« Si tu veux la paix, prépare la paix », disait Martin Luther King, rappelant que la paix ne tombe pas du ciel. Madame Christhelle Houndonougbo Alioza nous fait cet important rappel dans sa chronique hebdomadaire. À l’orée de ce mois d’octobre, demande-t-elle, « faisons de la paix non pas une idée abstraite, mais plutôt une discipline quotidienne. Offrons à nos proches des gestes de réconciliation, à nos communautés des semences de tolérance, et à nous-mêmes le privilège d’une paix intérieure. N’oublions jamais cette vérité populaire « La paix n’est pas un mot, la paix est un comportement. ». Lire la chronique de la semaine.
La Paix, matrice du bien-être et de l’humanité
Mes ami.e.s,
« Si tu veux la paix, prépare la paix », disait Martin Luther King, rappelant que la paix ne tombe pas du ciel. Elle se construit, pierre après pierre, dans nos gestes et nos choix. Elle n’est pas seulement l’absence de guerre, elle est la présence de la justice, de l’amour et du respect.
La paix commence d’abord dans nos foyers. Quand un couple choisit le dialogue au lieu de l’affrontement, quand un parent s’assoit pour écouter son enfant au lieu de l’écraser de reproches, quand la tendresse prend le pas sur l’orgueil, alors naît un espace de sécurité intérieure qui devient une école de vie. Comme l’écrivait Antoine de Saint-Exupéry « Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction. » Ainsi, la paix domestique est un apprentissage collectif, qui prépare des générations capables de construire des sociétés apaisées.
Dans la communauté, la paix se traduit par des actes simples et concrets . Par exemple, un voisin qui choisit de pardonner une offense au lieu d’entretenir une rancune, un chef de quartier qui rassemble plutôt que de diviser, des jeunes qui organisent un tournoi sportif pour rapprocher deux groupes en conflit.Desmond Tutu l’a rappelé aussi « Sans pardon, il n’y a pas d’avenir. » La paix sociale se tisse donc dans la capacité à désamorcer les tensions du quotidien, à voir dans la différence non une menace mais une richesse.
Mais la paix la plus exigeante est sans doute celle qui se joue en nous-mêmes. La paix intérieure. Elle ne se décrète pas. Elle s’entretient. Elle s’incarne dans celui qui, au milieu de la tempête, choisit le calme plutôt que la panique. Dans celle qui, face à l’injustice, oppose la dignité plutôt que la haine. Dans celui qui apprend à dire non aux bruits du monde pour protéger le silence de son âme. Bouddha nous enseigne « La paix vient de l’intérieur, ne la cherchez pas à l’extérieur. » Cette paix intime est un socle qui rend possible toutes les autres.
Les grandes figures de l’histoire nous montrent que la paix est un choix courageux. Mandela aurait pu se laisser guider par la vengeance . Il a choisi le pardon. Gandhi aurait pu répondre à la violence par les armes : il a choisi la non-violence. Malala Yousafzai, malgré les balles et la peur, a choisi de défendre le droit des filles à l’éducation par le dialogue et le plaidoyer. Ces parcours rappellent que la paix est une conquête intérieure avant d’être une victoire collective.
Chacun de nous peut donc devenir artisan de paix. Dans nos familles, en refusant de laisser la colère s’installer. Dans nos quartiers, en désamorçant les conflits par une parole juste. Dans nos propres vies, et en apprenant à protéger notre sérénité. Comme le disait Albert Einstein « La paix ne peut pas être maintenue par la force, elle ne peut être atteinte que par la compréhension. »
Mais au-delà de la sphère intime et sociale, rappelons une vérité incontournable : il ne peut y avoir de sécurité, de bien-être ni de développement durable sans la paix. Là où la paix est absente, l’insécurité s’installe, la peur paralyse, l’économie s’effondre et le progrès s’éteint. À l’inverse, là où règne la paix, les investissements fleurissent, l’éducation prospère, la santé s’améliore et les sociétés se développent harmonieusement. La paix est donc la première condition de la sécurité, le socle du bien-être collectif et le moteur du développement durable.
À l’orée de ce mois d’octobre, faisons de la paix non pas une idée abstraite, mais plutôt une discipline quotidienne. Offrons à nos proches des gestes de réconciliation, à nos communautés des semences de tolérance, et à nous-mêmes le privilège d’une paix intérieure. N’oublions jamais cette vérité populaire « La paix n’est pas un mot, la paix est un comportement. »
Alors marchons sur ce chemin, car en cultivant la paix, nous cultivons l’humanisme, la sécurité, le bien-être et le développement.
Excellente semaine à toutes et à tous !
CHA
Femme Noire, Femme de Pouvoir