Bénin : Reckya Madougou arrêtée par la police

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La candidate du parti « Les démocrates » recalée à la présidentielle du 11 avril 2021 est aux mains de la police républicaine.

De sources crédibles et selon les recoupements, le véhicule de Reckya Madougou a été intercepté sur le pont à l’entrée de la ville de Porto Novo. Elle revenait de la conférence de presse organisée par le Front de l’opposition ce mercredi après-midi en compagnie de Joel Aivo, Moise kérékou, Valentin Houdé etc.

Après son interpellation , Reckya Madougou a été conduite à la Brigade criminelle, selon une certaine source. Mais selon Frédéric Joel AIVO qui a réagi dans un post publié dans les réseaux sociaux, après cette arrestation, elle serait à la Brigade économique et Financière.

Après l’interpellation de Reckya Madougou,  Joel AIVO,  candidat recalé à la présidentielle 2021,  a réagi et raconté les circonstances d’interpellation de Reckya Madougou. « Alors que nous clôturions ce meeting aux environs de 19h, en présence de plusieurs  personnalités de l’opposition, la salle des fêtes Tiwani de Porto-Novo a été encerclée par un fort détachement des forces de l’ordre. Nous sommes néanmoins sortis et avons rejoint nos voitures pour rentrer chez nous.Je suis reparti ensemble dans la même voiture que l’Ambassadeur Moïse Kérékou et la Ministre Reckya Madougou. C’est alors que, sur le pont de Porto-Novo, notre voiture a été bloquée par les forces de l’ordre. L’Ambassadeur Kérékou et moi-même ainsi que le conducteur avons été débarqués de force par ce détachement fortement militarisé. Quatre (4) agents des forces de l’ordre se sont emparés de notre voiture avec Mme la Ministre Madougou, maintenue de force à bord et emportée vers une destination inconnue ».

Il faut rappeler qu’en février,  la candidate recalée de Les Démocrates a réagi suite à une conférence de presse du député Rachidi Gbadamassi. «  Il nous revient de sources concordantes que le pouvoir en place chercherait des alibis montés de toutes pièces pour m’interpeller à la CRIET en insinuant que de part mes relations au plan international je serais entrain d’inciter à un soulèvement populaire. Je tiens à souligner que notre combat, nous le mènerons par les urnes et conformément aux règles démocratiques. Nous connaissons nos droits. Il ne sert donc à rien d’user de ces viles pratiques espérant ainsi nous intimider. Ces députés en question savent bien ce qu’ils sont venus me dire au sujet du président sortant et du régime auquel ils appartiennent pourtant. C’est eux qui sont venus chez moi pas l’inverse. Tout le monde aura donc constaté que ma candidature dérange ceux qui ont pris notre pays en otage et elle déstabilise les plans ourdis pour soumettre tout le monde. Avec mes avocats, je porterai immédiatement plainte contre les auteurs de ces grotesques insinuations. En tout état de cause, ma famille politique, celle biologique, le peuple béninois et la communauté internationale tiendront responsable le pouvoir en place pour toute tentative visant à me priver de mes libertés et de l’intégrité physique de ma personne », a déclaré Reckya Madougou  suite à la conférence de presse des députés Gbadamassi et Mama Sanni  le 18 février 2021.

Armelle C. CHABI

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