Dakpè Sossou clarifie l’affaire Cnss aux populations de Lokossa

Politique

Le député de la 18ème circonscription électorale, Dakpè Sossou, a fait un travail de salubrité samedi dernier à Lokossa. Face aux mensonges et désinformations et autres marches de soutien ou de protestations organisées dans des localités du pays et les menaces d’étendre ces manœuvres à travers le pays au sujet de l’affaire CNSS qui a conduit Laurent Metongnon en prison, il est allé éclairer la lanterne des populations de Lokossa. Selon ses clarifications à Sous l’iroko à Lokossa ce samedi, le député a déclaré qu’il ne s’agit aucunement d’un acharnement politique, encore moins d’un règlement de compte « . Il a rassuré les populations et demandé de « …laisser la justice faire son travail selon l’orthodoxie requise… ». A l’endroit de ceux qui promettent de « mettre le pays en feu» à cause de cette affaire, il a emprunté l’adage populaire du barbu incendié pour dire à ces derniers que « celui qui osera mettre une buchette d’allumette à ce pays sera le premier à être embrasé, car le Bénin demeurera toujours un havre de paix ».

Ce qui est déplorable dans ce dossier, selon l’honorable Dakpè Sossou, c’est l’intervention de certains partis politiques et organisations syndicales qui « se préoccupent d’embrouiller l’opinion publique et influencer la procédure mise en marche ». Il a invité les populations et surtout la jeunesse à ne céder à aucune manipulation des politiques. Il leur demande plutôt à faire entièrement confiance à la justice de leur pays.
En effet, l’honorable Dakpè Sossou fait désormais marche avec le président Patrice Talon, dans sa volonté de faire reculer les frontières de la corruption et de l’impunité. Face aux populations de Lokossa et la presse, le deuxième secrétaire parlementaire a décortiqué le dossier. Il a indiqué qu’il fait partie des rares députés qui ont exprimé le besoin de voir tous les dossiers de corruption aboutir sous le régime de la Rupture. C’est aussi un vœu auquel le premier Magistrat de la nation attache du prix. Les résultats sont là et la Brigade économique et financière (Bef) reçoit beaucoup de clients déjà, dit-il. Quant à la justice béninoise, elle est régulièrement sollicitée pour juger de ces dossiers de malversations financières. Le député Dakpe Sossou indique que cela ne vient que de commencer. Il rejette catégoriquement la thèse de l’acharnement dans l’affaire Cnss. Dans ses clarifications, l’honorable Dakpe Sossou relève que la Banque Internationale du Bénin se trouve dans une situation difficile et incapable d’honorer ses engagements. Ce qui a entraîné le retrait d’agrément et la gestion de la structure par un administrateur provisoire. C’est à ce moment précis que le Conseil d’Administration de la Cnss qui a pleins pouvoir et la direction générale ont décidé d’aller placer 17 milliards de fcfa, l’argent du contribuable béninois. L’He Dakpe Sossou émet quelques interrogations. En premier, ce qui justifie la préférence à la Bibe dont la faillite est prouvée, plutôt qu’à toute autre structure bancaire. Il se demande aussi quel organe de la Cnss a pris l’initiative d’un placement et à quelle fin? Enfin, quelle est la provenance de l’argent? Ces interrogations, ni l’honorable Dakpe Sossou ni les populations n’ont pas trouvé la réponse. Seule l’audience du 19 décembre prochain situera les uns et les autres.
En bon représentant du peuple, l’He Dakpe Sossou a clarifié le dossier aux populations de Lokossa et leur demande de ne plus se rallier aux manifestations de la rue organisées par certains regroupements politiques qui tentent, par leur agissement, de faire obstacle à la manifestation de la vérité.
Dakpe Sossou a aussi évoqué les 71 millions d’intérêt perçus par les apporteurs d’affaires de la Bibe. De l’argent reçu en espèce sans chèque et sans reçu. De quoi conclure logiquement à un flagrant délit. Pour Dakpe Sossou, il n’y a pas d’acharnement dans ce dossier La justice béninoise a toujours dit le droit et il faut lui faire confiance. Si le syndicaliste Laurent Metongnon, président du Conseil d’Administration de la Cnss au moment des faits ne se reproche rien, seule la justice béninoise pourrait l’innocenter.
C’est maintenant que la lutte contre la corruption a commencé, selon le député de la 18ème circonscription électorale. Il annonce de grands dossiers de corruption à l’avenir et entend jouer un rôle de premier plan aux côtés du président Patrice Talon afin de l’aider à relever ce défi important. Une nouvelle ère s’ouvre. Il est donc temps de tourner dos aux anciennes pratiques qui retardent le développement économique du Bénin, a indiqué le député Dakpè Sossou.

CLARIFICATION SUR LE DOSSIER DE PLACEMENTS D’ARGENT PAR LA CNSS
DISCOURS DE PRESENTATION DE L’HONORABLE DAKPE SOSSOU

Lokossa, le samedi 25 Novembre 2017

Distingués fonctionnaires d’Etat,
Chers retraités de la fonction publique,
Chers amis politiques,
Adorés membres de la grande famille politique de l’ère de la rupture et du nouveau départ,
Mesdames, Messieurs, Chers invités,
L’espace de dialogue et d’échange, comme celui que je vous offre ce matin est un moment privilégié de cordialité qui perpétue les vertus essentielles de la tradition politique. C’est avec un sincère enthousiasme et un réel plaisir, à la mesure de l’événement, que je voudrais vous souhaiter une chaleureuse bienvenue, en votre honneur, tel que vous en êtes digne, collectivement et individuellement. Recevez mes infinis remerciements pour votre déplacement, signe de votre attachement à la chose publique. Mesdames, Messieurs, Je ne doute pas un seul instant que, depuis quelques jours, l’actualité politique ne vous a pas échappé de croiser du regard cette scandaleuse affaire de placement hasardeux d’argent par des organes dirigeants de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Je voudrais à cette rencontre solennelle faire quelques clarifications et situer les responsabilités, car le peuple s’égare faute d’informations utiles sur ce dossier. Historique des faits Mesdames et messieurs, C’est un secret de polichinelle que depuis l’année 2000, la Banque Internationale du Bénin (BIBE), se trouvant dans une situation difficile, n’était plus en mesure d’honorer ses engagements. Par conséquent, ladite banque se retrouvait en situation de retrait d’agrément et était gérée sous administration provisoire. Malheureusement, c’est auprès de cette banque que d’avril 2014 à octobre 2015, le Conseil d’Administration et la Direction Générale de la CNSS ont souscrit à des dépôts à terme (DAT) de plus de dix-sept milliards cinq cent millions (17.500.000.000) francs CFA. Alors on est en droit de se poser quelques questions. Entre autres questions on pouvait chercher à savoir : 1. Qu’est-ce qui oblige les responsables de la CNSS à se diriger vers la BIBE en situation douteuse, malgré la panoplie de banques crédibles, performantes et opérationnelles au Bénin ? 2. De quel organe de la CNSS émane cette sale initiative ? 3. D’où provient l’argent placé ? Mesdames et messieurs, Suivez bien mon regard. Au sein de la BIBE, il est mis en place un système bizarre d’apporteur d’affaire selon lequel des commissions sur placements effectués ou sur placements maintenus sont versées aux décisionnaires des placements. Ces commissions sont des primes versées (payées) en espèce. Peut-être ce système de commissions n’existerait pas dans les autres banques, un homme cupide aura les arguments de convaincre sur le choix de la BIBE dans ces placements hasardeux. Vous avez compris avec moi les motifs qui ont incité à s’orienter vers une telle banque. En fait, ces placements sont faits non pas pour sauvegarder les intérêts de la CNSS ou ceux des travailleurs, encore moins les intérêts du personnel affilié y compris les retraités. Ces placements sont opérés simplement pour bénéficier de ce système de retro-commission mis en place. Au total, soixante-onze millions neuf cent quatre-vingt-quatorze mille sept cent trente-sept (71.994.737) francs CFA de commissions ont été illicitement empochées. En matière de placement, il y a au sein de la CNSS, une coordination très claire. La Direction Générale soumet des propositions de placements au Conseil d’Administration qui les valide. Malheureusement ou heureusement, l’acte de placement, pour le cas d’espèce, est signé par le Président du Conseil d’Administration d’alors, l’éminent syndicaliste, notre frère Monsieur Laurent METOGNON. L’argent déposé dans la banque à avenir incertain n’est rien d’autres que les cotisations sociales des travailleurs et les pensions des personnes retraitées. C’est le Conseil des Ministres du 2 novembre 2017 qui a examiné ce dossier et a pris les dispositions qui s’imposent. Evolution du dossier Le conseil des ministres a instruit le Garde des sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre des dirigeants de la CNSS qui ont commis des actes de gestion frauduleuse au moment des faits. Il s’agit des sieurs
1. Laurent METOGNON, Président du Conseil d’Administration,
2. Célestin AHONON, Directeur Général,
3. Moussa Jérémie MORA, Directeur Financier
Aux dernières nouvelles, l’ancien Président du Conseil d’Administration de la CNSS, dans le cours de la procédure judiciaire enclenchée, est mis sous mandat de dépôt et comparaitrait le mardi 19 décembre prochain. En marge de cette procédure judiciaire qui suit son cours, des manifestations sociales déplorables sont organisées.
Récupération faite du dossier
Depuis l’annonce de ce scandale, une certaine récupération incitant des troubles à l’ordre public s’observe dans la région sud-ouest de notre pays. Des bruits courent et évoquent un acharnement politique ou un quelconque règlement de compte. Ce registre soigneusement peint de mensonges et de désinformations est enveloppé par des marches de soutien ou de protestations organisées dans des localités proches d’ici. Les instigateurs menacent d’étendre leur manœuvre à travers le pays. Pour certains, il faut « mettre le pays en feu» à cause de cette affaire. J’emprunte ici l’adage populaire du barbu incendié pour dire à ces derniers que celui qui osera mettre une buchette d’allumette à ce pays sera le premier à être embrasé, car le Bénin demeurera toujours un havre de paix, quelle qu’en soit la circonstance. Ce qui est déplorable, c’est l’intervention de certains partis politiques et organisations syndicales qui se préoccupent d’embrouiller l’opinion publique et influencer la procédure mise en marche. Nous savons tous que nul n’est au-dessus de la loi. Du haut de cette tribune de l’Auberge Sous l’Iroko de Lokossa, je voudrais lancer un appel au calme et inviter les uns et les autres à faire preuve de sagesse. Depuis le 6 avril 2015, le peuple béninois a opté pour la bonne gouvernance, le retour de l’indépendance et de séparation des pouvoirs, la lutte contre l’impunité et la corruption. Laissons donc la justice faire son travail selon l’orthodoxie requise. Eu égard à tout ce qui précède, je tiens à vous dire qu’il ne s’agit aucunement d’un acharnement politique, encore moins d’un règlement de compte. Monsieur Laurent METOGNON est un syndicaliste chevronné. Il est très peu connu sur le terrain politique. De même, Monsieur Laurent METOGNON n’est pas la seule personne soupçonnée dans l’affaire de placement de l’argent du contribuable dans une banque illégale. Il n’est donc question de déplacer l’affaire pour des fins politiques. Chers frères et sœurs, en vous invitant à partager cette vérité dans les couches les plus de vous, je vous souhaite de passer d’agréables moments. Merci de votre présence à mes côtés et merci surtout pour votre écoute. Vive la bonne gouvernance sous la rupture, Vive le Bénin du Nouveau Départ,
Je vous remercie.