Les évêques plaident pour le retour des exilés

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La Conférence Episcopale du Bénin (CEB) a tenu du 21 au 23 mai 2019 sa troisième session plénière ordinaire, au titre de l’année pastorale 2018-2019, au Grand Séminaire Mgr Louis PARISOT de Tchanvédji. Dans un communiqué final signé du président de la Conférence Episcopale du Bénin, Mgr Victor Agbanou a fait part des sujets abordés lors de la session dont la situation socio-politique du Bénin. Déplorant l’organisation d’élections législatives sans l’opposition et les derniers évènements survenus, les évêques renouvellent leur offre de médiation impartiale aux acteurs politiques.

La Conférence Episcopale du Bénin a noté avec regret la«déconstruction progressive de l’esprit et surtout de l’héritage de l’historique Conférence des Forces vives de la Nation. Elle invite tous les acteurs politiques de notre pays à renouer avec les principaux acquis de cet évènement majeur et fondateur de notre histoire commune».

En dépit des nombreuses tentatives menées par les évêques, le Bénin a connu le 28 avril passé des élections législatives exclusives.
Les évêques soulignent que c’est avec amertume qu’ils ont vécu «la poursuite du processus électoral qui a abouti à l’installation d’un nouveau Parlement sans les partis d’opposition». Il est en de même des nombreuses violences post-électorales enregistrées qui ont occasionné des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels.

La Conférence Episcopale du Bénin présente ses condoléances «aux familles endeuillées par les violences post-électorales et à la famille de notre compatriote Fiacre Gbédji, le guide des deux touristes français enlevés récemment dans le Parc de Pendjari».

Par conséquent, les évêques du Bénin qui avait proposé leur médiation impartiale renouvellent à l’endroit des acteurs politiques de tous les bords leur offre. Ceci, en vue d’une «vraie réconciliation entre les fils et filles du Bénin». Ils soulignent que «sans un vrai dialogue dans l’écoute mutuelle et la recherche de la vérité et de la justice, aucune communauté humaine politique ou religieuse ne peut prospérer».
Aussi, soulignent-ils que «Non assumés totalement et non intégrés par l’esprit du peuple, tout projet de société et toute réforme risquent d’échouer à moyen ou à long termes», avertit la Conférence épiscopale du Bénin.

Par ailleurs, en prélude au dialogue, la CEB plaide auprès des autorités pour «le retour au bercail de tous les fils et filles du Bénin contraints à quitter le territoire national pour une raison ou une autre, la jouissance totale des libertés d’expression et de mouvements par tous les citoyens et enfin la restauration d’un climat de paix et de confiance dans le pays».

Selon les évêques, «le développement souhaité pour notre pays ne saurait s’opérer sans un vivre-ensemble apaisé et harmonieux. Et tout pouvoir, quel qu’il soit, a besoin de contre-pouvoir pour son équilibre».