Bénin : Elections des maires : Un citoyen propose à Talon les maires de Cotonou, Bohicon, Calavi et Porto Novo

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(« ATROKPO, GANSÈ, BADA, YANKOTY : UN CASSE-TÊTE POUR LA RUPTURE », écrit-il)

 

Les dernières élections communales sont en train de nous montrer les limites du système partisan. Mais déjà, dans les coulisses, on apprend que face aux refus  de certains conseillers des listes majoritaires de voter les yeux fermés pour les personnes désignées par les partis, il y aurait un projet de modification du code électoral en cours pour corriger le problème. On se demande bien comment cela pourrait être possible car en effet: ‹La loi n’a point d’effet rétroactif. Elle ne dispose que pour l’avenir.›› Article 2 du code civil. Et par ailleurs, on ne change pas les règles de jeu en cours de jeu.

 

 

Revenons-en  aux faits :

 

L’installation des bureaux des conseils communaux est devenue un casse-tête chinois pour le régime de la Rupture. Les choses ne se passent pas comme prévu. Les nervis du pouvoir  doivent s’inquiéter et craindre pour 2021.

Monsieur le Président de la République, de ceux que vous mettrez à la tête des communes de Bohicon, Cotonou, Calavi et Porto-Novo dépendront votre  second mandat au cas où vous serez vous-même candidat ou voudriez placer un dauphin.

 

1- Abomey-Calavi Calavi : En prenant la tête de la commune en 2015 avec 14 conseillers, il est encore l’un des rares leaders politiques de votre clan, moins bavard dans les actions et prêt à travailler contre vents et marrées à la mise en œuvre effective de votre PAG. En faisant les bons choix sur sa liste , il a écrasé dans cette commune, la plus peuplée ses détracteurs qui souhaitent la division entre un bon serviteur et son maître. Pour rappel, ces deux prédécesseurs ( liamidi de dravo et Hounsou Guède n’ont jamais eu 05 conseillers avant d’être élu maire d’Abomey- Calavi)

De façon concrète à moins de 12 mois des élections présidentielles, il n’est pas question de changer une équipe qui gagne. Il est celui qui peut vous garantir un second mandat au regard du score de son parti (29/49)dans cette commune oú plusieurs tonneaux vides ont fait de faux bruits et continuent toujours. La politique étant le jeu des opportunités, vous gagnerez à l’avoir à vos côtés et sur le terrain dans la perspective des présidentielles de 2021 au risque de perdre ses partisans qui continuent de croire en vous à travers lui.

 

2- Bohicon : Vos partis politiques ont fait  carton plein dans la ville carrefour. Une ville qu’on peut aussi désigner comme la dernière  du Sud Bénin lorsqu’on veut se rendre au centre et continuer vers le nord du pays. Si vous choisissez un maire à travers lequel la population ne se retrouvent pas , vous allez galérer dans 09 mois. Si vous choisissez comme maire de la ville de Bohicon quelqu’un d’autre que celui à travers lequel les populations ont manifesté leur suffrage, vous allez vous tirer vous-même des balles dans la ceinture. Cette ville, jadis acquise à votre cause deviendra une citadelle prenable pour l’opposition qui ne parle pas, et qui ne dort pas non plus . Les derniers résultats obtenus par le parti auquel appartient l’ancien maire de la ville Luc Atrokpo doivent vous édifier. Si Monsieur Luc Atrokpo avait été candidat à Bohicon, il gagnerait facilement, ne nous voilons pas la face. C’est parce qu’il n’est plus là que son challenger immédiat, le DG SOGEMA est devenu le nouveau patron des lieux. Les populations n’ont ni voté pour UP, ni pour BR, elles ont voté pour Monsieur Armand Gansè. Tenez-en compte.

 

3- Cotonou: Vous avez déjà perdu Parakou, si vous perdez Cotonou, c’est que vous avez perdu les prochaines élections présidentielles de 2021. Perdre Cotonou, reviendrait à confier la mairie à une autre personne que Luc Atrokpo. La raison pour laquelle je le dis est la même qui sous-tend mes propos par rapport à  Bohicon. Les Cotonois n’ont pas voté pour UP, ils ont voté pour Luc Atrokpo. Ce dernier fait rêver déjà les femmes et la jeunesse cotonoise. En politique la perception vaut plus que la vérité. Laissez les populations berner dans l’illusion que Luc Atrokpo va régler tous leurs problèmes. Écarter Luc Atrokpo serait un séisme et laissera planer un doute élevé sur vos proches qui vous servent les yeux fermés . Votre KO en 2021 , dépend de l’expérience de qui dirige la capitale économique. Et connaissant l’homme , il possède le charisme et les stratégies de vous décharger du procès sur le social et vous garantir un second mandat.

 

4- Parakou vous a déjà échappé malgré vos représentants Charles Toko, ancien maire, Rachidi Gbadamassi, député en exercice, Sam Adambi, ministre au gouvernement, Sacca Lafia ministre au gouvernement. Cet échec est dû à votre gouvernance rejetée par la population du septentrion. Parakou est la capitale du septentrion. Les résultats obtenus par vos deux partis politiques doivent vous servir de baromètre par rapport à ce que les populations du nord Bénin dans leur large majorité pensent de vous et de votre gouvernance

 

5- Porto-Novo : Vos partisans ont gagné une rude bataille dans cette ville mais pas la guerre. Le Prd, ne va rien gouverner au sein du prochain conseil communal, mais il sera dans la population au sein des quartiers. Ainsi donc, si vous voulez le marquer au pas et le pousser dans ses derniers retranchements, vous gagnerez à confier la ville de Porto-Novo à un ancien de la maison Prd élu conseiller UP et qui connaît les méthodes du parti arc-en-ciel pour avoir été un membre de vielle date. Si vous ne faites pas cela, vous aurez beau gagner la commune grâce à loi électorale mais vous ne rentrerez jamais dans le cœur des populations. Porto-Novo demeurera un fief de l’opposition. D’ailleurs, pour ceux qui connaissent l’histoire de Porto-Novo, ils vous diront que les ressortissants de cette ville sont des opposants naturels aux différents régimes politiques de notre pays. Si vous voulez changer la donne, vous devez réfléchir avant de désigner le prochain maire de La Capitale politique.

 

Consultation gratuite d’un citoyen observateur de l’actualité politique nationale.

 

Ce 01 juin 2020, fait à Cotonou

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