Le Bénin vient de récupérer son Kataklè, la 27ème pièce du Trésor royal d’Abomey, après plus de 133 ans. Localisé au Musée national de Finlande grâce à un travail de traçabilité adossé aux mécanismes de coopération internationale entre des Institutions muséales, le Kataklè a été officiellement restitué au Bénin par la République de Finlande à l’issue d’une cérémonie fort simple organisée ce mardi 13 mai 2025, au Palais de la Marina à Cotonou. Sur sa page facebook ce mercredi 14 mai 2025, le président de la république du Bénin, Patrice Talon, exprime la « forte émotion avec laquelle il a admiré en fin de matinée du mardi 13 mai 2025 au Palais de la Marina, le Kataklè du roi Béhanzin qui vient d’être restitué au Bénin. Lire ci-dessous l’intégralité de son post.
« C’est envahi par une forte émotion que j’ai admiré en fin de matinée du mardi 13 mai 2025 au Palais de la Marina, le Kataklè du roi Béhanzin qui vient d’être restitué au Bénin par la République de Finlande.
Ce siège royal, un des symboles de notre riche histoire et de notre fierté était logé au sein du musée national de FINLANDE depuis 1939 à la faveur d’un échange international de collections opéré avec la France.
Symbole marquant du royaume de Danxomè, le Kataklè était utilisé uniquement lors de l’intronisation du roi. Bien plus qu’un simple retour d’objet, cette restitution marque la réaffirmation du droit de notre peuple à se réapproprier son histoire et à réinscrire dans son quotidien les témoins matériels de sa mémoire.
Je voudrais, au nom du Bénin, marquer notre reconnaissance à la République de Finlande qui a su, d’une part, conserver ce précieux trésor et, d’autre part, œuvré avec nous à son retour sur sa terre d’origine.
Il vient ainsi y rejoindre, trois années plus tard, les 26 Trésors royaux déjà restitués par la France, marquant ainsi un autre tournant symbolique pour la souveraineté culturelle du Bénin, fer de lance des processus de restitution d’œuvres sur le continent.
Merci à tous les acteurs qui ont rendu ce nouveau pas possible.
Un pas de fierté et de dignité, qui n’est qu’un nouvel épisode du feuilleton qui nous conduira, j’en suis persuadé, à la restitution progressive de nombreuses autres œuvres de notre patrimoine, dispersées ici et là dans le monde.