Réorganisation de l’Institut national de la femme au Bénin : Raïmath Djibril Moriba exprime sa joie et fait des suggestions

Politique

(Elle exhorte les femmes à devenir des actrices de développement en suivant la dynamique du président Talon)

Juriste spécialiste du genre et Présidente de l’Ong Femmes engagées pour le développement (Fed-Ong), Raïmath Djibril Moriba, s’est prononcée sur la réorganisation de l’Institut national de la femme, sous le régime Talon. Sur la télévision nationale BB24, vendredi dernier, elle a exprimé sa joie et témoigné sa gratitude au chef de l’Etat et à son équipe. Elle exhorte ensuite les femmes à devenir de véritables actrices de développement en suivant la dynamique du président Talon et évoque à l’occasion ses attentes, suggestions à l’institut.

«A tout Seigneur, tout honneur», exprime Raïmath Djibril Moriba en guise de reconnaissance.  Et pour cause. Une grande réforme vient d’être opérée au profit des femmes béninoises à travers l’Institut national de la femme. Et tout le mérite, dira la Présidente de l’Ong Femmes engagées pour le développement,  revient au Gouvernement de la rupture, avec à sa tête le président Patrice Talon.

Pour rappel, selon elle, le Gouvernement entend engager résolument une dynamique favorisant la promotion et la protection de la femme, à travers notamment l’éradication des discriminations dont elle est l’objet, de même que les diverses formes de violences qui compromettent son épanouissement.

En phase avec la mission assignée à l’Institut par le gouvernement, la présidente de l’Ong Fed fait quelques suggestions et attentes. «L’Institut National de la femme dans sa nouvelle forme, doit être un organisme plus proche des femmes sur toute l’étendue du territoire. Elle doit pouvoir  être au cœur des préoccupations des femmes béninoises exerçant dans tous les secteurs d’activités. L’institut doit aussi, outre les nouvelles prérogatives, intégrer le financement des femmes qui entament une marche politique. Ces dernières devront être accompagnées et soutenues de façon à former une pépinière de femmes politiquement capables d’assumer vaillamment des fonctions politiques. Ainsi, nous aurons aisément beaucoup de femmes dans les instances de prises de décisions… », suggère la présidente de l’Ong Fed

…un véritable frein pour l’épanouissement des femmes…!

La présidente de l’Ong Fed constate que l’argent freine parfois l’élan des femmes dans leurs ambitions ou aspirations à aller au sommet. Elle plaide alors pour la question de financement au profit des femmes qui sont réellement engagées dans divers domaines d’activités, pour le vrai décollage de leur pays. «Si nous voulons faire bouger les choses, si nous voulons faire de notre Nation, un État où les hommes et les femmes sont dans l’action politique et parlent des questions politiques de façon normale, de façon ordinaire, il faut alors aller au financement de celles-là qui ont la volonté de participer au développement de leur pays. Et pour cela, les membres de l’Institut devront voir de ce côté-là, aider les femmes qui veulent agir», indique-t-elle. Madame Raïmath Djibril Moriba renchérit que si l’argent est le nerf du combat politique, pour les femmes engagées, il constitue un frein ou un handicap pour leur épanouissement. C’est pourquoi, elle  préconise: «Il faut absolument penser à financer, celles-là qui veulent agir en politique parce que la maladie des femmes, c’est l’argent. C’est-à-dire le manque de moyens financiers, la pauvreté sont un handicap pour les femmes qui n’ont pas eu beaucoup de chance que les hommes»

La présidente de l’Ong Fed a également fait savoir qu’elle rêve que les femmes béninoises assument leurs rôles de véritables actrices de développement.

Tout en se réjouissant du souffle nouveau qu’a donné le gouvernement Talon à la promotion de la femme en rendant autonome la gestion financière de l’Institut dédié à cette tâche, Madame Djibril Moriba laisse entendre qu’il revient donc à l’Institut de mettre en place les mécanismes pour accompagner financièrement les femmes qui s’engagent dans l’arène politique. Autrement, pour elle le Gouvernement continuera de jouer sa partition, reste que l’équipe future de l’Institut jouera le tien pour le bonheur des femmes, qui attendent beaucoup de lui (Institut) depuis que la nouvelle est tombée.

L’essentiel sur l’Institut national de la femme

L’Institut national de la femme a pour mission d’œuvrer à la promotion de la femme, tant aux plans politique, économique, social, juridique que culturel, aussi bien dans la sphère publique que privée. Il sera aussi chargé de lutter contre toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard de la femme. Dans sa nouvelle configuration, il est un organisme public doté de la personnalité juridique, de l’autonomie financière et de prérogatives importantes pour mener des actions plus déterminantes en faveur de la femme. Il est, selon le gouvernement un véritable cadre de concertation avec les organisations de la société civile qui œuvrent à la protection et à la promotion de la femme, l’Institut disposera, par ailleurs, d’un service actif d’écoute qui recevra les dénonciations de faits de discrimination ou de violence dont elle est l’objet. Il dispose du droit d’ester en justice et de se constituer partie civile pour ces faits.

A.E.T.

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