Bénin : : Les publicités médicales interdites, le gouvernement lance un ultimatum aux médias

Santé & Culture

Les publicités médicales sont interdites au Bénin. Le gouvernement vient de donner un ultimatum aux médias.

C’est un rappel qui est fait aux médias. La publicité sur les professions médicales et les produits médicaux est interdites au Bénin. C’est le décret numéro 2018-262 du 28 juin 2018 qui interdit la publicité sur les professions médicales, les activités médicales, les médicaments et autres produits médicinaux dans ce pays où plusieurs phytothérapeutes vantent leurs produits. Les organes de presse sont les relais de diffusion des produits de ces phytothérapeutes. Toute chose interdite au Bénin. Face à la presse ce lundi 30 mars 2020 au ministère des affaires étrangères, trois ministres du gouvernement, Benjamin Hounkpatin de la santé, Sévérin Quenum de la Justice, Alain Orounla de la communication et le Secrétaire général adjoint du Gouvernement Cyrille Gougbédji,  ont rappelé le contenu du décret et lancé un dernier avertissement. Le gouvernement promet une stricte application du décret 2018-262 du 28 juin 2018.

Selon le ministre béninois de la santé, Benjamin Hounkpatin, « Toute émission de nature à orienter les populations vers des produits dits de la pharmacopée, ou vers telle ou telle autre clinique est interdite. Cette pratique n’est pas basée sur une évidence scientifique », dit-il. Le ministre Hounkpatin rappelle qu’un médecin, même un paramédical, n’a pas le droit de faire de la publicité. « C’est interdit par le code de déontologie médicale », dit-il.

« Il s’agit d’un dernier avertissement, car nul n’est censé ignorer la loi et elle s’appliquera avec la dernière rigueur», indique le garde des sceaux Sévérin QUENUM. Il met en garde les professionnels des médias : «  le gouvernement sera intransigeant sur l’application des sanctions ».C’est des dispositions prises dans l’intérêt de tous, explique le ministre de la communication et de la Poste, Alain Orounla, selon qui la démarche du gouvernement pour accentuer la sensibilisation n’a pas été respectée. Pour le ministre Orounla, « même si les organes de presse ne sont pas les principaux auteurs, ils sont les vecteurs par lesquels prospèrent ces charlatans ». La loi ne vise pas que les médicaments de pharmacopée mais tout médicament, souligne le ministre Orounla. Les contrevenants s’exposent à la loi et surtout au payement d’une amende allant de un (1) à cinq (5) millions de francs cfa.

 

Emmanuel Amour T.

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