Les professionnels des médias contestent le classement de RSF

Actualités

L’Union des Professionnels des Médias du Bénin (Upmb) se met en porte-à-faux avec le nouveau rapport de Reporter Sans Frontières (RSF) sur la liberté de la presse au Bénin. Au lendemain de la publication de ce rapport, le président de l’Upmb Franck Kpotchémè a affirmé ne pas se retrouver dans les conclusions du rapport qui, selon lui, ne reflète pas la réalité de la presse béninoise. A cet effet, il annonce que son institution va se mobiliser dans les tout prochains jours pour protester contre ce déclassement qui n’honore pas le Bénin.

Dans le classement mondial présenté par le rapport 2018 de Reporters Sans Frontières, le Bénin a dégringolé de six places et occupe désormais la 84è place. Un recul que RSF explique par la fermeture de sept organes. Pour le président de l’Upmb, c’est plutôt en 2016 que les sept organes indiqués dans le rapport ont été fermés au Bénin. A l’en croire, le rapport 2018 devrait prendre en compte les événements survenus à partir d’avril 2017 jusqu’en avril 2018. « Et dans cette période, sept organes n’ont pas été fermés au Bénin », a-t-il dénoncé. Franck Kpotchémè fustige également le commentaire de RSF sur la place accordée à l’opposition sur la chaine nationale de télévision. En effet, le rapport mentionne que l’opposition n’a pas accès à la télévision nationale. « Je crois que ça ce n’est pas le Bénin parce que à la date d’aujourd’hui au Bénin, on ne peut pas affirmer et conclure que l’opposition n’a pas accès à la télévision nationale. On peut à la limite dire que de plus en plus on fait la part belle au gouvernement à la télévision nationale, mais l’opposition a toujours gardé sa place », explique Franck Kpotchémè.

Contre ce rapport qui, dit-il, salit le Bénin, l’Upmb entend se mobiliser pour élever une protestation. « Il faudra qu’au niveau de l’Union, nous puissions nous organiser pour chercher à mieux comprendre, et voir dans quelles mesures élever une vive contestation contre ce rapport qui ne reflète pas la réalité au Bénin », conclut-t-il.