L’UDBN accepte de prendre part aux échanges annoncés par Talon

Politique

L’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn) a tenu une conférence de presse dans la soirée de ce mardi 28 mai 2019 au Chant d’oiseau de Cotonou. Dans une déclaration, l’UDBN que préside l’honorable Claudine Afiavi Prudencio répond officiellement et favorablement à l’appel de dialogue du chef de l’État, Patrice Talon, avec la classe politique. « L’UDBN accepte donc officiellement de prendre activement part, le moment venu, aux échanges annoncés par le Président Patrice Talon et insiste pour que très vite, les actes soient joints à la parole », a indiqué la présidente de l’UDBN.

Le parti UDBN est prêt. Par la voix de sa présidente, il demande au président de la république de joindre l’acte à la parole pour le bonheur de tous.
En effet, une semaine après le message à la nation du chef de l’Etat suite aux violences postélectorales des 1er et 2 mai. « Conscient que nul ne devra manquer au chantier de construction de notre pays, j’inviterai très prochainement toute la classe politique pour des échanges directs, francs et constructifs au profit de notre bien commun, le Bénin », a déclaré le 20 mai Patrice Talon dans un message à la nation.
Avec un esprit d’ouverture, Claudine Prudencio et les militants de l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn) témoignent de leur volonté à participer au moment venu, à ces échanges que projette le Président Patrice TALON pour juguler la crise post-électorale qui prévaut au pays.

Dans une déclaration à la presse et en présence des coordonnateurs, militants et têtes de pont de son parti, la conférencière indique clairement que son parti accepte la main tendue à toute la classe politique par le Président de la République, Patrice TALON. « L’Udbn accepte de prendre part au moment opportun, au dialogue voulu et lancé par le chef de L’État », a-t-elle officiellement déclaré sous les applaudissements des militants et militantes du parti.

L’honorable Claudine Afiavi Prudencio invite les acteurs politiques concernés à lui emboiter les pas en adhérant massivement à la proposition de dialogue et de paix que prône l’actuel premier magistrat du Bénin. L’Udbn croit en la bonne foi de l’actuel locataire de la Marina. Il accepte sa main tendue et invite les acteurs politiques épris de paix et de développement durable à accepter la main tendue du Président de la République dans l’intérêt supérieur de la nation et du peuple béninois.
Dans ses propos liminaires, ce mardi au Chant d’oiseau de Cotonou, la Présidente de l’Udbn a rappelé le contexte socio-politique qui a conduit le pays à cet extrême. Elle est revenue brièvement sur le théâtre des événements malheureux survenus avant, pendant et après les élections législatives du 28 avril 2019. Ces événements surtout ceux du 1er et 2 mai 2019 ont enfoncé le clou dans la plaie, laissant place à un climat social de peur et d’inquiétude dans le rang des populations béninoises surtout les zones touchées.

Nul n’est sans savoir qu’au cours de ces situations inédites, plusieurs dégâts ont été enregistrés et chose malheureuse, certains citoyens ont perdu la vie tandis que d’autres ont été mis aux arrêts. Une minute de silence a été observée en mémoire de toutes les victimes ayant rendu l’âme.
Au nom de la paix et du développement durable, l’Udbn a choisi d’aller à la table de négociation proposée par le chef de l’État afin de discuter et de trouver les solutions idoines aux maux qui ont failli basculer le Bénin dans une situation de soulèvement populaire et de guerre. La seule voie possible pour l’ex-élue de la sixième circonscription électorale pour une sortie de crise reste et demeure celle proposée par le chef de l’Etat dans son message à la nation le 20 mai.
Claudine Prudencio et les militants Udbn semble être dans une vision d’anticipation pour que les élections locales et communales prochaines ne connaissent pas le même sort que les élections législatives.

POSITION DE L’UDBN RELATIVE A LA MAIN TENDUE DE MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT, CHEF DU GOUVERNEMENT

Mesdames et Messieurs,
Chers amis de la Presse,
Je vous remercie de votre présence qui témoigne du rôle important qui est le vôtre dans la gouvernance de notre pays. Tout en vous félicitant, je profite pour vous exhorter à plus de professionnalisme afin de mieux contribuer au développement de notre cher et beau pays, le Bénin.

Mesdames et Messieurs,

Les élections législatives du 28 avril 2019 ainsi que les évènements qui s’en sont suivis les 1er et 2 mai 2019, nous ont convaincus de ce que la paix et la stabilité restent des denrées fragiles qu’il faut veiller à entretenir au quotidien pour éviter à notre vivre ensemble des secousses graves. Les prises de positions des différentes composantes de la classe politique et des autres corps constitués de notre Nation sur la situation, témoignent, à n’en point douter, de l’engagement des uns à éviter au peuple béninois un vide juridique préjudiciable, et de la ténacité des autres à contribuer à élargir le cercle du débat démocratique dans notre pays et particulièrement à l’Assemblée nationale.

En effet, il n’est point superflu de rappeler qu’à l’issue du processus de mise en conformité des partis politiques avec le nouvel arsenal juridique qui gouverne les opérations électorales dans notre pays, seules deux formations politiques ont été retenues par la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA).

Notre parti, l’Union Démocratique pour un Bénin Nouveau, n’a pas manqué de saisir toutes les occasions appropriées pour exprimer ses récriminations relatives aux couacs qui ont caractérisé le processus. Au niveau d’autres partis recalés, notamment ceux de l’opposition au régime en place, la contestation n’a cessé d’enfler.

Notre pays était ainsi rentré dans une série de situations tendues qui ont, des semaines durant, troublé le paysage politique béninois jusqu’au lendemain du scrutin du 28 avril 2019 où la tension est encore montée d’un cran, avec des conséquences que nous avons tous déplorées et continuons de déplorer.

C’est le lieu de nous incliner devant la mémoire de nos compatriotes qui sont décédés lors des manifestations violentes enregistrées. Que le Seigneur les reçoive dans son royaume et leur accorde la paix éternelle.

Nous avons également une pensée pour les blessés dont certains suivent encore les soins, sans oublier ceux dont les biens privés ont été vandalisés.

Mesdames et Messieurs,

Tout ce rappel pour vous dire que nos cœurs ont saigné, particulièrement ceux des femmes mères de familles, face à un tel tableau inquiétant auquel notre pays n’était pas habitué ; en tout cas depuis l’historique Conférence des Forces Vives de la Nation de février 1990.

Très tôt, l’UDBN, avait perçu les signes précurseurs, d’une situation potentiellement critique. A plusieurs reprises, nous avons lancé des appels à la retenue et à la culture de la paix. J’ai particulièrement lancé des cris de cœur de mère de famille et de femme politique que je suis pour que ce pays, le seul que nous avons, puisse être épargné des violences post-électorales ; des situations fâcheuses dont on connaît souvent le commencement mais jamais jusqu’où cela peut conduire.
Même après le scrutin du 28 avril 2019, j’ai lancé, au nom de l’UDBN, un nouvel appel à la paix et au dialogue. Dans notre adresse, nous élevions le dialogue entre toutes les composantes de l’arène politique béninoise au rang d’impératif et d’urgence majeure pour que notre pays puisse rapidement reprendre sa place de havre de paix. Nous avions demandé que cette dynamique soit activée avant même l’installation de la 8ème législature.
L’autre souhait majeur pour nous à l’UDBN, c’était la sollicitation personnelle du Chef de l’Etat visant à le voir s’impliquer dans ce processus de dialogue. Nous avons multiplié des consultations, souvent loin des caméras, avec aussi bien des acteurs politiques que des acteurs de la société civile, y compris les autorités religieuses en vue de pourparlers inclusifs et efficaces.

Mesdames et Messieurs,

Nous venons ici exprimer notre début de satisfaction face à la démarche des autorités religieuses, notamment le clergé catholique à travers l’offre insistante de médiation de la Conférence Episcopale.

A l’occasion de son message à la nation, le 20 mai dernier, le Président de la République a déclaré, je cite : « Conscient que nul ne devra manquer au chantier de construction de notre pays, j’inviterai très prochainement toute la classe politique pour des échanges directs, francs et constructifs au profit de notre bien commun, le Bénin. » fin de citation.

S’étant très tôt engagée comme artisan de la paix, au prix même du sacrifice de nos revendications politiques du moment, eh bien ! l’UDBN ne peut qu’apprécier à sa juste valeur, cette nouvelle dynamique en accueillant favorablement cette annonce. Le Bénin n’a d’autre choix que d’aller au dialogue pour que les valeurs de tolérance, de coexistence pacifique et de consensus qui caractérisent notre label démocratique continuent à prévaloir. Des valeurs martelées, en des circonstances les plus solennelles, par de grandes figures de l’œuvre de paix à l’image du feu Prélat Monseigneur Isidore de Souza de regrettée mémoire.
L’UDBN accepte donc officiellement de prendre activement part, le moment venu, aux échanges annoncés par le Président Patrice Talon et insiste pour que très vite, les actes soient joints à la parole.

Aussi, lançons-nous un vibrant appel à toutes les forces politiques, toutes sensibilités confondues, à toutes les organisations sociales, afin qu’un dialogue franc et sincère, s’instaure et se poursuive en vue d’une décrispation définitive du climat sociopolitique au Bénin.
Vive l’UDBN
Vive la paix pour le développement du Bénin
Vive le Bénin
Je vous remercie.