Décès d'Henry Kissinger : Des hommages internationaux en cascade

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Suite à la mort de l’Américain Henry Kissinger, les réactions internationales se sont succédées ce jeudi 30 novembre, pour rendre hommage à une immense figure – controversée – de la diplomatie internationale, de l’Ukraine à la Chine, en passant par la Russie.

L’annonce de la mort d’Henry Kissinger, grande figure controversée de la diplomatie américaine à l’époque de la Guerre froide, disparu mercredi à l’âge de 100 ans, a suscité jeudi 30 novembre une pluie d’hommages à travers le monde. La famille du diplomate organisera des funérailles privées, précise le communiqué, évoquant une cérémonie d’hommage publique ultérieure à New York.

Avec son décès, « l’Amérique a perdu l’une de ses voix les plus sûres et les plus écoutées en politique étrangère », a salué dans un communiqué l’ancien président américain George W. Bush, républicain comme lui. Initiant le rapprochement avec Moscou et Pékin dans les années 1970, Henry Kissinger a vu son image ternie par des pages sombres de l’histoire des États-Unis, comme le soutien au coup d’État de 1973 et surtout la guerre du Vietnam. D’ailleurs, l’Ukraine a salué l’« héritage intellectuel », de Kissinger tout en relevant qu’il était un personnage à la fois « controversé » et « exceptionnel ».

Emmanuel Macron a, lui, préféré rendre hommage à « un géant de l’Histoire », qui a eu « une influence durable sur son époque ». Le ministre des Affaires étrangères britannique David Cameron a, quant à lui, évoqué un « grand homme d’État » qui sera « très regretté », car « même à 100 ans, sa sagesse et sa réflexion brillaient ».

La Russie et la Chine saluent son travail

Plusieurs réactions rappellent aussi le rôle clé de Kissinger dans certains dossiers les plus épineux de l’histoire des relations internationales. Vladimir Poutine a souligné le travail de l’homme sur la « détente des tensions internationales et à des accords très importants américano-soviétiques ayant contribué au renforcement de la sécurité mondiale ».

Dans le sillage de la réaction du Kremlin, la Chine, via son ministre des Affaires étrangères, a également tenu à rappeler les « contributions historiques » de Kissinger aux relations sino-américaines, soulignant qu’il s’était rendu « en Chine plus d’une centaine de fois » pour « promouvoir la normalisation » des liens. « Il restera à jamais vivant dans le cœur du peuple chinois en tant qu’ami précieux », a ajouté l’ambassadeur de Chine à Washington. Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a pour sa part souligné les « contributions significatives à la paix et la stabilité » en Asie.

(Avec AFP)