Enfin le gouvernement des défis !

Chronique

Ce fut un jeudi noir pour tous les membres du gouvernement de Yayi II. Cette équipe montée depuis plus de deux ans a déjà subi deux remaniements techniques. Il y eut à l’effet de ces mouvements, deux entrées dont une a survécu ; il s’agit du ministre des mines et de l’énergie, Barthélémy Kassa qui faisait ainsi son come back au gouvernement. Puis, Dr Boni Yayi décida ce jeudi de la fête de l’Aïd el fitr (entendez Ramadan) de mettre fin aux fonctions de ses collaborateurs qui, dit-on, n’auraient pas démérité mais qui cependant n’avaient pas les ressources nécessaires pour relever les nouveaux défis.

Et le suspens dura, quelque deux jours avant qu’on eut pu lever le voile, libérer les énergies et les esprits. Une nouvelle équipe est nommée conformément aux normes constitutionnelles par celui-là même qui entend désormais s’entourer de compétences à même de lui assurer l’atteinte des objectifs liés aux défis qui s’imposent et dont la résolution colporte le bien-être social, bref le développement en général.

La décision du jeudi était grave d’autant qu’elle renvoyait sans réserve toute une équipe. Mais à l’arrivée, il y a plus de peur que de mal. Vingt-six postes sont ainsi créés et beaucoup d’anciens ministres sont revenus, certains à leur ancien emplacement, d’autres avec de nouvelles attributions. Il y a aussi beaucoup d’entrées qui n’ont laissé s’infiltrer, malheureusement, l’opposition dont on a signalé l’entrée par le PRD. Le gouvernement de large union tant annoncé n’est plus réalité ; il est renvoyé aux calendes grecques, surtout que le PRD, parti de Me Adrien Houngbédji a lancé un communiqué rendant compte des tractations d’avant formation du gouvernement entre le président de cette formation politique et Boni Yayi. On avait souhaité que le PRD participât à la gestion du pouvoir surtout qu’il se réclame de « l’opposition constructive. » Mais hélas ! Et la roue continue de tourner pour ceux qui, désormais, porteront le fardeau des grands défis aux côtés du chef de l’Etat.
Et ce souci de faire face aux défis se remarque au niveau des innovations dans la dénomination de ministères : changements climatiques, reboisements et politiques publiques…

S’il est beaucoup plus facile pour certains départements ministériels d’engager le combat de façon immédiate, pour d’autres par contre, il reste encore qu’un décret en vienne à définir l’organisation, le fonctionnement et les attributions : fusion entre fonction publique et réforme administrative, et les deux ministères précités. Ceci prendra du temps et les budgets sectoriels à affecter demeurent encore détenus par des divisions préexistantes. Ce qui, logiquement, créera une léthargie dans le fonctionnement régulier de ces ministères. Le souci de régler des défis crée d’autres plus urgents qu’il faut aplanir en vue de permettre que les choses avancent. Mais il y a bon espoir que des dispositions sont prises à cet effet. Nous y croyons, en tout cas !

En clair, la lecture aisée qu’on fait de cette nouvelle équipe laisse transparaitre le combat plus politique à engager. Peut-être que la nature des défis l’exigent aussi. Et le combat reste dans le camp exclusif des Forces Cauris pour un Bénin Emergent-FCBE- Pourvu qu’elles soient assez fortes pour cela ; c’est-à-dire inverser la tendance infernale de la misère, la pauvreté, le chômage, la précarité et la prévarication. Du courage donc à tous et bonne chance !!!