Afrique : Les difficultés des Maliens face aux coupures d’électricité

Afrique

Les difficultés des Maliens face aux coupures d’électricité. Alors que la saison chaude a commencé et que les températures avoisinent les 40 degrés, les délestages, les coupures d’électricité intempestives se multiplient depuis plusieurs semaines.

Ces coupures électriques suscitent un mécontentement important au sein de la population en raison de l’inconfort, mais également des problèmes que cela implique en termes d’activités. Et les Maliens sont malheureusement habitués. Mais cette année, la situation est jugée exceptionnelle. Pour Abdul Wahab Diakité, président par intérim de l’Association des consommateurs du Mali (Ascoma), « la situation est pire que d’habitude. Ce n’est pas seulement à Bamako, mais c’est pratiquement dans toutes les grandes villes du Mali, plusieurs heures par jour. »

« Et cela touche tous les domaines, dit-il : la santé, les commerces, les boutiques de proximité quand ils achètent les produits de première nécessité, par exemple le lait, le commerçant ne peut pas le conserver à cause des coupures. Le peuple ne peut pas souffrir comme ça. »

« Il faut de l’investissement »

Les autorités maliennes de transition ont engagé un processus d’apurement des dettes de la compagnie Énergie du Mali (EDM) dans l’objectif d’assainir les finances et de soutenir le développement de la société nationale de fourniture d’électricité. Insuffisant, pour Abdul Wahab Diakité : « Le problème de l’électricité est assez connu. Il faut de l’investissement. D’abord, faire un audit institutionnel et financier de la structure qui gère l’électricité au Mali, l’EDM, et également profiter des potentialités naturelles, notamment le soleil, surtout que le Mali a une agence des énergies renouvelables. Comment peut-on encore baser notre électricité sur le thermique ? Ce n’est pas normal. Les autorités en charge doivent avoir une vision pour le pays. »

Gouvernance interne, centrales vétustes, politique de tarification et d’approvisionnement, les leviers d’action sont nombreux. En attendant, les Maliens vivent et travaillent au rythme des délestages.

RFI