niveau des communes
-Renforcer les capacités des artisans sur toute l’étendue du territoire national pour des prestations de qualité, les rendre plus compétitifs sur le plan international :
-Poursuivre l’organisation des examens de fin d’apprentissage dans toutes les communes du Bénin
-Mettre un accent particulier sur les échanges et la participation des artisans béninois du Bénin aux expositions, manifestations culturelles et foires organisées au Bénin, en Afrique et dans le monde.
-Mettre l’accent sur la protection sociale des artisans, liée aux soins de santé, à l’assurance maladie et à la retraite.
Faire en sorte que le FODEFCA soit renforcé en ressources financières pour mieux s’occuper et assurer la formation des artisans à tous les niveaux.
Comme vous le constatez, les tâches qui nous attendent sont immenses, et c’est l’œuvre de tous, à tous les niveaux. C’est pourquoi je voudrais demander la compréhension de tous et le soutien de toutes les associations, les collectifs, les Unions et les fédérations pour qu’ensemble nous puissions relever tous ces défis.
Je voudrais également demander le soutien des autorités communales pour la décoration des artisans. Nos artisans méritent des distinctions honorifiques. Il faut les encourager, les motiver pour qu’ils rendent plus, dans leur prestation et leur créativité. Nous nous battons pour combler ce vide à notre manière (…)