Audience au cabinet du représentant résident de la Cedeao au Bénin : La Fondation Malehossou plaide pour la levée  des sanctions contre le Niger, le Mali et le Burkina

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(L’He Yacoubou Malehossou remercie le Chef de l’Etat pour son humilité et sa tolérance envers ses prochains; « Que la Cedeao revoie tout pour nous libérer de la domination étrangère et de toute forme d’exploitation… », dixit Moutawakil Malick Boukary)

La Cedeao  tient un sommet extraordinaire des chefs d’États  samedi 24 février à Abuja au Nigéria. Cette semaine, la Fondation Malehossou a posé un pas important. Elle a tenu une rencontre avec le représentant résident de la Cedeao au Bénin, l’Ambassadeur Amadou Diongue,  pour plaider la levée  des sanctions contre le  Niger, le Burkina Faso et le  Mali après leur retrait de la Cédeao en septembre dernier.

La Fondation Malèhossou fait de la paix au sein des pays de la sous-région, une priorité. Pour témoigner son amour et sa compassion envers les pays subissant les sanctions de la Cedeao depuis quelques mois, une délégation de la Fondation s’est rendue au cabinet du représentant résident de la Cedeao au Bénin, Amadou Diongue.

L’objectif de cette démarche est de plaider en faveur du Niger, du Burkina Faso et du Mali après leur retrait de la Cédeao en septembre dernier. Selon les explications de El Hadj  Moutawakil Malick Boukary, 1er vice-président de la Fondation, la délégation de la Fondation Malehossou est venue « plaider pour la levée sans condition de tout ce qui frappe le Niger, le Mali, le Burkina-faso et tous les autres parce que la Guinée aussi est peut-être dedans. Nous sommes venus demander que la Cedeao revoie tout pour nous libérer de la domination étrangère et de toute forme d’exploitation. L’Afrique peut se suffire », a déclaré El Hadj  Moutawakil Malick Boukary.

Difficultés liées à la fermeture des frontières

Présent à cette rencontre, El Hadj Rabiou Garba,  président du syndicat des transporteurs du Bénin a énuméré quelques difficultés liées à la fermeture des frontières au sein de la communauté. «  Il y a déjà des cas de séparation de corps entre époux et épouse, il y a des enfants qui n’arrivent même plus à aller à l’école. Il y a des camions qui ont été retenus au Niger parce que après quatre voire cinq mois de route, ils sont venus avec des manquants, avec des marchandises gâtées. Ne pouvant pas payer le prix des dégâts, les camions ont été gardés. Nos frères nigériens qui avaient l’habitude d’acheter le sac de riz à 17000F ou 18000F, aujourd’hui, ils l’achètent à 30.000F, 35.000F »,  explique-t-il.

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Le président du syndicat des transporteurs du Bénin ajoute: « L’Islam, c’est la paix, l’Islam c’est l’amour. Ce qui arrive au Niger, le Béninois est forcément concerné. C’est ce qu’a compris la Fondation Malehossou en décidant de mener cette démarche. »

A la tête de la délégation qui s’est rendue au cabinet du Représentant résidant de la Cedeao au Bénin,  l’Honorable Yacoubou Malehossou, président de la Fondation. Il a adressé des mots de remerciements au président de la République, Patrice Talon. « Je remercie le Chef de l’État pour son humilité et sa tolérance envers ses prochains. Ce n’est pas donné à tout le monde. Depuis qu’il a organisé un point de presse avec les journalistes, j’avais la chair de poule. Je demande au créateur de le protéger », souhaite le président de la Fondation Malehossou.

Selon l’he Yacoubou Malehossou, les démarches vont se multiplier jusqu’à  satisfaction totale de tous les peuples de la communauté. « Ce que nous avons fait aujourd’hui ne s’arrête pas ici. Nous avons élaboré des lettres qui sont envoyées à tous les chefs d’Etats de la Cedeao pour demander pardon pour l’ouverture de nos frontières », a déclaré l’He Malehossou.

Une décision samedi…pour la levée des sanctions

La prière de la Fondation Malehossou, c’est qu’une décision soit prise le samedi 24 février prochain au cours du sommet extraordinaire de la Cedeao pour la levée des sanctions. Elle  lance un appel aux pays de l’AES. « Par la grâce de Dieu, le samedi, les sanctions seront levées. Et là, nous allons construire une Afrique faite de la justice, d’égalité et de fraternité. Nous lançons un appel à tous les chefs d’Etat pour qu’ils fassent tout pour que cela réussisse. Nous demandons également au Mali, au Niger et au Burkina Faso de réintégrer la Cedeao », a plaidé la Fondation.

F.KOUWAFIN

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