Guinée : Un nouveau gouvernement avec de nombreux ministres venant de l’administration

Afrique

La Guinée qui tournait au ralenti depuis deux semaines sans gouvernement, s’est dotée d’une nouvelle équipe avec 29 membres dont six femmes. Plus de la moitié sont des inconnus, tous issus de l’administration, les partis politiques ayant été ignorés. À l’intérieur de ce nouveau gouvernement, il y a eu aussi un jeu de chaise musicale.

Les postes clés de ministre de la Défense, de la Sécurité et des Affaires étrangères n’ont pas changé de titulaires. Les généraux à la retraite Aboubacar Sidiki Camara « alias » Idi Amin à la Défense nationale et Bachir Diallo à la Sécurité et Protection civile ont été reconduits ainsi que Morissanda Kouyaté aux Affaires étrangères.

Par contre, le ministère de la Justice de Guinée change de titulaire. C’est désormais Yaya Kairaba Kaba, inspecteur général des services judiciaires et pénitentiaires qui devient ministre en remplacement du bouillant Alphonse Charles Wright.

Le ministère des Mines et de la Géologie, a, lui aussi, changé de titulaire. Moussa Magassouba, décrié par les patrons des entreprises minières, cède son fauteuil à l’un de ses conseillers, Bouna Sylla, inconnu du grand public.

Au rang protocolaire, la première femme ministre occupe le 10e rang, c’est Diami Diallo, la ministre de l’Environnement et du développement durable. Quant à Mme Diaka Sidibé qui a révolutionné l’enseignement supérieur, elle hérite du ministère du Commerce, de l’industrie et des PME.

Lors de ce remaniement, deux journalistes rentrent au sein du gouvernement : Fanah Soumah jusque-là directeur général de la radiotélévision nationale devient ministre de l’Information et de la communication, alors que Moussa Moise Sylla responsable de la communication du palais présidentiel, devient ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat.

Le Premier ministre guinéen Amadou Oury Bah rappelle à l’ordre les forces de sécurité après la mort de deux adolescents

Le Premier ministre guinéen Amadou Oury Bah a animé mercredi 13 mars un point de presse sur les évènements survenus lundi 11 mars au soir et mardi 12 mars à Kindia, qui ont causé la mort de deux jeunes adolescents survenus lors de heurts entre forces de l’ordre et manifestants. Il a regretté l’incident et présenté ses condoléances aux familles éplorées, en rappelant à l’ordre les forces de sécurité qui utilisent des armes à feu dans le cadre du maintien d’ordre.

« Les événements de Kindia ont été des événements particulièrement regrettables et nous nous inclinons devant la mémoire des deux jeunes enfants, adolescents, qui sont tombés, a déploré le nouveau chef du gouvernement guinéen. Et nous rappelons aux forces de défense et de sécurité que le maintien d’ordre est régi par des règles bien précises où on ne peut pas utiliser des armes à feu. Deuxièmement, il est important que le procureur puisse mener des enquêtes diligentes pour que les autorités puissent savoir comment cela s’est passé. À ce sujet, nous regrettons de n’avoir pas été informés à l’avance des risques potentiels, de soubresauts, liés à la desserte en électricité à Kindia. Si on était alerté, des dispositions idoines auraient pu être prises pour éviter que la ville de Kindia connaisse une journée relativement violente. »