Les activités au ralenti à Sèmè Kraké

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Depuis ce mercredi 21 août 2019, il est difficile de passer les frontières entre le Bénin et le Nigéria. Le pays de Buhari a fermé ses frontières terrestres et maritimes. A la frontière entre le Bénin et le Nigéria à Sèmè-Kraké, les activités sont au ralenti.

Au niveau des frontières entre le Nigéria et ses voisins, les passages sont filtrés avec minutie. Ce jeudi 22 août 2019, des contrôles s’opèrent aux frontières. Il est permis aux Béninois disposant d’un passeport de franchir les barrières pour se rendre au Nigéria. Toutefois, ils sont tenus de descendre de leur moyen de déplacement pour rentrer au Nigéria à pieds avant de se faire embarquer pour leur destination. Plusieurs camions sont en stationnement à la frontière depuis mercredi.
A la frontière entre le Bénin et le Nigéria à Sèmè Kraké, jeudi 22 août, les activités sont au ralenti. Opérateurs économiques, commerçants et usagers ne savent à quel saint se vouer et prient le ciel pour que la situation revienne à la normale.
Selon les autorités nigérianes, la fermeture des frontières s’inscrit dans le cadre de l’opération dénommée ‘’Boader Green’’, qui va durer 28 jours.

Au cours de ladite opération, les forces nigérianes de sécurité vont accorder une attention particulière aux mesures interdisant l’exploitation du bois, la sortie frauduleuse des produits pétroliers, l’importation des véhicules d’occasion, du riz et certains produits interdits par voie terrestre.
Cette mesure pourrait avoir de sérieuses répercussions sur de nombreux produits surtout la flambée du prix de l’essence de contrebande qui s’observe déjà dans les pays limitrophes au Nigéria dont le Bénin.

En effet, la première conséquence de la fermeture des frontières nigérianes, le prix de l’essence de contrebande a flambé au Bénin. De 325f mardi dernier, le prix a grimpé dans certaines localités jusqu’à 500f mercredi et 700 f jeudi dans certaines localités.

Dans la commune de Djougou, le litre d’essence est passé de 350 à 500f mercredi 21 août. A Cotonou, le prix a augmenté de 325 à 400 f mercredi et est passé à 550 dans certains quartiers.
Pour la population béninoise qui dépend en majorité du Nigéria en matière d’approvisionnement en carburant, cette fermeture constitue un coup dur pour les accros de l’essence frelatée.
La mesure décrétée par les autorités d’Abuja pourrait entraîner dans les prochains jours une pénurie d’essence dans les rues et de longues files d’attente dans les stations-services qui sont désertes du fait de la concurrence déloyale de l’essence ’’kpayo’’.
Actuellement, le prix de l’essence au niveau des stations-services est de 535f. La flambée du prix de l’essence aura un impact réel sur les activités et le coût de vie de la population.