Présidentielle américaine : Un débat ferme et posé entre Kamala Harris et Mike Pence

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Après un premier débat ayant tourné au pugilat, les attentes étaient grandes pour ce débat des colistiers. Kamala Harris, choisie par Joe Biden, et Mike Pence, le vice-président sortant, se sont montrés plus disciplinés que les deux candidats à la présidentielle.

Kamala Harris, la colistière de Joe Biden et sénatrice californienne, a été offensive dès le début du débat notamment avec les questions portant sur la gestion de la crise sanitaire. Elle a dénoncé la gestion par l’administration Trump de la pandémie comme « le plus gros échec » de l’histoire américaine. Sur la question d’un vaccin contre le coronavirus, elle insiste sur le fait que ce dernier doit être validé par les autorités sanitaires et non pas juste par le président Trump avant d’être délivré aux citoyens.

Le vice-président défend le bilan de Donal Trump concernant la gestion de l’épidémie : « Le président Donald Trump a fait ce qu’aucun autre président américain n’a jamais fait ». Il continue en accusant Kamala Harris de vouloir « saper la confiance » des Américains dans un vaccin actuellement en préparation.

Le « Green New Deal » face à la guerre commerciale avec la Chine

Le débat a ensuite porté notamment sur les questions économiques et sur le « Green New Deal » de Joe Biden. Alors que Mike Pence déclare que ce programme risque de coûter des milliers d’emplois notamment dans le secteur lié à l’extraction du gaz de schiste. Il accuse notamment le candidat Biden de vouloir interdire la technique controversée de la fracturation hydrolique.

Kamala Harris répète que Joe Biden n’interdira pas la fracturation hydraulique. Elle continue en indiquant qu’une partie des emplois créés sous l’administration Joe Biden seront dans le secteur des énergies renouvelables et ascène : « Joe Biden croit en la science. »

Face au « Green New Deal » des démocrates, Mike Pence répond en mettant en avant la guerre commerciale sino-américaine qui a permis de changer l’équilibre de la balance commerciale américaine avec Pékin. Il attaque Joe Biden en l’accusant de vouloir au contraire « s’écraser face à la Chine » sur le plan économique.

Un débat plus cordial

Huit jours après le premier débat entre le président républicain, 74 ans, et son adversaire démocrate, 77 ans, qui avait viré au pugilat verbal, le duel entre les colistiers a débuté par des échanges plus posés, bien que fermes.

Se montrant courtois, Mike Pence, avocat de formation aux manières policées qui tranche avec la personnalité haute en couleur de Donald Trump, a même « félicité » Kamala Harris, fille d’un père jamaïcan et d’une mère indienne, pour sa candidature « historique », en tant que première colistière noire au nom d’un grand parti.

Faut il le préciser ? C’est beaucoup plus calme que le débat Trump-Biden, même si Pence a tendance à déborder sur son temps de parole.

Un débat qui gagne en importance

Ce face-à-face a pris une importance encore plus particulière depuis que Donald Trump a été hospitalisé pendant trois jours autour du week-end après avoir contracté le Covid-19. Mike Pence et Kamala Harris briguent en effet le poste de vice-président, appelé à remplacer le président des États-Unis en cas de décès ou d’incapacité.

RFI

 

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