A quand le procès en appel des grossistes ?

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Le 04 mai 2018, le Bureau directeur de l’Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB) a levé la motion de grève en cours depuis février 2018 ; une grève qui a paralysé les tribunaux au Bénin. La reprise des audiences dans nos cours et tribunaux est une bonne nouvelle pour les usagers et autres dont les acteurs de la distribution pharmaceutique condamnés à 4 ans d’emprisonnement dans le cadre de l’affaire dite « Faux médicaments ».

La condamnation à 48 mois (4 ans) d’emprisonnement avec une amende de 100 millions des grossistes répartiteurs dans l’affaire « faux médicaments » dans le verdict du 13 mars passé est encore d’actualité.

Faut-il le rappeler, la majorité des Directeurs des grossisseries Pharmaceutiques ont été condamnés dans la dite affaire à l’issue du procès de première instance. Les différentes parties condamnées ont interjeté appel. La défense des mis en cause pense qu’il y a des éléments techniques dont la justice doit prendre en compte pour une meilleure gestion de ce dossier qui a ses spécificités. Elle adonc fait appel pour la reprise du procès en espérant l’annulation ou tout au moins une réduction de peine. La levée de motion de grève par l’Unamab et l’ouverture des tribunaux laisse entrevoir une seconde chance à ces directeurs qui ont abandonné leur équipe malgré eux.
Toutefois, avec les nouveaux rebondissements dans cette affaire dite de « faux médicaments », on peut se demander à juste titre à quand le procès en 2ème instance ?
A y voir de près, ces Directeurs Généraux des grossistes répartiteurs rendus responsable de tout un système mise en place depuis des décennies sont des victimes d’un système. En effet, sans l’autorisation de mise sur le Marché des Produits New Césamex, ils ne seraient jamais en relation d’affaires avec cette entreprise et par conséquent accusé de vendre des « médicaments contrefaits ». Tout part de ce postulat. Et chose curieuse, l’instance qui fournit ces autorisations ne se reproche absolument rien.

Les différents DPMED ont la conscience tranquille alors que c’est eux qui ont signé ces autorisations. Les cadres qui ont siégé dans la commission des AMM aussi ne sont pas inquiets… Chose aussi curieuse, aucun des acteurs de ce maillon (la plupart sont encore en service) n’a été interpellé…

Pour rappel, les mis en cause dans cette affaire ont été interpellés dans le cadre de l’opération Pangéa IX lancé par le gouvernement béninois contre la vente des « faux médicaments ». La justice s’est intéressée aux grossistes répartiteurs depuis qu’une perquisition au domicile de l’honorable Atao Hinnouho a révélé des tonnes de « faux médicaments » détenus par ce dernier. Porté disparu avant sa réapparition il y a deux semaines, le député aurait cité les grossistes épinglé comme ses partenaires dans cette activité de vente de médicaments. Les concernés ont été alors mis en garde à vue avant d’être condamnés pour profession illégale de pharmacie et complicité de vente illicite de produits pharmaceutiques. C’est dire que le procès en appel pour que les responsabilités soient réellement situés est vivement attendu.