Les députés abordent ce lundi l’autorisation de ratification sur les OGM

Politique

L’usage des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) pourrait être conforté dans quelques heures par une caution légale. Le Parlement béninois se penche sur la question lors de la plénière qui s’ouvre ce lundi à Porto-Novo.

C’est le député Guy Mitokpè qui a, en fin de semaine dernière, alerté l’opinion publique. Par la même occasion, il a exprimé sa déception face à cette demande d’autorisation de ratification sur les OGM.
A travers une publication sur sa page Facebook, le député de l’opposition, Guy DossouMitokpè a donné l’alerte sur une demande d’autorisation de ratification sur les OGM transmis à l’Assemblée nationale. « Notre parlement s’apprête à voter l’autorisation de ratification sur les OGM le lundi 11 février », a-t-il écrit. Conscient des conséquences que pourraient avoir cette autorisation, le député ne s’est pas empêché d’exprimer sa déception.
Certains observateurs n’ont pas aussi caché leur mécontentement face à une telle ratification. C’est le cas de Brice Sohou. Que feront les députés ce lundi ? Vont-ils ratifier ou non cette autorisation? Guy Mitokpè semble être très sûr que la majorité de ses collègues donnera une caution favorable à ce texte. La plénière qui s’ouvre à l’hémicycle ce lundi 11 février est convoquée par le Président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbédji.

Qu’esr-ce qu’un OGM ?

Un OGM est un Organisme Génétiquement Modifié. C’est-à-dire un organisme dans lequel a été inséré un gène absent à l’état sauvage, ou un organisme dont l’expression d’un gène a été volontairement modifiée. Ce gène peut provenir de n’importe qu’elle espèce vivante, à condition de lui avoir ajouté divers éléments nécessaires à son expression dans l’organisme receveur. Ce gène peut coder pour différentes protéines d’intérêt très général pour la santé ou l’agriculture. C’est le cas par exemple d’un facteur permettant la coagulationdu sang (facteur absent chez les hémophiles), ou encore une protéine permettant à une plante de mieux résister aux maladies.
Lorsque l’on parle d’OGM, il est difficile d’éviter un débat passionné entre les défenseurs des OGM et leurs opposants. Débat véhiculant toutes sortes de fausses idées, de clichés et de craintes auprès du public. Souvent le débat mélange OGM, malnutrition, risques alimentaires et mondialisation. Il est donc du devoir des scientifiques de sortir de leurs laboratoires pour prendre la parole, expliquer, discuter, tordre le cou aux idées reçues et en finir avec cette image que les OGM seraient forcément une menace pour notre société.
Les OGM les plus médiatisés sont les plantes (maïs, colza, blé…), mais il est important de savoir que de nombreux autres OGM existent et sont utilisés. Ils sont indispensables à toute recherche scientifique dans le domaine des sciences du vivant.
Mais ils sont aussi très utilisés au niveau de la santé : en effet de nombreusesbactéries ont été génétiquement modifiées pour exprimer des protéines virales entrant dans la composition des vaccins. Cela évite l’utilisation de souches virales atténuées, élimant totalement le risque de contracter la maladie au cours de la vaccination. De manière théorique tout organisme vivant peut-être transformé en un OGM ; jusqu’à présent il a été possible de modifier génétiquement de nombreux Mammifères (chèvres, souris…), des plantes, desbactéries et sans doute bien d’autres.

Armelle C. CHABI