Le braquage de Mènontin emporte Pierre Coovi Agossadou

Politique

Le braquage sanglant du lundi 12 mai aura eu raison du commissaire Pierre Agossadou. Il vient d’être muté au commissariat central de Porto-Novo par le DGPN Louis Philippe Houndègnon.

La première victime du braquage sanglant de Mènontin, c’est le Commissaire Centrale de Cotonou Pierre Agossadou. Il est muté au commissariat central de Porto-Novo. Pierre Agossadou remplace Lambert AGLO qui est le nouveau Commissaire central de Cotonou.

Le désormais ex-Commissaire central de la ville Cotonou, Pierre Coovi Agossadou, a été officiellement installé le mercredi 12 juin 2013 par le Directeur général de la police nationale, Louis Philipe Houndégnon. Il a été nommé suite aux mutations intervenues le 03 juin 2013 au sein de la hiérarchie policière. Pierre Coovi Agossadou avait remplacé le contrôleur général de Police Louis Philipe Houndégnon, actuel Directeur général de la police nationale (Dgpn).

A son installation, Pierre Coovio Agossadou avait promis être la tête de la locomotive sécuritaire dont la vitesse ira au gré des sentiments de satisfaction de nos paisibles populations. Succéder au Dgpn, disait-il, revêt aussi une lourde charge vu la dextérité de l’homme. Pierre Agossadou comptait sur les nombreux réflexes et expériences acquises quand il était l’adjoint de Louis Houndégnon. Et ces fonctions d’adjoint le rassuraient davantage que le défi serait valablement relevé. Il a aussi décliné quelques unes de ses missions pour préserver la paix à Cotonou et environs. Il a dit ‘’mettre l’accent sur la collaboration avec tous les acteurs civils de sécurité, en priorité avec les chefs de quartier. Ces derniers doivent l’informer sans délai de toute présence étrangère et suspecte sur leur territoire de compétence’’. Autres défis que comptait relever Pierre Agossadou: « le renforcement des actions de patrouilles par des équipes motorisées et pédestres de patrouilles ciblées (…)», « le développement d’une police de proximité plus présente, la prévention des accidents de la route par des stratégies de maîtrise de circulation routière » et « le démantèlement de toutes les zones criminogènes ».

Le Dgpn a invité à cette installation Pierre Agossadou, à la fermeté, à frapper les malfrats sans état d’âme ni complaisance. A environ un an du bilan, c’est plutôt les malfrats qui frappent à Cotonou avec deux braquages en moins d’une semaine chapeauté par la mort d’un gardien de paix de deuxième classe. Ajouté à cela, la fronde des syndicalistes qui depuis quatre mois réclamait le départ de Pierre Agossadou après la répression de la marche du 27 décembre 2013. Pierre Agossadou quitte Cotonou en marquant les populations diversement. Plusieurs ne l’oublieront pas de si tôt pour ces deux faits marquants, la répression de la marche du 27 décembre 2014 et le braquage sanglant du 12 mai 2014. Son successeur devra alors relever le défi.