Depuis quelques jours, cette affaire est devenue virale sur les réseaux sociaux. Il est impossible d’avoir deux publications sans que l’on ne lise le mot ‘’pagaille’’ utilisé à tort et à travers. Des publications les unes aussi ironiques que les autres.
A l’origine de ce tôlé, une séquence vidéo de quelques secondes dans laquelle le chef de l’Etat Patrice Talon aurait affirmé que « le Bénin est un pays de pagaille ». Ces comportements de certains individus sur les réseaux sociaux déformant de façon inappropriée et irrespectueuse les propos du président de la République avec des commentaires désobligeants indignent certains observateurs de la vie politique béninoise. C’est le cas de Octavianus Akpabli, Professeur Titulaire des Universités en Économie. Pour cet universitaire, le Chef de l’Etat s’est vraiment exprimé en ces termes certes, mais pas dans le contexte dans lequel ces propos sont utilisés aujourd’hui sur les réseaux sociaux. « Les propos du Chef de l’Etat ont été déplacés de leur contexte », s’indigne le professeur AKPABLI qui rappelle qu’il s’agit en réalité d’une vieille vidéo qui date d’au moins trois ans et « à l’époque le chef de l’Etat partageait avec la communauté musulmane un constat qu’il a eu à faire comme d’ailleurs tout dirigeant sérieux pouvait le faire ». C’est donc ni plus ni moins de la mauvaise foi cette prise d’assaut des réseaux sociaux pour déformer, transformer et sortir la déclaration d’un leader éclairé de son contexte à des fins inavouées, se désole l’enseignant d’université. Selon le professeur Akpabli, « pendant qu’on réclame la liberté d’expression dans un pays comme le Bénin, on ne peut pas empêcher le premier dirigeant de s’exprimer librement ; (…) ». Octavianus Akpabli invite donc les auteurs de ces bassesses à arrêter leur sale besogne car on ne peut pas empêcher un dirigeant de partager avec ses concitoyens les constats faits afin de poser le diagnostic adéquat avant même de passer à l’action. Il s’insurge contre ces comportements répréhensibles qui confirment le comportement de « pagaille » et de « désordre » de certains concitoyens.
Le président Patrice Talon avait fait ces déclarations suite à un certain nombre de constat qu’il a fait dans les villes et villages du Bénin où l’on oublie que là où s’arrête sa liberté commence celle des autres que nous avons le devoir de respecter. Il était donc logique qu’il partage ses constats avec ses concitoyens. Trois ans plus tard la réalité est toute autre, « la pagaille a cessé et le Bénin est hissé au rang des nations les plus sérieuses », se réjouit l’universitaire.
Rappelons que ce n’est pas une première. Dans un passé récent des Béninois avaient piqué un extrait des propos du Président de la République quand il parlait de désert de compétence. Les mêmes agitations ont embrasé la toile mais au finish les faits ont donné raison à l’actuel locataire du palais de la Marina. Comme quoi, le franc-parler du Chef de l’Etat suit une logique dans un contexte bien défini et fait suite à un certain nombre de constats. Un dirigeant sérieux partage ses constats avec son peuple avant de passer à l’acte pour réparation ; et cette valeur Patrice Talon l’incarne. Les ennemis de la vérité et du progrès qui toutes les fois, ont la trouille face aux terminologies du premier magistrat devront changer de fusil d’épaule.
Polycarpe HOUNSSOU (Collaboration particulière)
