7 personnes en prison, les autres libérées sous caution

Politique

Toutes les personnes interpellées dans le cadre de l’affaire SEGUB et présenté devant le Procureur de la république du tribunal de première instance de Cotonou puis le juge en charge du dossier et le juge des libertés ce mercredi 16 Novembre 2016 ne sont pas librse de leurs mouvements. Après une longue nuit devant le juge des libertés jusqu’au petit matin de ce jeudi 17 Novembre 2016, certains prévenus sont rentrés chez eux tandis que sept autres ont été jetés en prison.

C’est une audience spéciale organisée par le juge des libertés du tribunal de première instance de Cotonou en présence des avocats des prévenus de l’affaire des véhicules d’occasion (Affaire SEGUB) qui a scellé le sort des personnes citées et interpellées dans cette affaire. 7 prévenus sont mis sous mandat de dépôt et le reste libérés sous caution. Une caution qui s’élève à la moitié du montant qu’ils sont soupçonnés avoir reçu « illégalement ».

De sources proches du tribunal, on apprend que les sept (07) prévenus jetés en prison n’ont pas été en mesure de payer la caution exigée par la justice béninoise, soit la moitié du montant qu’ils sont soupçonnés avoir perçue dans cette affaire. Selon certaines sources, l’ancien député Edmond Agoua, impliqué dans l’affaire, aurait déposé une maison d’une valeur de 500 millions comme caution de mise en liberté provisoire de trois de ses collaborateurs.

Quant à Adéoti Yaya, il aurait déposé 150 millions fcfa contre sa libération tands que Nazaire Dossa a pu mobiliser 15 millions de fcfa pour éviter en cette fin d’année la prison. L’ancien maire de la commune de Sèmè-Kpodji, Mathias Gbèdan qui s’était rendu au tribunal avec une natte serait libéré aussi sous caution. Aussi, il faut mentionner le Directeur Général de la SEGUB et ses collaborateurs qui auraient déposés chacun selon les indiscrétions 50 millions de francs CFA.
En ce qui concerne ce dossier que d’aucuns disent qu’il a véritablement pris corps après le second mandat du gouvernement défunt, l’honorable Denis Oba Chabi et un haut gradé de l’armée cités n’auraient pas encore répondu à la convocation de la justice.
Des milliards sont distraits par quelques individus dans ce dossier sulfureux. Et pour cette lutte contre l’impunité au Bénin, plusieurs Béninois appellent le chef de l’Etat à aller loin et ne pas faire une politique de deux poids deux mesures. Ils l’invitent à ouvrir une enquête judiciaire en ce qui concerne les autres dossiers machines agricoles, Ppea 2, Icc services, construction nouveau siège de l’Assemblée nationale et consorts.

Interrogés sur ce dossier de véhicules d’occasion, les secrétaires généraux de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB), Paul Issè Iko et celui de la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA-BENIN), Dieudonné Lokossou ont donné leur appréciation.

Paul Essè Iko, SG CSTB
«… Nous avons dit dès l’arrivée du gouvernement de Patrice Talon, qu’il faut en finir avec l’impunité. Moi je pense que c’est normal que des gens soient gardés pour dire ce qu’ils savent de la dilapidation de nos sous publics. Et qu’ils rendent gorge. Et nous, nous disons au président Patrice Talon ; mais, l’argent du pays est dans les poches de ceux qui les ont volés. Si on entame maintenant une campagne de salubrité et d’éclaircissement pour qu’on voit là où les sous ont été distribués ; dans quele tonneau dans lequel nos sous ont été versés, nous, nous disons que cela est normal et il faut continuer… ».

Dieudonné Lokossou, Sg Csa Bénin
«… La justice ne doit pas être sélective. Il faut que tous ceux qui sont impliqués, on puisse effectivement les dénicher et il faut aller au-delà de 2012.Il faut aller au-delà de 2012 pour savoir aussi ce qui s’est passé avant l’installation de la SEGUB… »