Prorogation du mandat du chef de l'Etat : L’He Richard Allossohoun convie Joël Aïvo à un débat contradictoire

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(« Nous ferons un débat de haute facture, et très humblement je lui apprendrai également ce qu’il ne sait pas des motivations réelles du législateur sur ce sujet », dit-il)

Il ne baisse pas les bras face aux spéculations de certains. L’Honorable Richard ALLOSSOHOUN est déterminé. Il réitère son invitation au constitutionnaliste Joël Frédéric AIVO. Il convie le Professeur à un débat contradictoire sur la prorogation du mandat du Président de la République.

L’Honorable ALLOSSOHOUN est déterminé à faire connaitre au Professeur AIVI « ce qu’il ne sait pas des motivations réelles du législateur de novembre 2019 sur la prorogation du mandat du Président de la République. Une prorogation qui demande au président élu en 2021 de prêter serment en mai 2021 au lieu du 6 avril 2021 (le Président Talon ayant pris fonction le 6 avril 2016).

Il y a trois mois, Joël AIVO avait déclaré : « Je veux débattre avec Patrice Talon ». Cette fois, ce 26 décembre 2020 à Godomey dans la commune d’Abomey-Calavi, le candidat annoncé à l’élection présidentielle d’avril 2021 s’est prononcé sur la prorogation du mandat du Président de la République, Patrice Talon. Selon le constitutionnaliste,  «  Le mandat du président Patrice Talon finit le 5 avril prochain à minuit. Aucune révision constitutionnelle ne peut avoir pour conséquence la prolongation du mandat en cours, ce n’est pas une question politique, c’est une question technique », a-t-il déclaré lors d’une de ses dialogues itinérantes.

Plusieurs réactions de la mouvance comme de l’opposition ont accueilli cette intervention du Professeur Joël AIVO. L’une d’elle émane de monsieur Richard ALLOSSOHOUN,  député de la 8è législature retient l’attention dans les réseaux sociaux. « Très humblement , dites au Professeur Joël AÏVO qu’on n’a pas besoin d’être Professeur de droit constitutionnel avant de pouvoir faire avec lui le débat contradictoire sur la prorogation du mandat du Président de la République…..Dites-lui que je ne suis pas un professeur ni Docteur ni un agrégé en droit….Dites-lui que je n’ai pas fait mes études à l’université de Sorbonne…Dites-lui juste que je ne suis qu’un godillot de la République et qu’à tout moment nous pouvons aller sur un plateau de télévision pour cet exercice.. », a déclaré lundi 28 décembre l’élu de la 11è circonscription électorale ( Aplahoué, Djakotomey, Klouékanmè.

« …nous ferons un débat de haute facture… »

Sur les réseaux sociaux, l’appel à un débat contradictoire de l’He ALLOSSOHOUN fait du buzz. A ceux qui font croire qu’il s’agit d’un débat technique et lui dénient les aptitudes à tenir pour un tel débat, le député ALLOSSOHOUN est revenu à la charge mardi 29 décembre : « Ceux qui spéculent depuis hier ( lundi, ndlr) par rapport à mes aptitudes à tenir dans le débat face à l’éminent professeur, ils sont dans leur droit et je le leur concède…Toutefois leurs diverses réactions dénotent de leur limite à oser en tant que jeune et à ne voir que juste et tout proche autour d’eux…..Quelqu’un a dit un jour, « On se connaît quand on se mesure à l’obstacle ». Je réitère mon désir le plus ardent à faire cet exercice avec le professeur….Je me propose de lui faciliter donc  la tâche….Plutôt qu’un juriste de haut niveau de la mouvance, il aura en face de lui , un de ceux-là, être humain qu’il vous plait bien d’appeler «mouton »….Il n’aura qu’à sortir juste son canif de « Droit constitutionnel » puis l’immoler assez facilement à la face du monde…Mais ce « mouton », je vous assure est un « dur à cuire », a réagi l’He ALLOSSOHOUN.

Dans sa réaction, le député ALLOSSOHOUN «  demande avec insistance et de façon itérative, que le grand professeur Joël AÏVO vienne étaler sur un plateau de télévision toutes ses théories en matière de droit constitutionnel et des principes majeurs de la démocratie à l’européenne…Une démocratie porteuse des gênes de division et des conflits pré et post électoraux en Afrique…l’élite politique africaine n’est pas encore suffisamment mature pour la mise en application sans autre forme de procès de cette copier-coller de la démocratie qui n’est réellement pas adaptée à nos mœurs et traditions…Un président l’avait déjà qualifié de « DÉMOCRATIE NESCAFÉ »…Le législateur de novembre 2019 que je suis est prêt à apprendre du professeur Joël AÏVO à l’occasion de ce débat…Mais sur ce point essentiel concernant la prorogation du mandat du président de la République, nous ferons un débat de haute facture, et très humblement je lui apprendrai également ce qu’il ne sait pas des motivations réelles du législateur de novembre 2019 sur ce sujet à vaine polémique…. »

La balle est désormais dans le camp du Professeur AIVO qui est invité à faire le pas pour ce débat contradictoire qui pourrait faire avancer le débat sur la prorogation du mandat du Président de la République.

Emmanuel Amour T.

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