Gabon : L’opposant Guy Nzouba-Ndama accusé de blanchiment de capitaux

Afrique

(Son dossier transféré vers Libreville)

Au Gabon, l’opposant Guy Nzouba-Ndama est toujours en garde à vue. L’ancien président de l’Assemblée nationale a été arrêté samedi à la frontière, de retour du Congo-Brazzaville. Plus d’un milliard de francs CFA en liquide ont été retrouvés dans ses valises. Il a été arrêté. La substitut du procureur a dit qu’il était soupçonné de détention irrégulière de fonds. Mais de nouvelles charges sont désormais retenues contre lui.

Guy Nzouba-Ndama a été entendu jusque tard lundi 19 septembre par le procureur de Franceville. Et le voilà désormais accusé de détention irrégulière de fonds, mais aussi blanchiment de capitaux et intelligence avec une puissance étrangère. Le dossier est en train d’être transféré vers Libreville. Guy Nzouba-Ndama était lui-même dans l’avion à la mi-journée, sous escorte, en direction de la capitale.

L’un de ses avocats dénonce de « nombreux vices de procédure d’une grossièreté implacable ». Me Martial Loundou Dibangoyi explique que le tribunal de Franceville avait remis Guy Nzouba-Ndama en liberté provisoire avec audience de flagrance prévue en octobre ou novembre à Franceville. Mais un tribunal spécial de Libreville a décidé de le remettre en garde à vue et de le transférer dans la capitale.

L’opposition continue de protester contre l’arrestation

Néanmoins, Me Lubin Ntountoume, un autre de ses défenseurs, décrit un Guy Nzouba Ndama « serein ». « Il a vu un médecin. Il se porte bien. » Pour ce dernier, l’essentiel est qu’on garantisse ses droits, notamment la présomption d’innocence. « C’est une personnalité politique. Il présente des garanties de représentation. Tout cela milite pour qu’il retrouve sa famille en attendant que l’enquête se poursuive », indique Me Lubin Ntountoum.

 

L’affaire continue en tout cas d’agiter la sphère politique. Le Rassemblement pour la patrie et la modernité a dénoncé la diffusion d’une vidéo de l’arrestation de Guy Nzouba Ndama, « jeté en pâture », selon le parti d’opposition, qui critique les « dérives autocratiques d’un pouvoir qui ne sait pas préserver la dignité humaine ».

RFI