Après la mise en place du Conseil national de l’éducation (CNE) : A quand la reprise des élections démocratiques dans les UNB ? S’interroge le Sg Synares

Chronique Société

Dans quelques jours, les mandats des équipes rectorales de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) et de l’Université de Parakou (UP) élues en 2017 arriveront à échéance.

Dans le même temps, les deux universités thématiques (UNA et UNSTIM) devront désormais élire leurs équipes rectorales, leurs chefs d’Unités de Formations et de Recherches selon les dispositions des décrets de création et ceux portant AOF de ces deux universités. Mais contrairement aux usages en cours depuis 2006, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) ne s’active pas dans la mise en place des commissions  électorales (organes chargés d’organiser les élections sur les campus) et de leurs démembrements en vue du renouvellement de ces équipes rectorales par des élections libres, démocratiques et transparentes. Qu’il nous souvienne que par l’Arrêté N°593/ MESRS/ DC/ SGM/ CT-AAPDS/ SA/ 059SGG18 du 19 septembre 2018 portant  Organisation des élections des Doyens, Directeurs, Vice-Doyens, Directeurs-Adjoints des Unités de Formation et de Recherche (UFR) des Universités d’Abomey-Calavi et de Parakou le MESRS ATTANASSO a déjà lancé le processus des élections avec la désignation par endroits des membres des commissions électorales. Mais brutalement, plus d’un mois après, soit en fin octobre 2020 on verra sur les réseaux sociaux que le gouvernement à travers le décret N°2018-441 du 20 septembre 2018 portant mesures transitoires à la mise en œuvre de la réforme de la gouvernance des universités publiques du Bénin a suspendu les élections des dirigeants des UFR en attendant la mise en place du Conseil National de l’Education (CNE).

Dans la foulée, le pouvoir de la rupture a procédé par décret et arrêté à la nomination de Directeurs, Directeurs Adjoints, Doyens, Vice Doyens à la tête de certaines Unités de Formation et de Recherche (UFR) en fin janvier 2019, après avoir obtenu le vote d’une loi illégale, liberticide de limitation des jours de grève au niveau du parlement aux ordres.

Voilà presque un an que le CNE est finalement installé et point de rapport et le processus démocratique dans les UNB est toujours au statu quo quant aux élections dans les UNB.

Le SYNARES et les autres syndicats des enseignants des UNB n’ont pourtant pas manqué d’attirer l’attention des autorités du MESRS sur leur attachement au respect de la démocratie dans la gouvernance des universités publiques obtenue de hautes luttes et aux prix de lourds sacrifices.

Le pouvoir de la rupture ne s’accommode-t-il pas du respect des principes démocratiques ?

Le pouvoir de la rupture va-t-il oser prendre le risque de nomination des autorités rectorales dans les universités publiques de notre pays notamment à l’UAC et à l’UP malgré le rejet des responsables nommés des UFR parmi lesquels figurent des retraités ?

Le pouvoir de la rupture sait-il que ces responsables nommés souffrent de légitimité devant leurs collègues ?

Le pouvoir de la rupture est-il informé de la qualité de la gouvernance à l’UNA et à l’UNSTIM ?

Le pouvoir de la rupture est-il informé des lacunes et des dysfonctionnements internes au sein des équipes mises en place dans les UFR par les nominations de janvier 2019?

Le pouvoir de la rupture va-t-il totalement s’empêtrer dans la liquidation des libertés démocratiques ?

Le SYNARES et les enseignants des UNB s’organisent avec toutes les autres composantes de la société pour un rapide rétablissement des acquis démocratiques aux fins de la survie de l’institution universitaire et de l’école béninoise dans son ensemble.

Oui au respect des libertés démocratiques dans les UNB !

Vive la démocratie dans les universités publiques du Bénin !

Non à la pensée unique dans nos universités publiques !

Vive le Bénin !

Seule la lutte paie

 

 

Fait à Abomey- Calavi, le 16 novembre 2020

a signé

 

LE  SG SYNARES

 

 

Dr Gabin TCHAOU

 

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