Coronavirus : Nouvelle «variante» ou «souche» du Covid-19: quelle est la différence?

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Une nouvelle forme du Covid-19 a été observée le 25 décembre pour la première fois sur le sol français chez un homme revenant du Royaume-Uni. Dans les médias, on entend aussi bien les mots « variante » ou « souche » du coronavirus, créant ainsi la confusion, car ces termes sont presque synonymes.

La nouvelle forme du Covid-19 retrouvée en France n’a rien d’étonnant pour le médecin urgentiste Patrick Pelloux. « Il ne faut pas s’inquiéter plus que cela. Le vaccin qui a été créé devrait couvrir ces mutations », avance-t-il.

« Ce qui serait inquiétant, c’est que le virus mute au point de perdre son patrimoine génétique et que les protéines qui sont sur sa capsule ne soient plus reconnues par la protection immunitaire qui est en train d’être créée par le vaccin », admet-il.

Dans la presse, on emploie indifféremment les termes de « variante » du Covid-19 ou de nouvelle « souche » pour qualifier la nouvelle forme de Covid-19 apparue au Royaume-Uni. Le Premier ministre britannique Boris Johnson emploie aussi bien les vocables « variant » ou « strain » (souche, ndlr). Pour le grand public, ces termes sont des « synonymes », explique Patrick Pelloux.

Pourtant, du côté des autorités françaises, c’est la « variante » qui l’emporte. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal l’a employée au féminin, tandis qu’Olivier Véran et Jérôme Salomon lui ont préféré le masculin « variant ».

Une vingtaine de mutations pour cette nouvelle variante du coronavirus 

De façon simplifiée, une variante d’un virus implique des mutations moins étendues qu’une nouvelle souche.

« Il y a déjà eu une multitude de variantes constatées depuis des mois, car le virus agit dans un système écologique dans lequel il essaie de se développer. On préférerait que ce soit des variantes, c’est-à-dire pour lesquelles le vaccin fonctionne, plutôt que des mutations qui feraient qu’on changerait radicalement de virus. C’est pour cela qu’ils emploient ce terme », analyse le docteur Pelloux.

Mais cette nouvelle variante du coronavirus présente une vingtaine de mutations, un nombre « inhabituellement grand » d’après le conseiller scientifique du gouvernement britannique. Alors le vaccin fonctionnera-t-il contre le virus? Aucune preuve n’indique le contraire en tout cas selon l’Agence européenne des médicaments.

Un premier cas de contamination par la variante du Covid-19 apparu au Royaume-Uni a été détecté en France le 25 décembre, à l’avant-veille des premières injections du vaccin, qui est arrivé samedi sur le sol français. La présence de cette variante a été confirmée à Tours, chez un Français résidant habituellement au Royaume-Uni.

Un cas similaire a été signalé en Allemagne, chez une femme arrivée en avion de Londres, et au Liban, également sur un passager londonien. Après la France, l’Allemagne et le Liban, des cas confirmés de la variante britannique ont aussi été signalés le 26 décembre en Espagne et en Italie.

Un premier cas de contamination à la nouvelle variante du coronavirus circulant au Royaume-Uni a été détecté en Suède, ont également annoncé samedi les autorités sanitaires. La variante a été détectée « sur une personne qui a voyagé depuis le Royaume-Uni », a précisé l’Agence de santé publique suédoise dans un communiqué. Il s’agit « d’un premier cas isolé » dans le pays.

Au Danemark, pays voisin de la Suède, les autorités sanitaires ont annoncé plus tôt cette semaine avoir enregistré un total de 33 cas de contamination par cette même variante du coronavirus.

RFI

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