« Doter le barreau du Bénin d’une maison de l’Avocat devient une nécessité impérieuse »

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Le Barreau du Bénin a passé cinquante (50) ans sans avoir la maison de l’Avocat alors même que le Bénin est le 3ème pays de la sous-région à se doter d’un Barreau. Doter donc le barreau du Bénin d’une maison de l’Avocat devient une nécessité impérieuse pour le Barreau du Bénin, a révélé le 10 mars dernier. Lire ses propos liminaires lors de la conférence de presse au lancement du cinquantenaire du barreau béninois.

« Institué le 20 avril 1960 par la loi n° 65-6 de la même date, le Barreau du Bénin aura 50 ans le 20 avril 2015.
Cinquante (50) ans, c’est l’âge d’or.
Cinquante (50) ans, c’est l’âge de maturité certaine, l’âge de tous les accomplissements, l’âge où l’on fait une pause pour un Bilan.
Fêter un cinquantenaire, c’est fêter un anniversaire de naissance, les cinquante ans de naissance de notre Barreau.
Le Barreau du Bénin a traversé le temps, mais est demeuré sans ride malgré l’épreuve du temps, toujours jaloux de son indépendance, et à l’avant-garde des combats pour le respect des droits humains.
Cinquante (50) ans depuis lors, quel parcours ?
Cinquante (50) ans aujourd’hui, quelles perspectives ?

I- LE PARCOURS DU BARREAU DU BENIN
De dix (10) membres à sa création, le Barreau du Bénin en compte aujourd’hui deux cent (200).
Il a connu des moments historiques, des faits et évènements immémoriaux tels l’affaire « GBIKPI » où le Barreau s’est levé, dressé comme un seul homme, pour revendiquer l’abolition de la peine de mort ; des moments épiques où la révolution lui imposait la toge « Vert-rouge » comme des Avocats héros d’un carnaval brésilien.
Le Barreau, dans sa diversité, s’était plié, mais ne s’est pas rompu.
Même dans la robe verte qui lui a été imposée durant ces années révolutionnaires des tribunaux populaires, il a été le pionnier de la chute du marxisme léninisme au travers du procès du général KOUYAMI, la rencontre du Bâtonnier Robert DOSSOU avec le chef de l’Etat pour l’expression des sensibilités politiques ayant conduit, in fine, à l’organisation de la conférence nationale.
Plus récemment, le Barreau a toujours pris position en faveur de la défense des libertés individuelles et des droits de l’Homme.
C’est le lieu de rendre hommage aux précurseurs qui avaient décidé de mettre sur pied le Barreau du Bénin, notamment feus Alexandre ADANDE, Justin Tomètin AHOMADEGBE et François AMORIN.
Parmi ces pionniers, artisans de la première heure, Dieu nous a fait la grâce de nous en conserver un dans nos rangs, le Bâtonnier François AMORIN.
Cinquante (50) ans au service des citoyens, Cinquante (50) ans au service de la justice, Cinquante (50) ans au service de la nation.
Quelles perspectives pour les cinquante prochaines années ?

II- LES PERSPECTIVES DU BARREAU BENINOIS POUR LES CINQUANTE PROCHAINES ANNES
Le Barreau du Bénin a passé cinquante (50) ans sans avoir la maison de l’Avocat alors même que le Bénin est le 3ème pays de la sous-région à se doter d’un Barreau.
Doter donc le barreau du Bénin d’une maison de l’Avocat devient une nécessité impérieuse.
Cinquante (50) ans de vie, sans aucune aide juridique et juridictionnelle est suicidaire. Il est donc important que les autorités, au plus haut niveau, se penchent sur cette nécessité. Les perspectives aujourd’hui sont bonnes pour y parvenir.
Le Barreau pour sa part devra se comporter de telle sorte que chaque béninois en arrive à dire « JAMAIS PLUS UN PAS SANS MON AVOCAT ».
Et l’Avocat non plus, ne fera plus « JAMAIS UN PAS SANS SA ROBE ».

Les nouvelles perspectives du Barreau béninois sont :
• La mise en place de la CARPA ;
• Les actes d’Avocat ;
• Une meilleure visibilité de la profession ;
• La réorganisation du CAPA ;
• Une meilleure accessibilité du ministère de l’Avocat aux justiciables : mise en place de l’aide juridictionnelle.
Pour atteindre les nouvelles perspectives du Barreau, les liens entre ses membres doivent être renforcés, pour que désormais ce soit « UN POUR TOUS, TOUS POUR UN », toutefois dans le respect strict des règles déontologiques ».