Gastronomie africaine : Poisson fumé, une saveur au goût délirant à effet cancérigène

Société

Le poisson cuit à l’aide de la fumée fait le quotidien alimentaire de plusieurs personnes en raison de son goût et de sa durée de conservation. Consommé de diverses manières  et par préférence, le fumage reste un mode de cuisson beaucoup plus prisé et  qui peut-être nocive pour la santé sur le long terme.

D’une saveur unique pour la gastronomie africaine et précisément celle béninoise, le poisson fumé est utilisé dans divers repas tel que le monyo, la sauce  gluante assrokouin etc. Il est apprécié par plus d’un. « Moi personnellement j’adore prendre le poisson fumé dans la  sauce tomate, sauce légumes sauce arachide et par moment le silivi fumé avec du bon gari », confie Marie Bodjrenou, mère de famille. D’une passionnée de cette gastronomie à une autre, Parfait fait savoir qu’il adore  le poisson fumé en raison de son arôme. « Si vous faites bien le constat, vous allez remarquer que le poisson fumé contient un arôme particulier propre à lui ce que j’en raffole ». Riche en protéine et en fer comme tout poisson la cuisson par fumage lui apporte une particularité. « De façon générale, le poisson apporte beaucoup de bienfaits à l’organisme, la seule chose que le poisson fumé apporte à l’organisme, en dehors des autres bienfaits comme le fer, la protéine,  est juste son arôme particulier ou sa saveur », explique Rebecca Sagbohan Nutritionniste Diététiste.

Le poisson fumé dispose d’un mode de cuisson propre et adapté. Selon les vendeuses de  cette protéine gastronomique, obtenir du poisson fumé nécessite un processus. « Quand nous achetons les poissons, nous les lavons  ensuite on les étale  sur des grillages et  en dessous il y a un feu rempli de fumé ce qui donne la couleur finale du poisson qu’on remarque». « Nous ne pouvons rien faire sans le carton », ajoute Céline, vendeuse de poisson. Pour Rébecca Sagbohan, interdire  la consommation du poisson fumé serait un peu délicat, car cela est déjà inséré dans les  habitudes alimentaires de plusieurs. Par ailleurs, « la consommation exagérée de ce poisson ne serait pas sans conséquence sur notre organisme. Le mode de  fumage des poissons favorise une libération des hydrocarbures aromatiques polycyclique, qui sont des substances hautement cancérigène qui s’ingère  dans le poisson ». Le rinçage, l’enlèvement de la première peau des poissons ; l’amélioration  du processus et les conditions de fumage peuvent contribuer  à l’équilibre sanitaire des fumeuses de poissons ainsi que des consommateurs.

Mireine A. YAHOUNGO