Guerre Israël-Iran : 21 pays dont 11 africains appellent à une désescalade

Afrique International

Dans un communiqué, ce mardi 17 juin, une vingtaine de pays, dont onze d’Afrique, comme l’Égypte, l’Algérie, le Tchad, la Gambie, aux côtés du Pakistan, de la Turquie et des pays du Golfe, appellent à une désescalade et au retour de la diplomatie au Moyen-Orient. Ils exigent la création d’une « zone exempte d’armes nucléaires » dans la région. Cette initiative intervient au cinquième jour d’une escalade militaire entre Israël et l’Iran, avec le risque d’extension du conflit dans toute la région.

Sur les 21 pays signataires, y figure tous les pays d’Afrique du Nord, excepté le Maroc. Le Soudan, la Somalie, Djibouti, mais aussi les îles Comores et le Tchad l’ont signé, en plus de l’Égypte, qui a mené l’initiative au niveau des ministres des Affaires étrangères. 

Les signataires insistent sur la nécessité d’épargner des frappes, les sites nucléaires soumises au contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Ils appellent à respecter le droit international, tout en soulignant la nécessité du retour rapide aux discussions.

Les 21 pays mentionnent également l’importance de préserver la liberté de navigation dans les détroits internationaux. La sécurité de cette navigation a été menacée en mer Rouge depuis le début de la guerre de Gaza, il y a dix-huit mois. 

Le communiqué souligne « l’urgence de créer une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive au Moyen-Orient ». Cela devrait s’appliquer selon les signataires « sur toute la région sans exception ». Sans la nommer, ils désignent Israël qui n’avoue pas posséder l’arme nucléaire.

L’Égypte, qui a initié le projet, souffre déjà des conséquences spécifiques au niveau économique : la tension est mauvaise pour le canal de Suez, et les importations de gaz naturel israélien, dont dépend l’Égypte pour sa production d’électricité, ont baissé en raison de la baisse d’exploitation dû à la guerre.

L’armée israélienne mène, depuis vendredi 13 juin, des frappes sans précédent sur l’Iran, accusant Téhéran de vouloir obtenir la bombe atomique. L’Iran dément toute intention de vouloir se doter de la bombe atomique, mais défend son droit à enrichir de l’uranium afin de développer un programme nucléaire civil.