Pour non paiement de frais d’hospitalisation après accouchements : Quatre femmes et leurs bébés gardés à l’hôpital de Mènontin

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Après leur accouchement, quatre femmes et leurs bébés sont gardés à l’hôpital de zone de Mènontin. Amnesty international dénonce la privation de la liberté des concernés.

C’est à  travers un communiqué en date du 5 mai 2023 que Amnesty international dénonce la privation de la liberté des quatre femmes et leurs bébés gardés à l’hôpital de Mènontin depuis mi-mars. Selon Fabien Offner, chercheur au bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty International qui a signé le communiqué, les femmes sont « gardées enfermées pour non-paiement des frais d’hôpital ». Amnesty International ajoute, dans son communiqué, que sur la base de témoignages recueillis que les nourrices « sont empêchées par les services de l’hôpital de sortir tant que ces frais ne sont pas réglés ».

« Priver ces femmes de leur liberté parce qu’elles n’ont pas les moyens de régler les frais d’hôpital est arbitraire, discriminatoire et contraire aux articles 15, 17, 18, 25 et 26 de la Constitution béninoise qui stipulent le principe d’égal accès à la santé, de la liberté d’aller et de venir ainsi que l’obligation de protection particulière de la mère et de l’enfant », souligne Amnesty International dans le communiqué. Le non-paiement de ces frais ne peut en aucun cas constituer un motif pour priver ces femmes de leur liberté, précise le communiqué.

Amnesty International évoque derechef la responsabilité de l’Etat. « L’Etat béninois a l’obligation de protéger ces femmes contre les atteintes à leur liberté de la part des services de l’hôpital et doit mettre en place les mesures nécessaires pour assurer la libération immédiate de ces femmes », indique le communiqué de Amnesty International.

Armelle C. CHABI