Coronavirus à Madagascar : Retour au confinement pour Antananarivo

Afrique

À Madagascar, le gouvernement renforce les mesures de l’état d’urgence sanitaire. Un Conseil de ministres extraordinaire, tenu samedi 4 juillet au soir par visioconférence, a décidé du confinement total de la région Analamanga où se situe la capitale, Antananarivo. Le confinement est prévu pour une durée de 15 jours, du lundi 6 au 20

 

C’est un retour au confinement total pour la région Analamanga avec interdiction d’y sortir ou d’y entrer. Les commerces de première nécessité sont ouverts seulement de 6h à midi. Seules les pharmacies peuvent ouvrir toute la journée.

La circulation est interdite sauf celle pour le transport de marchandises et de malades vers l’hôpital.. Le port du masque reste obligatoire et l’interdiction des rassemblements est toujours valable.

Les cours sont suspendus et les établissement scolaires ferment. La phase de déconfinement était pourtant enclenchée, depuis le 20 avril. Les cours avaient repris le 22 avril, avec notamment la prise du Covid-Organics, la tisane à l’artemisia lancée par la présidence.

Dimanche soir, quelques ministres ont apporté, lors d’une intervention télévisée, plusieurs précisions quant à ce confinement total : une plateforme digitale pour assurer un meilleur suivi des cas contaminés, la fermeture de tous les lieux de cultes, le déploiement d’un contingent de 500 militaires dans la capitale pour faire respecter le couvre-feu…

Il faut dire que la flambée récente des cas de coronavirus inquiète. En seulement dix jours, du 26 juin au 5 juillet, les chiffres officiels font état de 1112 cas confirmés positifs au coronavirus et de 16 décès. Madagascar totalise aujourd’hui 2 941 cas recensés et 32 morts depuis le début de l’épidémie. André Spiegel, le directeur de l’Institut Pasteur de Madagascar, explique qu’Antananarivo est le nouveau cluster de l’épidémie, après Tamatave, où la tendance est à la baisse depuis une semaine.

Peut-on parler de pic épidémique ? Il est encore trop tôt pour le dire, tempère-t-il, on ne peut en parler que lorsqu’il est atteint. C’est une épidémie qui n’est pas homogène, et un foyer pourrait se déclarer dans une autre ville. À noter que certains hôpitaux de la capitale sont pleins et ont dépassé leur capacité logistique.

 

RFI

 

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