Atao accuse, le Dgpr dément

Politique

Atao est-il dans la manipulation ? C’est d’abord la Direction générale de la police républicaine qui s’est insurgé contre le faux semblant du député et de son avocat. Dans la soirée de ce mardi 1er mai, le Procureur du TPI de Cotonou a donné des précisions utiles.

De retour de sa fuite, le député Atao Hinnouho Mohamed, recherché dans le dossier de faux médicaments, est au cœur d’une rumeur persistante sur les réseaux sociaux Dans un entretien diffusé sur une radio locale, le député Atao Hinnouho affirme avoir quitté les affaires depuis des années et n’a plus de lien direct avec New Cesamex. Selon lui, les activités de New Cesamex sont régulières.
Atao qui est en fait le noyau central de l’affaire des faux médicaments (les grossistes étant en prison) a donné un entretien d’une dizaine de minutes qui ne respecte aucune règle professionnelle, selon certains observateurs. D’aucuns se demandent s’il est dans la manipulation.

D’ailleurs, lui et son avocat accusent la police républicaine d’avoir commis des actes de violence sur eux alors qu’ils se rendaient au cabinet du juge des libertés au tribunal, ce vendredi 27 avril. « Nous allons prendre l’escalier pour aller devant le juge, que des policiers en civil se sont jetés sur le client Atao Hinnouho qu’ils ont molesté y compris moi-même », a déclaré l’avocat Alfred Bocovo.
Suite à ces allégations, la direction générale de la Police républicaine a apporté un démenti formel. Elle a insisté sur sa noble mission de protection des vies et des biens dans le respect de la Constitution et des lois de la République.

Selon le Dgpr, Nazaire Hounnonkpè, « même si les fonctionnaires de la police républicaine sont devenus fous, ce n’est pas au palais de la justice qu’ils iront bastonner un député ». Nazaire Hounnonkpè balaie revers de la main ces « fausses accusations » qui jettent du discrédit sur le fonctionnaire de police. Le Dgpr estime que c’est de la mauvaise foi de penser qu’un fonctionnaire de police ose molester un individu, qui plus est un élu du peuple dansl’enceinte d’un palais de justice.
L’avocat du député Atao a déclaré que ceux qui auraient molestés son client et lui seraient des « policiers en civil ». On se demande comment reconnaît-on un policier en civil ? Si agression il y avait, aucun acte ne prouve que les agresseurs sont des membres de la police républicaine. Certains avertis pensent que c’est un faux procès fait aux policiers, en lieu et place d’ individus qui auraient agressé le député et son avocat, en attendent bien sûr de prouver les effets de l’agression.

Le Dgpr estime que le moment des clarifications n’est pas encore venu. « Nous travaillons à ce que la police républicaine soit le plus professionnelle possible et qu’elle respecte les droits humains », a-t-il dit. On peut se demander est- ce la peur de la prison qui met Atao dans cet état ou il a un autre problème ?
Interview exclusive accordée à une radio de la place

Atao Hinnouho se défend dans l’affaire dite de « Faux médicaments »

Principal mis en cause dans l’affaire dite de « Faux médicaments » qui agite l’opinion publique depuis le 07 décembre 2017, le député Atao Hinnouho a donné enfin de la voix. Dans une interview exclusive accordée à une radio de la place, l’élu de la 15ème circonscription électorale dénonce dans ce dossier un « acharnement » contre sa personne et une tentative d’intimidation du pouvoir de la rupture.
Atao Hinnouho ne se reproche rien. Il rejette toutes les accusations portées à son encontre dans cette rocambolesque affaire qui est loin de connaître son épilogue. Même s’il reconnait avoir été le Représentant du Laboratoire New Cesamex au Bénin, il souligne par ailleurs qu’il s’en est retiré depuis qu’il a été élu Conseiller communal. Contrairement à ce qui est distillé dans l’opinion, Atao Hinnouho fait savoir que le laboratoire New Cesamex exerce de façon légale depuis plus de 10 ans au Bénin et a connu plus de trois Directeurs de pharmacie.
«Depuis plus de 12 ans, je ne suis plus représentant de ce laboratoire. Le laboratoire lui-même a repris le contrôle de la gestion dans le pays et depuis ce temps, je ne participe plus ni de près ni de loin à aucune activité du laboratoire…», a expliqué le député. Et de poursuivre : «J’ai constaté que les dépôts ont été attaqués depuis le 08 décembre 2017 et pour des raisons de santé, je me suis retiré pour aller me faire soigner. J’avoue que je n’ai pas fini de me faire soigner avant de prendre la décision le 27 avril passé de me présenter à la Justice béninoise…».
Atao parle des vraies raisons de l’affaire
C’est de notoriété publique: le courant ne passe plus entre le Président de la République Patrice Talon et le député Mohamed Atao Hinnouho, membre du groupe de la minorité parlementaire ayant rejeté le 04 avril 2017 le projet de révision de la Constitution. Serait-il entrain de faire les frais de son opposition à cette réforme phare du Chef de l’Etat? Les propos du principal mis en cause dans ce dossier semblent le prouver à plus d’un titre. «J’ai pris tout mon temps pour ne rien dire parce que mon avocat m’a dit retire-toi, c’est pour toi qu’ils ont monté le coup. Ils ont tout monté pour pouvoir me prendre en flagrant délit et aller me déposer en prison», a-t-il laissé entendre. Selon le député, les vraies raisons de la lutte contre les faux médicaments déclenchée par le gouvernement de la rupture sont ailleurs. Pire, il s’agit d’une pure diversion du peuple béninois afin de détourner son attention de l’essentiel.
«Le problème de faux médicaments est un véritable faux problème. Le problème est entre le député Atao Hinnouho et le Président Patrice Talon… Qu’on cesse de tromper le peuple. J’ai pris tout mon temps pour observer pour voir jusqu’où le Président Talon veut aller. Mais, j’ai vu qu’il a pensé m’intimider. Moi, on ne m’intimide pas», a lancé l’élu parlementaire. Pour finir, le député de la 7ème législature se dit serein. Il n’a peur de rien. «On dit prison, ce n’est pas les hommes qui sont en prison? C’est les animaux qui sont là-bas?», s’est-il interrogé avant de conclure: « Moi, Atao, je n’ai peur de rien… Je n’ai peur de personne…».