« Les jérémiades et soubresauts ne nous feront pas reculer »

Politique

La majorité présidentielle du département de l’Ouémé mobilisée autour du ministre de l’intérieur François Houessou a organisé un géant meeting au stade Charles De Gaule de Porto-Novo, samedi 14 septembre. Près de 8000 militants étaient venus remercier le Chef de l’Etat au grand meeting d’union des forces politiques de l’Ouémé et de soutien au chef de l’Etat qui a promu François Houessou. Il y avait au menu la révision de la Constitution. A propos, le ministre de l’intérieur a déclaré : « Les jérémiades et soubresauts ne nous feront pas reculer ».

C’est une véritable démonstration de force. Une première après la nomination de l’ex-préfet de l’Ouémé-Plateau. Tout le gratin politique était présent autour de François Houessou. Isidore Gnonlonfoun, Justin Agbodjeté, Sofiath Onifade Babamoussa, Moukaram Badarou, le Sage Karim da Silva, les Maires Gbedan, Yaya, Adounsiba, Fafoumi et Zinsou, Dominique Tagbodji, Julien Kpoviessi, les têtes couronnées de l’Ouémé et les leaders de formations et mouvements politiques de la majorité présidentielle. L’honorable Sofiath Shanou absente s’est faite représentée à ce grand meeting que personne ne voulait se faire conter.

Le porte-parole des jeunes a ouvert le bal. Il remercie le Chef de l’Etat pour la promotion des fils de l’Ouémé François Houessou et Moukaram Badarou. Puis, il cite Frantz Fanon : « Chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir». « Le Président de la république a décidé de remplir sa mission. Les Jeunes de l’Ouémé ont également décidé d’accompagner le Docteur Boni YAYI dans cette noble et exaltante réforme car nous avons confiance au Chef de l’Etat et en sa parole. Ce grand homme d’Etat ne fait pas une révision opportuniste de la Constitution. Il l’a suffisamment dit pour que nous lui donnions le Bon Dieu sans confession ».

La majorité des maires de l’Ouémé donne feu vert pour la révision

Les maires de l’Ouémé se sont succédé au pupitre pour dire leur joie et leur satisfaction pour les promotions enregistrées dans leur rang ava. Ils se disent fiers du Chef de l’Etat et heureux d’appartenir à la majorité présidentielle. Le temps fort de leur intervention, c’est au moment où ils ont soutenu l’initiative gouvernementale de révision de la constitution. Le Préfet Moukaram leur a emboîté les pas.

Puis l’ancienne ministre Babamoussa et le Doyen Karim da Silva. L’Ouémé en a marre d’être dans l’opposition et se réjouit d’appartenir à la majorité présidentielle de Boni Yayi dont les réalisations impactent vraiment le département. Toute la classe politique, debout comme un seul homme a réaffirmé son soutien sans condition au Chef de l’Etat. Elle lui donne carte blanche pour la révision de la Constitution. Selon le Préfet Moukaram, « la constitution n’est ni la Bible, ni le Coran pour ne pas être modifiable ». Le Ministre de la Décentralisation a aussi apporté son soutien au meeting.

Le ministre Houessou apporte son soutien à la révision

Plus attendu, le ministre François Houessou, au cours de son intervention a rendu grâce à Dieu le Tout-puissant pour ses bienfaits envers nous tous et particulièrement envers sa modeste personne, élevée en dignité auprès du Chef de l’Etat après le poste de préfet pour assumer les charges de Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes. « Que grâce soit rendue à Dieu et que nos remerciements et nos gratitudes soient exprimés au Chef de l’Etat pour la confiance placée en vous à travers votre fils que je suis », a-t-il prié. Puis il souhaite qu’ « Ensemble nous allons travailler à promouvoir la sécurité publique, les libertés publiques, les espaces frontaliers, l’état civil moderne et la protection civile ». François Houessou prendra l’engagement de servir loyalement son pays et le Chef de l’Etat. « C’est de cette manière que je ferai honneur à tout l’Ouémé », dit-il. Et il sollicite l’aide de Dieu pour y arriver.

Le ministre de l’Intérieur a apporté son soutien à la révision de la constitution : « depuis la ville Capitale, nous donnons le feu vert au président de la république pour la révision de la Constitution ». Du reste, le Chef de l’Etat rassure sur ses intentions. Le Président Boni YAYI n’a aucune intention de briguer encore un autre mandat en dehors des deux constitutionnels. Il l’a rappelé à maintes reprises, notamment devant dix chefs d’Etat africains venus assister à son investiture le 6 avril 2011, devant le Pape Benoît XVI en novembre 2011, devant les présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande et devant l’administration Obama, devant le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon et dans son testament à l’Union Africaine, rappelle le ministre.

« Lorsque des Béninois décident de porter des réserves par rapport à un projet de révision de la Constitution initié depuis 2008 et sur lequel la majorité des sommités politiques, économiques, sociales et intellectuelles se sont prononcées, il y a un minimum de devoir de sincérité à avoir. Ne prêtons pas des intentions au Chef de l’Etat », martèlent le ministre Houessou. Son message fort sera le suivant : « Les jérémiades et soubresauts ne nous feront pas reculer ». Le ministre de l’intérieur a parlé…

Allocution de monsieur François Houessou, ministre de l’intérieur de la sécurité publique et des cultes

Avant tout propos, je voudrais vous transmettre les salutations les plus chaleureuses de notre bien aimé Président, le Docteur Boni YAYI. Le Chef de l’Etat me charge de vous transmettre, une fois de plus son amour et son attachement au progrès et au développement de l’Ouémé et de tout le Bénin. En bon Père de la Nation, le Président Boni YAYI vous porte dans son cœur et se réjouit de l’UNITE des forces politiques de la Majorité Présidentielle. En cette heureuse circonstance, permettez-moi de vous remercier pour cette grande mobilisation qui honore la région de l’Ouémé et témoigne éloquemment de notre engagement et de notre soutien indéfectible au Président de la République et à toutes ses actions pour le développement de notre pays.

C’est le lieu de rendre grâce à Dieu le Tout-puissant pour ses bienfaits envers nous tous et particulièrement envers ma modeste personne, élevée en dignité auprès du Chef de l’Etat afin d’assumer, en votre nom les charges de Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes. Que grâce soit rendue à Dieu et que nos remerciements et nos gratitudes soient exprimés au Chef de l’Etat pour la confiance placée en vous à travers votre fils que je suis. Ensemble nous allons travailler à promouvoir la sécurité publique, les libertés publiques, les espaces frontaliers, l’état civil moderne et la protection civile. Je prends l’engagement de servir loyalement mon pays et le Chef de l’Etat. C’est de cette manière que je ferai honneur à tout l’Ouémé. Que Dieu nous y aide. Cette rencontre me donne également l’occasion de revenir sur certains sujets brulants de l’actualité afin de vous permettre de comprendre le bien fondé des actions et des réformes du Gouvernement. Mes chers Concitoyens, le Bénin va bien. Certes on ne peut pas dire que tout va bien dans notre pays, mais la majorité des Béninois s’accordent pour dire que le Bénin se porte mieux aujourd’hui qu’hier. Aucune œuvre humaine n’étant pas parfaite, il y a forcément des choses à améliorer. Je dis cela mes frères et sœurs pour que cesse le pessimisme ambiant qui veut mettre dans la bouche de tout les Béninois que rien ne va dans ce pays.

Quel manque de gratitude envers tant d’engagement du Chef de l’Etat, de son Gouvernement, de l’administration publique, du secteur privé et de nos partenaires techniques et financiers ! Quel manque d’ingratitude envers nous même, envers notre peuple reconnu comme un peuple travailleur, sérieux, voire ingénieux ! Le Bénin se porte mieux de même que sa démocratie dont la vitalité permet les campagnes d’intoxication, la délation et le désordre que certains veulent instaurer sur la voie publique. A ceux là je dis d’ailleurs qu’ils auront la rigueur de la loi pour leur barrer le chemin. Pourquoi devrons-nous réviser la Constitution ici et maintenant ? La révision de la Constitution n’est pas un luxe pour le Bénin mais une nécessité, une exigence qui remonte à plusieurs années, notamment à l’élection présidentielle de 2006 avec les désistements successifs de plusieurs candidats qui ont failli plonger notre démocratie dans une nuit profonde. La Constitution comme la plupart des lois sont appelées à être améliorer afin de les adapter aux exigences sociopolitiques, économiques et culturelles du moment.

C’est pour cette raison que la Constitution elle-même a prévu la Révision. Pour ma part, je pense que le Consensus de la Conférence Nationale de 1990 doit être renouvelé en ce sens que près de la moitié, sinon plus de la moitié des Béninois n’étaient pas nés en ce moment ou étaient trop jeunes pour y adhérer. Dans l’intérêt même des acquis de la Conférence Nationale, il nous faut réviser la Constitution afin d’améliorer la démocratie béninoise. Comment des démocrates peuvent-ils contester la nécessité de créer la Cour des Comptes, de constitutionnaliser la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) et de rendre imprescriptible les crimes économiques ? Ces choix participent à l’amélioration de la gouvernance et sont des préalables à l’élimination de la pauvreté. La révision de la Constitution, contrairement à ce que certains disent vise à instaurer la transparence dans la gestion des affaires de la République, à accélérer notre marche vers le progrès et la prospérité et à soigner l’image de marque de notre pays auprès de nos partenaires et des pays de la sous-région. C’est donc un acte de progrès que tous les Béninois doivent soutenir. C’est pourquoi, depuis la ville Capitale, nous donnons le FEU VERT AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE pour la révision de la Constitution. Du reste, le Chef de l’Etat rassure sur ses intensions. Le Président Boni YAYI n’a aucune intention de briguer encore un autre mandat en dehors des deux constitutionnels. Il l’a rappelé à maintes reprises, notamment devant dix chefs d’Etat africains venus assister à son investiture le 6 avril 2011, devant le Pape Benoît XVI en novembre 2011, devant les présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande et devant l’administration Obama, devant le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon et dans son testament à l’Union Africaine. Lorsque des Béninois décident de porter des réserves par rapport à un projet de révision de la Constitution initié depuis 2008 et sur lequel la majorité des sommités politiques, économiques, sociales et intellectuelles se sont prononcées, il y a un minimum de devoir de sincérité à avoir. Ne prêtons pas des intensions au Chef de l’Etat. Sur la question de la crise économique. L’économie béninoise n’étant pas en vase clos, elle subit les contrecoups de la crise internationale qui sévit encore dans le monde entier. C’est pourquoi, le Gouvernement du Président Boni YAYI a pris des mesures idoines pour atténuer la souffrance de la population. C’est pour cette raison que la gratuité des enseignements maternel et primaire et de certains soins de santé a été décrétée par le Gouvernement. De même, des efforts sont faits pour renforcer la production agricole et assurer l’autosuffisance alimentaire à notre pays.

Ce programme de promotion et de diversification agricole se poursuit et porte ses fruits. Mais le Gouvernement a ouvert beaucoup d’autres chantiers de réformes pour consolider les bases économiques de notre pays et qui méritent d’être rappelés. Le régime d’assurance maladie universelle (RAMU). Le RAMU est le témoignage éloquent de l’engagement social du Gouvernement du Président Boni YAYI. Avec le Régime d’assurance maladie universelle, l’accès équitable aux soins de santé de qualité pour tous les Béninois est désormais possible. Désormais tout citoyen adhérent et souscrivant à la cotisation mensuelle, fixée à 1000 F sera, en cas de maladie, pris en charge jusqu’à hauteur de 80%. Le RAMU vient donc compléter la gratuité de la césarienne, la gratuité des soins aux enfants de 0 à 5 ans et les campagnes d’équipement des hôpitaux publics. La vraie opposition est celle qui reconnaît ce que le gouvernement fait de bien et de bon. La promotion agricole et l’emploi des jeunes. Aucun gouvernement sérieux ne peut rester indifférent face aux problèmes de la jeunesse. Dans ce domaine, le Chef de l’Etat s’est illustré au point de recevoir une rencontre mondiale des jeunes à Cotonou. Le Président Boni YAYI est l’ami des jeunes et ses actes le démontrent au quotidien. Avec le programme de diversification agricole, le Fonds national pour la promotion de l’emploi des jeunes, les microcrédits aux plus pauvres, la promotion des Centres Songhaï dont celui de Zangnanado inauguré le 11 septembre 2013 par le Chef de l’Etat, l’inauguration du Business Promotion Center de Porto-Novo, le Gouvernement expérimente une nouvelle stratégie de lutte contre le chômage.

L’objectif est d’encadrer et d’accompagner tous les promoteurs d’entreprise tout au long du processus de création et de gestion de leur unité de production. 50 milliards pour la reconversion des vendeurs de Kpayo Aucun Etat digne de ce nom ne peut accepter que ses enfants et leurs biens brûlent du fait du stockage et du transport de l’essence Kpayo. Même les personnes qui vivent de ce trafic illicite ne cachent plus leurs émotions chaque fois que ces drames viennent interpeler les pouvoirs publics. Mais le Gouvernement n’a pas décidé d’éradiquer le phénomène sans penser à la reconversion des acteurs. C’est pourquoi un programme de 50 milliards de francs CFA concentrés sur les départements de l’Ouémé et du Plateau permettra de faire des vendeurs de Kpayo des opérateurs de stations services ou des promoteurs agricoles. La question de la Sécurité des personnes et des biens.

C’est dans son projet de société que le Chef de l’Etat a déjà anticipé sur les problèmes de sécurité que connait notre sous-région et leurs répercussions sur notre pays. C’est pourquoi, le Gouvernement du Président Boni YAYI a, par Décret N°2008-735 du 22 décembre 2008 portant approbation de la Politique et de la Stratégie Nationale de Sécurité, pris toutes ses responsabilités constitutionnelles. Cette politique de sécurité a fait le diagnostic institutionnel et fonctionnel du système sécuritaire de notre pays, a défini les grandes orientations stratégiques assorties de matrices d’actions à mener. Parmi ces actions à mener figurent en bonne place, le renforcement des effectifs des services de sécurité, la formation continue des agents, la définition de nouvelles stratégies de lutte contre le banditisme et les crimes et l’accroissement des moyens opérationnels. Pour compléter ces dispositions régaliennes, il est apparu nécessaire de mettre l’accent sur la contribution des acteurs civils et de promouvoir une police de proximité afin de créer la synergie nécessaire entre acteurs civils et forces de sécurité publique pour un renforcement de la sécurité publique dans le pays. La vision est claire, les stratégies sont en place. Les résultats suivront certainement même si nous devons renouveler l’appel à la collaboration de nos concitoyens. C’est le lieu de remercier le Chef de l’Etat pour l’intérêt qu’il porte aux questions de sécurité et de féliciter les forces de sécurité publique pour le travail qui est fait sur le terrain, même si en la matière chaque victoire en appelle d’autres et la sécurité est une quête de tous les instants. Dans cette même vision, nos frontières sont progressivement viabilisées et plus sécurisées. Je n’ai parlé que de quelques actions du Gouvernement.

Pour faire le point de tout ce que fait le Chef de l’Etat et son gouvernement, la journée entière ne suffirait même pas. Ce qui montre bien que des efforts sont faits par le Gouvernement et son Chef pour améliorer le niveau de développement de notre pays. C’est pourquoi, le département de l’Ouémé, dans sa diversité politique soutient les réformes du Chef de l’Etat et se mobilise comme un seul homme derrière lui pour la Révision de la Constitution. Avec ces informations mises à votre disposition, je vous invite à être les porteurs de la bonne nouvelle. Le Bénin se porte bien même s’il nous faut améliorer certaines choses. Notre pays irait encore mieux si la Constitution est révisée et adaptée aux exigences d’un état moderne avec des défis de bonne gouvernance. Vive le Bénin, pays de paix, de prospérité et de démocratie ! Je vous remercie !