Présidentielle au Sénégal : La possible double nationalité d’une candidate fait polémique

Afrique

Au Sénégal, la polémique autour de la potentielle double nationalité de certains candidats à la présidentielle se poursuit, alors que la Constitution exige d’être exclusivement sénégalais pour participer à ce scrutin. Après Karim Wade, exclu de la course pour avoir renoncé trop tard à sa nationalité française, c’est au tour de la candidate Rose Wardini d’être pointée du doigt pour une possible double nationalité franco-sénégalaise, alors que sa candidature a été validée par le Conseil constitutionnel.

C’est via les réseaux sociaux qu’est apparue l’information : une capture d’écran du site officiel de l’administration française, service-public.fr. Dessus, on peut voir le numéro d’électeur de la candidate Rose Wardini, née le 3 novembre 1962, toujours inscrite sur la liste consulaire de Dakar au 1er février 2024, au titre des électeurs français de l’étranger. La vérification faite sur le site de l’administration française aujourd’hui donne le même résultat. Toujours inscrite sur les listes électorales françaises, la candidate Rose Wardini serait donc toujours détentrice de la nationalité française.

Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours

Pour l’heure, ni la candidate, ni son équipe de campagne, ne se sont prononcées sur ce document. Seule la date de naissance a été confirmée. Mais dans la presse, l’histoire fait mouche. Car, à la différence de celle de Karim Wade, la candidature de Rose Wardini – à la tête du mouvement Sénégal nouveau et gynécologue dans la vie – a été validée par le Conseil constitutionnel, sur la base d’une profession de foi de la candidate selon laquelle elle avait renoncé à cette fameuse nationalité française.

Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours. Validée, Rose Wardini reste donc candidate de cette présidentielle.

Mais, alors que vient de s’ouvrir une enquête parlementaire sur le processus de sélection des candidats par le Conseil constitutionnel, cette affaire jette un doute sur le travail des juges.