Bénin : Un étudiant, confondu à un braqueur, brûlé vif à Parakou

Société

(Les parents de la victime réclament justice)

Jeudi 21 octobre 2021, un étudiant âgée de 22 ans, confondu à un braqueur, a été brûlé vif au quartier Gbira, dans le 3è arrondissement de Parakou. Les parents de la victime réclament  justice et indiquent que leur enfant  n’est pas un braqueur.

Le jeune homme brûlé vif à Parakou s’appelle  Eloi Dogo. Il  est étudiant en année de licence à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de Parakou. Originaire de Savalou , il habitait Waï-Waï, une zone du quartier Banikanni dans le deuxième arrondissement de Parakou.

Ce jeudi 21 octobre 2021, Eloi Dogo a quitté très tôt sa maison pour se rendre dans la structure de micro finance où il travaille. Selon les faits rapportés par ses parents, «  il n’aura pas eu assez de chance devant une population surexcitée qui était à la recherche de deux braqueurs qui, plus tôt, avaient attaqué un chauffeur venant de Nikki pour Parakou ».

Selon les informations, dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 octobre 2021, entre 3h30 et 4h, deux jeunes hommes ont braqué un chauffeur de taxi à l’aide d’un couteau et un fusil. Le chauffeur blessé a alerté les habitants. Mais, les deux divorcés sociaux ont réussi à s’enfuir.

Le lendemain matin, sur les lieux du forfait, une dame aurait identifié un jeune homme qui passait par là comme l’auteur de la tentative de vol. Des zemidjans et d’autres personnes se sont alors rués sur le jeune homme et l’ont exécuté sans autre forme de procès.

Pourtant, selon des témoins, Eloi Dogo a fait savoir à ses bourreaux qu’il n’était pas celui qu’ils recherchaient. Peu avant sa mise à mort, le jeune étudiant a supplié en vain ses bourreaux : « Vous allez me tuer innocemment (…). C’est la vérité que je dis. Je n’ai pas volé (…). Je vais au boulot ». Hélas ! A l’aide de pneus et d’essence, il a été brûlé vif.

Après ce forfait des populations de Gbira, les parents de la victime exigent que les personnes impliquées dans l’exécution de leur fils répondent de leur crime devant la justice.

S.E.