Les enseignants reprennent les cours pour le bonheur des enfants

Politique

La reprise des classes est effective depuis cette semaine dans plusieurs établissements scolaires notamment à Cotonou après l’appel à la reprise lancée par l’Intersyndicale de la Maternelle et du Primaire (IMP). Un patriotisme auquel sont invités les enseignants encore à la maison. Il est souhaitable qu’ils suivent le pas de leurs collègues et privilégient ainsi les intérêts des apprenants.

Le dégel de la crise sociale qui a cours depuis le 16 janvier est en téléchargement. Selon des observateurs ayant sillonné plusieurs écoles, la reprise des cours est effective à 65 % sur l’ensemble du territoire national. Cette situation est la suite logique de l’appel de l’Intersyndicale de la Maternelle et du Primaire (IMP). Les enseignants soucieux de l’avenir des enfants ont préféré reprendre les classes. Une démarche très saluée par les parents des apprenants.

La reprise des classes est désormais effective à 65 %. C’est une lapalissade. Plusieurs enseignants rencontrés dans des établissements à Gbégamey ce jeudi témoignent de l’effectivité de la reprise. C’est une bonne nouvelle aux parents d’élèves et aux apprenants rendue possible grâce à la démarche de l’Intersyndicale de la maternelle et du primaire qui a pris une courageuse décision. Ces enseignants ont fait montre d’un qui ne dit pas son nom. Ils ont repris les cours malgré les menaces. On comprend pourquoi le gouvernement a investi certains établissements de forces de sécurité.

En effet, nombreux sont ces enseignants qui, soucieux de l’avenir des enfants nourrissaient la forte ambition de reprendre. Ils sont désormais passés à l’acte. A travers son appel, l’IMP leur a balisé le chemin. La démarche de ces enseignants et des responsables de l’IMP est donc à saluer.

Après l’appel à la reprise lancée par l’IMP, les enseignants ont décidé de reprendre les cours pour le bonheur des apprenants. En tenant compte du nombre de jours de repos passés depuis le 16 janvier 2018 où la grève a démarré dans l’enseignement, les autres enseignants qui hésitent encore sont invités à suivre le pas de leurs collègues. En agissant de la sorte, ces enseignants indécis privilégieront les intérêts des enfants et des populations. Faudra –t-il suivre encore des responsables syndicaux jusqu’au boutistes ? Les enseignants qui le feront oublient quelque chose.
En effet, la majorité des responsables syndicaux, qui durcissent le ton de la grève ont certainement leurs enfants dans les privés ou à l’étranger. Est-ce à dire qu’il faut autant sacrifier l’avenir des enfants en poursuivant le débrayage et durcir le ton ?

Des Concessions

Il est vrai, les revendications des enseignants sont légitimes. Certes, il faut aussi saluer la bonne foi du gouvernement Talon qui reste ouvert au dialogue. Cette bonne foi du gouvernement Talon a permis la signature de six arrêtés au profit des enseignants. Reprendre les cours et poursuivre le dialogue, cette option épargnera aux apprenants et à la nation toute entière de lourdes conséquences d’une éventuelle année blanche.
Si les enseignants de la maternelle et du primaire ont montré la voie, ceux du secondaire devront aussi suivre le pas et reprendre les cours. Le gouvernement a fait certaines concessions pendant les négociations et ne saurait y dérober.
En effet, le gouvernement s’est engagé pour la signature de six arrêtés d’application du statut particulier des enseignants. Ces arrêtés ont été déjà signés. Le gouvernement a aussi consenti à augmenter le montant de la prime de craie, ainsi que celui des indemnités de documentation. Une concession qui a été appréciée par les partenaires sociaux.
Dans une déclaration à la presse le 14 mars, le ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané, informait que l’application desdits arrêtés coûtera plus d’un milliard de francs Cfa en 2018 et un milliard 500 millions en 2019. D’autres progrès ont été aussi réalisés dans les secteurs de la santé et de l’éducation sur la liste des revendications des partenaires sociaux.
Le gouvernement n’a pas manqué de lancer un appel solennel, républicain et patriotique à tous les travailleurs du Bénin en grève, afin qu’ils reprennent le travail, dans l’intérêt supérieur de la nation.

************************************************************


Des avancées dans l’enseignement supérieur

Dans l’enseignement supérieur, il serait aussi salutaire que nos enseignants reprennent les cours.
D’ailleurs dans cette perspective, les recteurs des universités nationales du Bénin sont allés écouter dans l’après-midi de ce jeudi 22 mars, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique sur les améliorations réalisés au sujet des revendications qui paralyse les universités. Pour la circonstance, le ministre de l’enseignement supérieur était entouré des membres de son cabinet, en présence des membres de l’Intersyndicale des enseignants des UNB (ISE-UNB),.
De sources concordantes, à la fin des échanges, le porte-parole de l’Intersyndicale des enseignants des Unb (Ise-Unb) affirme que le ministère a rendu compte de ce qui se fait pour satisfaire les enseignants. Selon le Professeur Cossi Jean Houndagba, l’intersyndicale des universitaires a pris acte des informations qu’elle a reçues et souligne qu’il revient à l’assemblée générale prévue pour ce vendredi d’apprécier les dites avancées.

Bienvenu Koudjo, directeur de cabinet du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique témoigne aussi qu’il y a eu des avancées. Il affirme qu’il a été passé en revue avec l’intersyndicale les réponses apportées aux 15 points contenues dans la motion déposée. Professeur Houndagba annonce que les avancées ont été constatées sur les points examinés à la dernière rencontre. Les points qui restent en suspens dépendent de l’état d’avancement de l’application de la nouvelle loi portant statut général des agents permanant de l’État, a-t-il précisé..

S.E.