Birmanie : Aung San Suu Kyi inculpée pour avoir enfreint une règle commerciale

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Deux jours après le coup d’Etat militaire et l’arrestation d’Aung San Suu Kyi, les autorités birmanes ont inculpé l’ex-Première ministre de facto. Elle est accusée d’avoir enfreint une loi sur les importations et les exportations, a déclaré sur Facebook ce mercredi un porte-parole de son parti, la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND). Un tribunal a ordonné sa détention provisoire pour une période de 14 jours, jusqu’au 15 février.

Aung San Suu Kyi est aujourd’hui accusée d’avoir importé au moins dix talkie-walkies. Ce qui pourrait lui valoir trois ans de prison. Selon l’ordre de détention émis par la Cour, les soldats qui ont fouillé sa résidence ce lundi lors de son arrestation ont trouvé de multiples « équipements de communication, importés dans le pays sans les papiers et autorisations nécessaires ».

Par ailleurs, le président emprisonné U Win Myint est quant à lui accusé d’avoir violé une loi sur la gestion des catastrophes naturelles. Dans le détail, il aurait accueilli un bus entier de ses partisans lors de sa campagne électorale l’an dernier, en pleine crise du coronavirus. S’il est jugé coupable, il risque également trois ans de prison. Ce qui pourrait l’empêcher de revenir au pouvoir car il aurait alors un casier judiciaire.

Accusations similaires au passé 

Ces accusations, qui peuvent sembler fantaisistes, rappellent celles qui ont visé par le passé la Prix Nobel de la paix. Elle avait notamment vu sa peine d’assignation à résidence prolongée car un Américain avait nagé dans le lac bordant sa villa. Ce qui avait enfreint les termes de son confinement.

Ces accusations sont rendues publiques aussi alors que les appels à la désobéissance civile se multiplient. Un mouvement, très relayé sur les réseaux sociaux, vise à exprimer pacifiquement l’opposition au régime militaire. Un groupe nommé « le mouvement de désobéissance civile » a été lancé sur Facebook.

RFI

 

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