Bénin : Les avocats de Ignace Sossou envisagent un pourvoi en cassation

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Les avocats du journaliste béninois Ignace Sossou condamné en appel à 12 mois de prison, dont 6 mois ferme, envisagent un pourvoi en cassation du verdict rendu par la Cour d’appel, ce mardi 19 mai à Cotonou.

 

Selon Me Brice Houssou, avocat de Ignace Sossou, le journaliste devra recouvrer sa liberté le 24 juin, suite au verdict rendu par la Cour mardi. Les avocats du journaliste  se sont dits déçus. De même que ses collègues, venus nombreux le soutenir. RSF trouve inquiétant ce verdict en matière de condition d’exercice du journalisme au Bénin. Quant aux avocats, ils n’entendent pas baisser les bras. Ils envisagent un pourvoi en cassation. L’information a été donnée par Me Brice Houssou aux hommes des médias, après le verdict.

Ignace Sossou étant journaliste, il devait être traité en tant que tel pour ce dossier et ne devait pas subir une peine privative, selon le code de l’information, souligne son conseil.

 

Ce mardi, la cour d’appel de Cotonou a rendu son verdict. Ignace Sossou est condamné à 12 mois de prison, dont six mois ferme, ainsi qu’à une amende de 500 000 francs CFA.

Mardi, l’audience a été courte, elle a duré juste deux minutes. La cour a infirmé la condamnation de 18 mois de prison ferme prononcée le 24 décembre 2019 pour cyber-harcèlement.

Faut-il le rappeler, ce jugement faisait suite à une plainte du procureur de la République qui a jugé que le journaliste avait déformé ses propos dans trois tweets publiés lors d’un atelier organisé par CFI sur l’intox dans l’information. Six mois ferme et six mois avec sursis, ainsi se résume donc le jugement rendu peu avant 10 heures ce mardi matin.

Ignace Sossou, vêtu d’un jean, d’une chemise blanche avec par-dessus un gilet de détenu, le visage recouvert d’un masque n’a rien dit après le verdict. Il a juste fait un geste de la tête, puis il est retourné s’asseoir dans le banc. Quelques instants après, un gardien est venu le chercher direction la prison civile de Cotonou. Il devra recouvrer sa liberté le 24 juin, selon le verdict de ce mardi.

 

Armelle C. CHABI

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