Les propositions de Lucien Mèdjico à Talon et aux Rupturiens

Politique

Le Président de la république, Patrice Talon vient de passer cinq mois à la tête du Bénin. « Le Nouveau départ au Bénin, cinq mois après, comment ca va ? » Les jeunes Turcs de la République ont décrypté ce jeudi 8 septembre à leur siège à Cotonou l’actualité nationale sur les plans politique, social et économique. Lucien Medjico, président des Jeunes Turcs a fait des propositions à l’actuel chef de l’Etat béninois et aux Rupturiens et demande entre autres au chef de l’Etat de préserver les microcrédits, la gratuité de la césarienne et de sauver les étudiants.

Cinq mois après l’investiture du président Patrice Talon, les jeunes Turcs de la République décryptent l’actualité nationale. Ce jeudi 8 septembre 2016 à leur siège, le président Lucien Mèdjico et ses camarades ont peint en présence des hommes des médias, le mode de gestion de l’actuel régime. Selon le conférencier, politiquement, le point de mire de la gestion du régime actuel se limite à l’acharnement contre l’ex président de la République, le Dr Boni Yayi puis des œuvres réalisées ces dix dernières années. « Boni Yayi a tout donné. La paix, il l’a donné. Le pardon, il l’a accordé…Avec une conscience élevée de notre constitution, Boni Yayi a organisé les élections…» a-t-il rappelé.

Sur le plan social, les jeunes Turcs constate la misère du peuple béninois. Autrement, les béninois stagneraient entre survivre ou disparaitre. Cela sans langue de bois, doit interpeller toutes les bonnes consciences du pays. Lucien Mèdjico et les jeunes turcs invitent, le pouvoir à privilégier la paix. « Monsieur le président, vous devez un Etat social à ce peuple, c’est-à-dire l’ensemble de nos institutions, des travailleurs et leurs syndicats doivent jouer avec vous le garant, la carte de la cohésion et l’unité nationales… et non d’un clan contre un autre » conseille-t-il.
Tout en rendant hommage à Ajavon, Elègbè, Houdé, Houedjissin, Agoua et Malehossou qui l’ont soutenu de diverses manières au moment où il a œuvré pour le pardon de Yayi Boni, l’ex président du Bénin, à Talon son successeur dans les dossiers de tentative d’ assassinat et coup d’Etat qui ont contraint Talon à l’exil, Lucien Medjico demande au chef de l’Etat Patrice Talon de préserver les microcrédits, la gratuité de la césarienne et de sauver les étudiants. Lire son décryptage de l’actualité nationale et ses propositions dans son discours.

« Monsieur le Président, vous devez un Etat Social à ce peuple »

« Camarades membres du Bureau Exécutif des JEUNES TURCS DE LA REPUBLIQUE. Chers militants, Camarades invités,
A vous tous, je dis merci.
La manifestation d’aujourd’hui est liée à une et une seule interrogation.
LENOUVEAU DEPART AU BENIN, CINQ (05) MOIS APRES : COMMENT ÇA VAS ?

Au Plan Politique,
Ça va très mal ; et pour cause : YAYI, toujours YAYI, pourquoi tant d’acharnement, pourquoi tant de haines, pourquoi tant d’harcèlement moral susceptible de suicide à l’endroit de celui qui a tout donné à son peuple que nous sommes ; oui Boni YAYI a tout donné. La paix, il l’a donné.
Le pardon, il l’a accordé contre la volonté de ceux qui aujourd’hui se trouvent aux côtés de l’oncle TALON. Avec une conscience élevée de notre constitution, Boni YAYI a organisé les élections de 2016 dont le but principal est l’alternance au pouvoir. Tenez-vous bien ; à l’annonce des résultats et contre toute attente, Boni YAYI appelle son Poulin Lionel ZINSOU, lui recommandât de présenter ses félicitations et toutes ses félicitations à celui que nous appelons l’oncle de la maison dont Boni YAYI est le Père, son excellence Patrice TALON aujourd’hui Président de la République. Quoi de plus beau ! Quoi de plus bon ! Quoi de plus merveilleux ! Et tout ceci grâce à qui ? Toujours le même YAYI ; malheur aux mauvaises langues qui ne veulent pas l’entendre de cette oreille. Moi MEDJICO, je le dis et je passe.
Le peuple béninois à fait Boni YAYI ; Boni YAYI a tout donné à son peuple en nous recommandant de ne rien faire pour empêcher les nouvelles autorités du pays dans leurs œuvres de construction. Voilà pour ceux qui n’ont rien compris et ne cherchent pas à comprendre, la sincérité et l’honnêteté de l’homme YAYI.
A l’oncle TALON, je voudrais dire ceci :
« Sachez que les voies de Dieu sont insondables, et que nulle part dans vos allers et retours, dans vos tenues, dans vos chaussures, dans vos maisons, dans vos bureaux, vous n’avez aucune vengeance envers qui que ce soit ; occupez-vous du ventre de votre peuple qui vous a vu partir un matin et revenir un soir pour devenir son Président. Sachez dès aujourd’hui, que vous êtes forcément un futur ancien Président de notre pays et que vos deux prédécesseurs qui nous restent doivent être pour vous des sources de référence ; il s’agit bien de Nicéphore Dieudonné SOGLO et de Boni YAYI.»
Je ne saurais terminer mes propos au plan politique, sans rendre un vibrant et qualitatif hommage au président Sébastien Germain AJAVON, au grand et respecté doyen Amos ELEGBE, à l’Honorable Maxime HOUEDJISSIN, à l’honorable Valentin ADITI HOUDE, à l’Honorable Edmond AGOUA et à l’Honorable Yacoubou MALEHOSSOU qui, de par leurs soutiens financiers, matériels, spirituels et moraux de l’ombre, nous ont permis d’arracher la paix à travers le pardon prononcé par Boni YAYI le vendredi 14 Mai 2014 à 14h25 à la Présidence pour l’actuel locataire de la Marina.

Au Plan Social,
Ça sent mauvais…
Cher Oncle TALON et respecté Président de la République, je crois sous le contrôle du peuple béninois que vous devez être l’homme le plus faible du peuple, parce que vous êtes désormais celui qui pèse dans la vie de chaque citoyen, vous êtes celui qui organise et réglemente la vie et la survie de la Nation d’où la faiblesse irréfutable de votre sacrée personne.
A ce sujet, ne faites jamais des ennemis soudains qui tenteront de passer à l’offensive ; ça peut arriver. Je sais et je crois que le combat sera long et difficile parce que tu es né à côté mais tu viens de très loin.
Monsieur le Président, vous devez un Etat Social à ce peuple, c’est-à-dire l’ensemble de nos institutions, des travailleurs et leurs syndicats doivent jouer avec vous le garant, la carte de la cohésion et l’unité nationale tout ceci répondant au nom d’un gouvernement d’unité nationale et non celui d’un clan contre un autre.
Mes amis, après cinq (05) kilomètres de voyage du Nouveau Départ qui doit durer cinq (05) ans, la malheureuse remarque est claire et pour preuve : il y a des gens peut être qualifiés de ministres qui excellent avec zèle parfois très grave autour du président pour se faire distinguer dans leurs petits camps d’où ils viennent, oubliant que le camp qui vaille est celui de la République. Monsieur le Président, ce camp je vous le rappelle, est celui de nos étudiants qu’il faut rétablir au plus vite ; ne pas vite agir, entrainerait des situations lourdes de conséquences ;ce camp, c’est celui de la préservation des microcrédits aux plus pauvres, de la césarienne, des emplois des jeunes. Monsieur le Président, au cours de votre voyage, je vous invite à freiner et à bien réfléchir sur ces valeurs que nous a gracieusement léguées le Docteur Boni YAYI.
Mes chers amis, je ne vous apprends rien qu’après (05) mois deux (02) jours et 14h du Nouveau Départ, si nous n’arrivons plus à manger trois fois par jour, c’est sans doute parce que notre système économique se porte très mal et ça, le béninois ne doit pas le regretter parce que le choix fait était prévisible et ne devait pas rester sans conséquences économiques.
Très chers invités, si vous m’avez compris jusqu’ici, je vous remercie d’avoir répondu à mon appel ».