Réduction du déficit :  « Il n’y aura pas d’augmentation de la TVA », promet Bruno Le Maire

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Le gouvernement promet de ne pas augmenter la TVA pour réduire le déficit public, a assuré le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, ce mercredi pour clore la guerre de chiffres qui s’est déclarée avec le chef de file de la Nupes, Jean-Luc Mélenchon, sur fonds d’élections législatives

Ça pourrait être le mot de la fin. « Il me demande de m’engager sur la TVA ? M. Mélenchon, je m’engage : il n’y aura pas d’augmentation de la TVA », a affirmé Bruno Le Maire, mercredi 15 juin 2022 sur France Inter, assurant vouloir au contraire alléger la fiscalité.

Clôturer le débat

Le ministre de l’Économie veut ainsi clore le débat après les accusations de Jean-Luc Mélenchon qui affirme que le gouvernement projette d’augmenter la TVA pour réduire le déficit public de la France.

Selon le chef de file Insoumis de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), le gouvernement d’Emmanuel Macron le ferait pour récupérer « 80 milliards (d’euros) » du budget de l’État pour maintenir le déficit budgétaire de la France sous la barre des 3 % du PIB, comme le doivent les pays européens, mais cette règle a été assouplie lors de la crise sanitaire.

Le chiffre de 80 milliards d’euros correspondrait à une division par deux du déficit public de 2021, chiffré à 160,9 milliards soit 6,5 % du PIB.

Bruno Le Maire contre-attaque

Bruno Le Maire en a profité pour lui renvoyer la balle : « Pouvez-vous M. Mélenchon vous engager à faire la retraite à 60 ans et qu’il n’y aura ni baisse des pensions des retraités, ni augmentation des cotisations de ceux qui travaillent ? » l’a-t-il interpellé, mettant en doute le programme économique de la Nupes.

Dans son programme, la Nupes veut faire passer de 5 à 14 tranches le barème de l’impôt sur le revenu pour le rendre plus progressif, et propose de réduire la TVA sur les produits de première nécessité tout en réinstaurant une « TVA grand luxe ».

La TVA reste un sujet politiquement sensible : en 2007, des dizaines de candidats de l’UMP avaient été envoyés au tapis par une maladresse de Jean-Louis Borloo, qui avait évoqué une TVA sociale entre les deux tours des législatives.

Source; Ouest France