Rmaiti, une nouvelle filiale de Hezbollah au Bénin !

Politique

Rmaiti. Ce nom ne vous dira certainement rien. Mais, c’est le nom d’une nouvelle filiale du groupe terroriste Hezbollah au Bénin. Etrange, n’est-ce pas. Un document d’un service des Etats-Unis d’Amérique en dit long. Les preuves de leur mouvement au Bénin est visible. Ils font croire qu’ils sont dans le domaine des véhicules d’occasion. Et pourtant leur chiffre d’affaire étonne.

Chassez le naturel, il revient au galop, dit l’adage. Nonobstant les mesures prises par le gouvernement pour expulser de Cotonou les complices du groupe terroriste Hezbollah, des Libanais résident au Bénin poursuivent la collaboration avec ce réseau dangereux. Ces libanais dont il s’agit exercent dans le secteur des véhicules d’occasion et sont cités par les Etats-Unis d’Amérique. Il s’agit notamment des Rmaiti, nom que porte cette nouvelle filiale citée par un service des Etats-Unis d’Amérique.
Pour la petite histoire, Rmaiti collabore depuis deux ans environs avec ce groupe terroriste Hezbollah. Rmaiti a été créé et était dirigé par un Libanais, qui a disparu du Bénin il y a plusieurs mois.

Ils font du trafic de produits prohibés à l’insu des services compétents du Bénin

De sources bien informées, cette société fonctionne encore au Bénin et est animée par des frères et amis du monsieur suspect qui répond au nom de Kassem Rmaiti. Né le 21 mars 1974, Kassem Rmaiti mesure 1m75 de taille. Son absence au Bénin ne bloque pas les opérations de sa société avec le groupe terroriste Hezbollah. Ses frères vivent tous au Bénin, précisément à Cotonou dans un quartier huppé, les Cocotiers. Des membres de la société ont été identifiés cette semaine à Sèkandji informent nos sources. Ils ont été aperçus dans la société de commercialisation de véhicules d’occasion. En tout cas, c’est l’activité qu’ils ont déclaré exercer au Bénin. C’est certainement l’arbre qui cache la forêt.
En réalité, les membres de cette société se livrent à d’autres affaires louches qui leur permettent d’alimenter le groupe Hezbollah dont leur société est une filiale. Ils font du trafic de produits prohibés à l’insu des services compétents du Bénin. Un des membres de la société est promoteur d’un bar Vip situé en face de la place du souvenir de Cotonou.
Selon un site américain, ces libanais ont déjà réussi à faire sortir du Bénin des millions de dollars Us pour le compte de ce réseau terroriste par avion. L’aéroport international Cardinal Bernadin Gantin est-il devenu aussi poreux ? Même la semaine dernière, ce groupe a fait transiter par l’aéroport de Cadjèhoun plusieurs centaines de millions de francs cfa, apprend-on des mêmes sources. Et depuis la publication de l’information par le service américain, les membres du réseau réfléchissent sur comment faire pour transférer du Bénin le fonds qui est domicilié dans une banque opérant au Bénin.

La Banque Atlantique du Bénin est-t-elle complice ?

La situation de transfert de fonds par les Rmaiti à travers la Banque Atlantique du Bénin étonne. En dehors du compte bancaire créé et déclaré pour le commerce des véhicules d’occasion, ils ont ouvert pour le compte de la même société et au nom de personnes différentes, d’autres comptes bancaires parallèles. Les propriétaires de ces comptes résident tous au Bénin ; ils ont même des cartes d’identité béninoises et sont des frères du cerveau du groupe. Ils portent d’ailleurs les mêmes noms de famille : Rmaiti. Les comptes dont il est question sont logés à la banque Atlantique du Bénin. Et là où on peut se demander si cette banque est-elle complice, il n’y a aucune déclaration de ces comptes au service des impôts, informe des sources bien renseignées. Le comble, une somme de plus de 9 milliards Fcfa a été déjà transférée du Bénin à partir de ce compte logé à la Banque Atlantique du Bénin.
La question est de savoir ce que font si tant ces Libanais au Bénin pour gagner en deux ans dans le secteur des véhicules d’occasion un bénéfice de 9 milliards Fcfa ? Les autorités à commencer par le ministre de l’intérieur, Benoit Dègla doivent voir claire dans ce dossier.
Par ailleurs, on apprend que la Banque n’a rien signalé aux autorités béninoises s’agissant de l’activité effectuée par l’entreprise qui fait les transferts, si l’on tient compte de la quantité du fonds qui transite par elle.
Aussi, les comptes sont ouverts au nom des personnes d’une même famille pour des sociétés à existence illégale. La Banque Atlantique du Bénin n’a donc pas collaboré à détecter ce réseau douteux qui fait sortir de l’argent du pays sans payer les impôts en conséquence. Les images de certains des membres de la société sont divulguées par un service américain. Nous vous publions certains de même que le transfert de fonds en question. Aux autorités de jouer leur rôle. Cela éviterait au Bénin d’être mis sur la liste rouge par les Américains.

Armelle Y. CHABI
( Quotdiien Les 4 VERITES)