Cas d'arnaque dans l'octroi du microcrédit Alafia : Les déclarations des DG FNM et ANSSFD à l’endroit des Béninois

Economie & Tech

Depuis un moment, des individus mal intentionnés se font passer pour des intermédiaires de microfinance et proposent des services d’octroi du Microcrédit Alafia aux femmes. Outre ce constat du Fonds National de la Microfinance (FNM), les auteurs ont déjà réussi à faire plusieurs victimes. A travers ses services compétents, le Gouvernement a mis la main sur certains auteurs de ces actes malveillants. Pour attirer l’attention des populations et les inviter  à la vigilance, le directeur général du FNM et son collègue de l’ANSSFD alertent la population. C’était à travers une déclaration de presse, ce mardi 21 mars 2023, au siège du FNM.

Ceux qui promettant des services de microfinance, notamment le microcrédit Alafia et arnaquent les populations seront poursuivis et punis, conformément aux lois en vigueur au Bénin. Si les autorités invitent les populations à faire preuve de vigilance, elles leur demande aussi de  dénoncer les auteurs de ces actes malveillants.Voici les déclarations des DG FNM et ANSSFD

L’intégralité de la déclaration de presse du FNM

Depuis quelques temps, il nous est signalé des cas d’arnaques relatifs aux services de microfinance, notamment le microcrédit Alafia. Il s’agit de personnes malintentionnées et parfois de structures illégales se faisant passer pour des intermédiaires du Fonds National de la Microfinance (FNM) et qui proposent aux femmes contre paiement de frais exorbitants de dossiers, des services d’octroi de microcrédit Alafia.

Le récent cas est celui de « CONSOLAT-BENIN » qui a mis en place un système de collecte d’épargne du public dans le but d’octroyer à sa clientèle, un Appui Financier Expérimental (allant de 200.000 FCFA à 5.000.000 FCFA) et le Microcrédit Alafia (allant de 50.000 FCFA à 100.000 FCFA).

Le ministère en charge de la Microfinance, à travers le Fonds National de la Microfinance (FNM), grâce à son dispositif d’alerte et le soutien de la police républicaine avait déjà mis la main sur certaines personnes impliquées qui répondront de leurs actes devant la justice.

Madame le Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance tient à préciser qu’il n’y a pas d’intermédiaires autres que les seuls Systèmes Financiers Décentralisés agréés, partenaires sélectionnés pour la mise en œuvre du Microcrédit Alafia, que sont : ALIDE, PADME, FINADEV, PEBCO-BETHESDA, SIA N’SON, Le DEFI, MODEC, MSFP, MDB, IAMD-Microfinance, COMUBA, AFRICA-FINANCES, CESCA, CFAD.

Par ailleurs, le FNM rappelle que les conditions pour bénéficier du «Microcrédit Alafia » sont les suivantes :

–        avoir une pièce d’identité : Carte d’Identité Nationale ou Certificat d’Identification Personnelle (CIP) ;

–        avoir un compte MTN mobile Money ou MOOV Money enregistré au nom du bénéficiaire ;

–        être membre d’un groupe de caution solidaire (groupe de 03 ou 05 personnes).

Le montant des crédits octroyés par bénéficiaire est compris entre 30 000 et 100 000 Francs CFA au maximum. En dehors des frais de dossiers et de formation s’élevant à 400 Francs CFA et des frais d’assurance compris entre 360, 600 et 1200 Francs CFA pour les crédits respectifs de 30.000, 50.000 et 100.000 Francs CFA, plus aucun frais n’est exigé.

Par conséquent, le FNM invite le public à la vigilance et à signaler toute tentative d’escroquerie à la Direction Générale du FNM au 21 30 05 18 ou en appelant gratuitement le numéro vert 7320.

Fait à Cotonou, le 21 mars 2023

La Direction Générale du Fonds National de la Microfinance

 

DECLARATION DU DG ANSSFD, Monsieur Abdou Rafiou BELLO

« Au-delà du microcrédit Alafia, il s’agit d’une initiative illégale de collecte de l’épargne de nos concitoyens. Et comme vous le savez, le Ministre d’Etat, chargé de l’Economie et des Finances a engagé une lutte sans faille contre toutes ces initiatives visant à spolier nos paisibles citoyens. Au niveau de l’Agence nationale de surveillances des Systèmes Financiers Décentralisés, nous avons mis en place un dispositif d’alerte qui permet de détecter ce genre de structures.

Dans le cas de Consolat Bénin, nous avions également l’information ; nous avions documenté le processus et de concert avec le FNM, le dossier a été transmis aux juridictions compétentes.

C’est le lieu pour moi d’appeler une fois encore à la responsabilité de nos concitoyens. Les pouvoirs publics joueront leur partition ; mais c’est d’abord eux qui doivent être vigilants. Nous l’avons dit maintes fois : il n’y a aucune initiative qui permet d’avoir des gains mirobolants. C’est vrai qu’il y a un besoin de placement de produits ; un besoin de placement d’épargnes. Mais pour ces besoins, il faut s’adresser aux structures légalement reconnues. Et comme structures légalement reconnues, nous avons les Banques et les Institutions de Microfinances. Ces Institutions de Microfinance sont reconnues par un numéro d’agrément exigé par la loi et qui doit être affiché sur leur enseigne.

Le Ministère  de l’Economie et des Finances publie régulièrement la liste des Institutions de Microfinance autorisées. Les populations doivent rester prudentes et veiller à s’assurer de la légalité des structures avant d’accepter leurs services ».