A la veille de l'ouverture de la 3ème session ordinaire de l'AB/AOC : Le Conseil d’Administration visite des entreprises et sites de biodigesteurs au Bénin

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La troisième session ordinaire du Conseil d’Administration de l’Alliance pour le biodigesteur en Afrique de l’ouest et du Centre (AB/AOC) s’ouvre ce mercredi 26 janvier à Cotonou. A la veille de ce grand-rendez de Cotonou, le CA ABA/AOC a visité plusieurs installations de biodigesteur  au Bénin ce mardi 24 janvier 2023.

(« La technologie du biodigesteur s’intègre parfaitement dans les ménages urbains du pays »)

Cette sortie du CA/AB-AOC vise trois objectifs: permettre aux membres du Conseil d’Administration de l’AB/AOC de s’imprégner des réalités du terrain dans le domaine des biodigesteurs au Bénin, sensibiliser les leaders d’opinion public sur les avantages de l’utilisation des biodigesteurs et mettre en lumière les réalisations du Bénin dans le domaine des biodigesteurs.Les membres Conseil d’administration de l’ AB/AOC ont visité des entreprises et sites de biodigesteurs pour s’imprégner des réalités et réalisations du Bénin dans le domaine

Au sein de la délégation pour cette visite de terrain, des équipes du Secrétariat Exécutif de l’AB/AOC, de l’ABERME, de la SNV, des responsables d’association et organisation de société civile, l’association Bénin Énergies, des responsables de BIOGAZ- Bénin Sarl. La 1ère étape de la visite est le site du Monastère des frères Capucins à Cotonou.

Visite du  site du monastère des frères capucins à Cotonou

Du  Monastère des frères Capucins à Cotonou jusqu’à Biophyto à Allada en passant par le ménage Toko, la direction générale de Biogaz Bénin SARL, le site de transformation du manioc et de noix de palme du groupement de femmes Ayiminanzé de Zè, la délégation a eu le temps de constater l’utilisation faite des biodigesteurs sur chaque site visité.

Le site du monastère des frères capucins à Cotonou est la première étape de la descente sur le terrain des membres du Conseil d’administration de l’Alliance pour le Biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du Centre. Les installations du biodigesteur ont été visitées. Sur ce site, c’est le biogaz qui est utilisé pour cuire le repas de la communauté.

« Le biodigesteur a amélioré ma qualité de vie », dixit Bernadette Toko A Akassato

Du site du monastère des frères capucins à Cotonou, les membres du Conseil d’administration de l’Alliance pour le Biodigesteur en Afrique de l’ouest et du Centre ( AB/AOC), ont ensuite visité le ménage Toko à Akassato, dans la commune d’Abomey-Calavi.

Accueil  très chaleureuse de dame Bernadette Toko. Elle confie être très soulagée depuis l’installation de son digesteur domestique par Biogaz – Bénin. Elle fait savoir que les déchets biodégradables produits par le ménage et ceux de ses voisins servent à alimenter son Biodigesteur de capacité 4 m3. Le biogaz produit sert à la cuisson domestique. Quant à « l’engrais issu du biodigesteur du ménage Toko, il sert prioritairement à alimenter le potager. « Je suis très à l’aise. Le biodigesteur a amélioré ma qualité de vie », fait savoir dame Bernadette Toko.

Après avoir parcouru des installations de biodigesteur, des membres de la délégation ont extériorisé leur satisfaction. Pour Xavier Bambara, secrétaire intérimaire de l’AB/AOC, « la technologie du biodigesteur s’intègre parfaitement dans les ménages urbains au Bénin ».  Mourima Mai Moussa, secrétaire exécutif de l’Alliance, est sidéré par ce qu’il a vu en matière de biodigesteurs au Bénin. «  L’expérience du Burkina Faso repose seulement sur le biodigesteur domestique mais au Bénin, les biodigesteurs fonctionnels sont mis en place et sont également utilisables dans les productions industrielles », fait-il remarquer. C’est une grande avancée, dit-il. Le secrétaire exécutif de l’Alliance demande que les autres pays membres de l’Alliance pour biodigesteur en Afrique et du Centre copient l’exemple du Bénin. « C’est une expérience à divulguer vraiment dans les autres pays de la sous-région », recommande-t-il.

Firmin KOUWAFIN

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Quid du biodigesteur?

Le biodigesteur est un réceptacle hermétique semi-enterré de plusieurs mètres cubes, dans lequel on recueille les matières organiques des animaux. Mélangées à de l’eau et en absence d’oxygène, elles se décomposent en produisant du biogaz (principalement du méthane). Ce combustible est ensuite aspiré et redirigé vers les appareils de cuisson ou d’éclairage. Les boues résiduelles, riches en nutriments, sont elles récupérées au terme du processus de fermentation pour être utilisées comme fertilisants. D’après les exemples cités dans le rapport de la conférence internationale sur la technologie du biodigesteur du 10-12 octobre 2017, un biodigesteur de 4m3 alimenté avec 20 à 40 kg de matières organiques journaliers a un rendement de 800 à 1600 litres de gaz par jour et plus de 20 tonnes de compost par an.

Le biodigesteur améliore l’accès à l’énergie, surtout propre, pour l’éclairage et la cuisson des aliments. Cette énergie est accessible à tous et contribue à améliorer les conditions de vie des ménages ruraux et péri urbains en général hors de couverture de l’électricité. C’est aussi un moyen pour stabiliser l’élevage, d’améliorer les races animales par l’insémination et le suivi qui ne peut se mener que lorsque le bétail est en stabulation; d’accroître la production de lait et offrir une meilleure qualité de viande.