La CENTIF-Bénin réussit un mariageparfait entre Magistrats, Douaniers, Policierset Eaux et forêts

Economie & Tech

La Cellule Nationale du Traitement des Informations Financières (CENTIF) avec le soutien de l’Union Européenne, le GIABA (Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest) a organisé du 07 Janvier au 08 Février 2019à l’Ecole Nationale de brigadiers et agents de Police, un atelier de formation sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme des autorités d’enquête et de poursuite pénale(Projet SAMWA) organisé par la CENTI-Bénin ( Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières(CENTIF-Bénin). A travers cette formation, elle vient de réussir un mariage parfait entre Magistrats, Douaniers, Policierset Eaux et forêts.

Ils sont au total, soixante-cinq (65) agents de la Police Républicaine, des Douanes, des Eaux et Forêts et des Magistrats à prendre part à cette série de trois formations. Le but essentiel est de renforcer les capacités des autorités d’enquêtes et de poursuites pénales en vue d’une lutte efficace et efficiente contre la criminalité financière et économique en général et en particulier contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Au cours de l’atelier, les Experts facilitateurs ont donné les rudiments nécessaires aux participants pour accompagner le Bénin à lutter efficacement contre ces fléaux, le blanchiment de capitaux et le financement terrorisme.
Cette formation permet aux participants de s’adapter aux nouvelles formes de criminalité. Leur manière de conduire les enquêtes devrait changer pour améliorer la performance de l’administration judiciaire ainsi que le fonctionnement des juridictions…

L’intégrité financière est essentielle au développement durable et un élément clé de la bonne gouvernance. La criminalité organisée transfrontalière, la corruption, le trafic illégal de ressources naturelles et le blanchiment des gains illicites , génèrent des flux financiers qui peuvent miner les institutions, mettre en danger la stabilité d’un pays et d’une région, et anéantir la prospérité des populations. La nature même de la problématique du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme justifie l’approche régionale et sa mise en œuvre principalement à travers le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), car une approche commune et coordonnée est nécessaire pour combattre le terrorisme – un fléau qui se propage avec, entre autres, une augmentation et sophistication des attaques, le contrôle de certaines zones géographiques, la perte de confiance des populations en l’Etat, et finalement le déplacement des forces vives.
Dans le contexte béninois, le travail du GIABA et de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF-Benin) est crucial. Il contribue, en effet, à assurer que le climat de paix et de sécurité dont le pays a bénéficié jusque-là soit maintenu.
Cette formation arrive à point nommé puisqu’elle comble un vide important de déficit de connaissance des différents acteurs en charge de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ainsi que l’a révélé l’évaluation nationale des risques de BC/FT réalisée par le Bénin et dont le rapport a été approuvé en Novembre 2018 par le Gouvernement.

Ils ont dit à la clôture de l’atelier…

Mme Edwige Aklou épouse Tangni, Magistrat, porte-parole des participants
« Pendant ces trois semaines….Nous avons pu apprendre et apprendre à nouveau… »

« Nos remerciements sont sincères parce qu’en trois semaines de formation vous nous avez donné l’occasion de nous remettre en cause. De douter parfois sur les connaissances dont nous pensons avoir acquises et surtout nous ajuster. Nous pouvons vous rassurez que nous avons eu l’occasion de nous ajuster parce que le renforcement de capacités sur cette thématique qui est une thématique très délicate a été fait en raison de la qualité des documents qui ont été mis à notre disposition en raison de la qualité de la formation que nous avons eue et surtout des échanges que nous avons eus. Nous avons eu lors de ces trois semaines de formation, l’occasion de nous rendre compte que le groupe cible n’a pas été fait en vain. Du moment où nous avons besoin en tant que dispositifs étatiques à différents niveaux de nous revoir dans ce genre de creuset de confronter nos échanges professionnels et de nous remettre en cause et de pouvoir en profiter lors de la mise en application. C’est votre mérite personnel d’avoir réussi à réunir Magistrats, Douaniers, Officiers de Police Judiciaire (OPJ), Eaux et Forêts, des acteurs qui sont au quotidien en contact avec la thématique qu’est le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Tous les participants seront d’accord avec nous que c’est un mérite et nous allons le célébrer. C’est un mérite pour la CENTIF-Bénin. Nous avons eu du plaisir pendant ces trois semaines à réellement échanger. Parce que ça été une approche par compétence parce qu’il n’y avait pas de distance entre les formateurs et nous.Nous avons pu apprendre et apprendre à nouveau. Et je vous rassure que vous nous avez donné les armes techniques qu’il faut, tous les outils qu’il faut réellement pour que dans l’exercice de notre profession, nous puissions avoir le réflexe nécessaire pour mener une lutte efficace contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Je formule des vœux de vous voir réussir à convaincre les bailleurs de fonds pour le bien-fondé de cette formation continue de tous les acteurs que nous sommes. Parce que nous en avons réellement besoin. Que cette formation soit pérennisée dans le temps ».

Thomas Azandossessi, Président de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières(CENTIF-Bénin)
« …j’exhorte vos autorités respectives à: insérer les thématiques dans les programmes de formation dans vos centres de formation »

« Je suis particulièrement honoré de procéder à la clôture d’une formation importante au profit des acteurs d’enquêtes et de poursuites pénales de notre pays sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Je me réjouis de la tenue de cette formation pour d’autant plus cruciale qu’au de-là des questions techniques liées aux enquêtes et à la répression des infractions sous-jacentes, les différents thèmes abordés lors des différents ateliers ont contribué à renforcer les capacités techniques et opérationnels des principaux acteurs que vous êtes.
Comme sûrement, vous l’auriez relevé dans vos échanges, une lutte efficace contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, garantit une intégrité financière, assure la bonne gouvernance et constitue une clé essentielle pour le développement que notre pays a si tant besoin. C’est pourquoi, la formation axée sur les techniques d’enquête et de poursuite de la criminalité transfrontalièreorganisée, la corruption et toutes les activités illégales ou criminelles qui génèrent les flux financiers illicites à blanchir.
De par le retour que j’ai eu du déroulement de l’ensemble des trois modules de la formation, je suis convaincu que les résultats obtenus contribueront à la justice sociale et économique dans notre pays.
J’ai reçu les principales recommandations que vous avez formulées sur les modules de la formation dont les urgents pour moi sont:
Mettre effectivement en place l’organe central de coordination de la LBC/FT au niveau national, Inclure dans l’évaluation l’aspect prolifération des Armes de destruction massive, renouvellement de la formation pour mieux renforcer les acteurs, opérationnels surtout en impliquant les juges d’instruction, la formation à l’endroit des cadres supérieurs de l’administration, etc.
J’en prends bonne note et j’exhorte également vos autorités respectives à: insérer les thématiques dans les programmes de formation dans vos centres de formation, faire le suivi effectif des acteurs formés en les faisant suivre des formations complémentaires.
Enfin, je tiens en sorte que le financement pour le 4e module qui doit vous consacrer experts LBC/FT soit rapidement trouvé ».

Soumaïla Yaya, représentant du Directeur général de la Police Républicaine
« Je voudrais … vous inviter à faire un bon usage des outils que vous avez eu la chance d’acquérir au cours de cette formation »

« … La valeur d’une institution ou d’une organisation, son efficacité sur le terrain, et ses succès ne tiennent pas seulement de la bravoure de ses hommes et de ses matériels, mais aussi et surtout de la qualité de ses personnels et plus particulièrement de ses cadres.
C’est pourquoi la problématique de la formation et du perfectionnementde cette catégorie de personnel revêt pour nous une importance capitale. Je me réjouis donc de la présente cérémonie qui marque la fin de l’atelier de formation des autorités chargées des enquêtes des poursuites pénales en matière de blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme étant donné qu’il existe de nombreux défis que nous sommes appelés à relever pour garantir à notre pays, un environnement de paix et de sécurité favorable à son développement économique.
Dans cette perspective, la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières a organisé le présent atelier qui a débuté le 16 Janvier 2019 avec pour objectifs généraux de renforcer les capacités techniques de nos cadres exerçant dans ce domaine complexe.
Je voudrais présenter à la CENTIF-Bénin et à tous ses cadres, tous mes remerciements….Pendant trois semaines de durs labeurs et d’assiduité au travail, vous avez acquis des compétences nouvelles qui vous permettront d’exercer avec beaucoup plus d’aisance votre profession en vue de contribuer à un meilleur devenir de notre pays. Soyez-en félicités. Je voudrais donc profiter de cette occasion pour vous inviter à faire un bon usage des outils que vous avez eu la chance d’acquérir au cours de cette formation et qui incontestablement feront de vous de véritables professionnels du domaine… Messieurs les experts facilitateurs, l’atteinte des objectifs fixés au début de cet atelier de formation n’a été possible que grâce à votre expertise, votre professionnalisme, votre disponibilité, votre perspicacité et votre sens élevé du devoir. Vous avez donc eu avec dextérité à transmettre le savoir à nos chers participants venus d’horizons divers. Soyez-en remerciés pour l’excellent travail que vous avez abattu pour qu’émerge désormais dans notre pays, des professionnels avertis des questions de blanchiment de capitaux et de lutte contre le terrorisme…Je ne saurais terminer mes propos sans remercier le GIABA (Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest) et l’Union Européenne qui restera à jamais gravée dans nos mémoires et dans les annales de la Police Républicaine ».

Réalisation : S.E.