Moyen Orient : L’auteur d’une escroquerie à 150 millions de dollars bientôt jugé en Israël

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Michael Ben-Ari, un homme d’affaires américano-israélien a été extradé par la Bosnie vers Israël pendant le week-end de Noël. Il s’agit de l’auteur d’une énorme escroquerie, la plus importante jamais réalisée en Israël à ce jour.

Les médias l’ont surnommé le « Madoff israélien », du nom de l’escroc américain qui avait fait énormément de victimes en Israël. Michael Ben-Ari est accusé d’avoir escroqué des milliers d’investisseurs israéliens et américains. Le tout pour au moins 150 millions de dollars, c’est du moins la somme qui est avancée à ce jour. Il utilisait une classique pyramide de Ponzi : un montage financier frauduleux qui consiste à rémunérer les investissements des clients essentiellement par les fonds procurés par les nouveaux entrants. Un système qui fatalement s’écroule plus ou moins rapidement.

Michael Ben-Ari serait l’auteur de la plus grande fraude de ce type jamais réalisée en Israël. Selon les avocats des victimes, presque tous les actifs qui se trouvaient sur les comptes de sa société d’investissements, la Ever Green Fields Enterprises, ont été transférés en contrebande à l’étranger. Les investisseurs ont perdu pour certains toutes leurs économies. Une fraude qui a perduré pendant une quinzaine d’années. Ben-Ari, qui est connu également sous le nom de Michael Greenfield, est ainsi accusé d’avoir violé plusieurs lois israéliennes sur les fonds communs de placement. L’homme d’affaire est aussi accusé de blanchiment d’argent.

Un homme qui inspirait confiance

Michael Ben-Ari s’est installé en Israël en 1981 en provenance des États-Unis. Il avait depuis occupé des postes importants dans une banque et une chaîne de supermarchés avant d’ouvrir sa propre société. Il avait un très haut niveau de vie et était connu pour organiser des fêtes chez lui à Tel Aviv.

La police israélienne avait arrêté Ben-Ari en avril 2021, mais il avait réussi à fuir le pays pour se réfugier en Bosnie un mois plus tard en utilisant un passeport emprunté à un de ses amis après avoir été assigné à résidence. Il avait dû déposer une caution de 2 millions de shekels, soit environ 500 000 d’euros. Son procès en Israël devrait débuter très prochainement. Plus de 750 d’investisseurs se sont portés partie civile.

RFI